Critique La Souveraine des Ombres #1 [2011]
Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 20 janvier 2011 à 14h50
Konowa
"Une montagne ne devrait pas hurler. Mais c'était le cas de celle-ci.
La roche ainsi tourmentée vibra sous les pattes d'un petit écureuil brun, tapi derrière un rocher près du sommet. l'air nocturne, glacial, frémissait à l'unisson avec la montagne, troublant la lumière d'une étoile filante à la traîne pourpre. Les ténèbres volèrent en éclat reprirent forme, leur contours subtilement altérés..."
C'est dans la forêt qu'il a échoué. Exilé, banni, honni par la reine, par ses supérieurs hiérarchiques et ses semblables, pour avoir supprimé le vice-roi de la région elfkynanne. Konowa Vif Dragon est l'ex commandant des Elfes de Fer, ces Elfes soi-disant marqués par la Souveraine des ombres et rejetés par les Elfes du Long Guet, des êtres qui peuvent entrer étroitement en communion avec la nature.
Mais aujourd'hui il est rappelé car des rapports troublants émanent d'un poste avancé d'une région reculée. Il apprend aussi que son ancienne compagnie est reformée, mais qu'elle ne sera pas composée que d'elfes et dirigée par le prince lui-même. Un comble ! Il ne reste plus qu'à serrer les dents et partir dans cette forêt que Konowa déteste tant...
2011 semble décidément commencer sous le ciel de la nouveauté. Chris Evans est jusqu'ici inconnu du public français et pour cause puisque La Souveraine des Ombres est son premier roman, paru en 2008 dans les pays anglo-saxon et en ce début d'année 2011 aux éd. Fleuve Noir coll. Fantasy en France. Ce Canadien a été consultant pour des documentaires en tant qu'historien militaire. L'histoire qui suit ne se déroule donc pas en temps de paix.
Les Elfes ont inspiré une multitude d'auteurs, dont le plus célèbre reste la référence en la matière, puisqu'il a donné ses lettres de noblesse au genre. Il s'agit bien entendu de J.R.R. Tolkien et son Seigneur des Anneaux. D'autres s'y sont ensuite essayé avec plus ou moins de réussite. Il n'empêche que l'image ancrée dans les esprits reste Legolas. La vision qu'en propose Chris Evans est plus ou moins fidèle à celle de Tolkien, c'est-à dire des êtres proches de la nature et capable de communiquer avec elle et tous les animaux qui la peuplent. A ceci près que par un parfait hasard, une minorité semble hors caste, dénuée en outre des capacités normale du peuple elfique.
C'est de cette frange qu'il va nous parler dans sa trilogie. Car nul doute que les différends existant entre les fratries d'elfes sont sources d'histoires.
On ne pourra pas reprocher à l'auteur (historien) de ne pas savoir raconter une histoire car il pose les bases de son univers de manière tout à fait intelligente. Non pas que tout soit d'une très grande originalité (et même si certains détails font tache: les elfes de fer tirent au mousquet et le scribe du prince fume le gros cigare!), mais il n'y a pas dans la construction de chapitres ou de passages bancales. Il évite les longueurs, les dialogues faciles et sans intérêt, met en scène des personnages pour lesquels on ressent une vraie empathie, et souvent de la sympathie. Il décrit aussi brillamment les batailles.
Etonnamment, sans révolutionner le genre et en reprenant à son compte les codes de la fantasy classique, l'écrivain canadien réussit à écrire une histoire tout simplement passionnante.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : La Souveraine des Ombres #1 [2011]
Premier roman de Chris Evans, La Souveraine des Ombres est un bon premier roman. Autant dans la construction du récit que dans la description de ses personnages, il fait preuve de maturité. Une bonne lecture en ce début d'année.
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