Critique Sucker Punch [2011]

Avis critique rédigé par Lionel B. le dimanche 27 mars 2011 à 20h10

Un medley punchy

Après avoir fait le remake de Zombie (L'Armée des morts), signé les adaptations de comic books que sont 300 et Watchmen, puis retranscrit à l’écran une enfantine histoire de chouettes écrite par Kathryn Lasky (Royaume de Ga'Hoole - la légende des gardiens), Zack Snyder revient sur nos écrans avec Sucker Punch, une oeuvre dont il est aussi bien le réalisateur que le scénariste. Voilà donc le cinéaste sur une histoire totalement originale pour la première fois.


« Fermez les yeux. Libérez-vous l'esprit. Rien ne vous prépare à ce qui va suivre.

Bienvenue dans l'imaginaire débordant d'une jeune fille dont les rêves compose la seule échappatoire à sa vie cauchemardesque… S'affranchissant des contraintes de temps et d'espace, elle est libre d'aller là où l'entraîne son imagination, jusqu'à brouiller la frontière entre réalité et fantasme…
Enfermée contre son gré, Babydoll a toujours envie de se battre pour reconquérir sa liberté. Combative, elle pousse quatre autres jeunes filles – la timorée Sweet Pea, Rocket la grande gueule, Blondie la futée, et la loyale Amber – à s'unir pour échapper à leurs redoutables ravisseurs - Blue et Madame Gorski – avant que le mystérieux High Roller ne vienne s'emparer de Babydoll.
Avec Babydoll à leur tête, grâce à un arsenal virtuel et à l'aide d'un Sage, les filles partent en guerre contre des créatures fantastiques, des samouraïs et des serpents. Mais ce n'est qu'à ce prix qu'elles pourront – peut-être – recouvrer la liberté… »

Comme se fut le cas dans les derniers métrages de Zack Snyder, un énorme travail est apporté à l’aspect visuel du film donnant ainsi la sensation de découvrir un nouveau tableau à chaque plan. Ainsi, Sucker Punch en met plein la vue grâce à  sa colorimétrie largement retouchée par ordinateur, un cadrage parfois original avec une caméra toujours bien placée, une très bonne lisibilité dans l’action, et ses ralenties d’une fluidité sans faille.

Il suffit d’admirer l’introduction du film dans laquelle nous découvrons comment Babydoll arrivera dans l’asile psychiatrique de Lennox House. Une scène sans dialogue, tout en ralentis, se décomposant en des plans très artistiques et rythmée par le remix de « Sweat Dreams ».  A travers cette séquence très léchée,  rien que par son aspect graphique, le réalisateur parvient à retransmettre à l’écran toute l’émotion tragique qui s’y déroule. Voilà donc la preuve incontestable du talent de Zack Snyder.

Le plaisir des yeux se retrouve également dans son casting composé de jolies filles ! Toutefois, il apparaît regrettable que l’histoire soit trop axé sur le personnage de Babydoll (Emily Browning) et que les autres protagonistes féminins ne soient pas plus développés. Seul le passé de Babydoll est connu du spectateur et nous n’en connaîtrons que très peu sur Sweet Pea (Abbie Cornish), Rocket (Jena Malone), Blondie (Vanessa Hudgens), ou bien encore Amber (Jamie Chung).

Il n’en demeure pas moins que, lorsqu’il s’agit de baston, le groupe de babes forme une véritable équipe totalement complémentaire. Et sur ce dernier point, l’amateur en aura pour son argent. En effet, nombreuses sont les scènes d’actions et  elles  s’avèrent variées - dans un style très jeu vidéo - et particulièrement dynamiques.

Le tout est bourré de références. Cela commence avec le design de Babydoll qui n’est pas s’en rappeler le costume de Saya dans Blood, The Last Vampire, d’autant plus qu’elle manie tout aussi bien le sabre.  On retrouve des orcs  tout droit sorties du Seigneur des Anneaux et des nazis fortement inspirés des soldats de Jin Roh.

Mais voilà, si les séquences d’actions sont réussies, elles surviennent comme un cheveu dans la soupe. Il s’agit là de la faille principale du film : l’histoire empruntant à Inception, avec sa notion de rêve et de ses niveaux, Snyder n’a pas trouvé mieux que d’insérer ses scènes d’actions au moment où Babydoll est sensé hypnotiser les gens en dansant (non, ne cherchez aucun lien avec Black Swan). Pour ce faire, l’héroïne s’immerge dans un univers surréaliste créé et entretenu par son subconscient et c’est ici que commence la baston. N’espérez pas, cependant, voir Emily Browning déhancher son popotin au rythme d’une musique endiablée car cela se passe pendant qu’elle massacre des démons-samouraïs, des nazis ou bien encore des robots. Hum, imaginer une tuerie nous permettrait-il de danser si bien que le public en resterait bouche bée ? J’ai du mal à comprendre qu’un massacre puisse apporter de la grâce…

Qui dit danse, dit musique. Et à ce niveau-là Sucker Punch déçoit un peu. Si certaines musiques sortent du lot comme le remix de « Sweet Dreams » en guise d’introduction, d’autres sont vraiment trop brutales et sans intérêt. De plus, difficile de parler de compositions mais plutôt de playlists avec des versions altérées de classiques tels « I want it all » de Queen dans une version rap ou « Army of Me » de Björk.

La conclusion de à propos du Film : Sucker Punch [2011]

Auteur Lionel B.
65

Par sa technique irréprochable et des scènes d’actions nombreuses et variées, Sucker Punch tire son épingle du jeu. Cependant, le film n’en est pas pour autant parfait, péchant tant par l’insuffisance de son scénario que par le manque d’intérêt de sa bande originale.

On a aimé

  • Un film très esthétique
  • De très jolies filles qui se battent
  • Une très belle réalisation
  • Les scènes d'actions

On a moins bien aimé

  • Une bande-son trop agressive dans l'ensemble
  • L'introduction des scènes d'actions

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