Critique Un Vrai temps de chien [2012]
Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 15 juillet 2012 à 18h01
Chien de garde
"On ne naît pas sans-papiers. On le devient.
Je ne sais d'ailleurs pas précisément quand j'ai officiellement rejoint cette grande famille des parias dûment homologués. Je suis né et j'ai grandi dans un pays où les miens n'étaient pas acceptés. En sortant de l'enfance, j'ai compris que mon vrai pays n'existait plus, qu'il n'était qu'un souvenir du passé..."
Dans un futur proche dans les caves d'un bâtiment sordide, Sirwan se cache. En compagnie de Samira, une Africaine au passé nébuleux, il n'ose plus sortir. Son nid est son seul horizon, et Otto, celui qui le cache ne cesse de lui répéter de ne pas bouger. Sinon, il risque de se faire prendre par les forces de l'ordre et se faire expulser. Les deux clandestins n'ont d'autre choix que de se tapir dans cet endroit insalubre. Malgré le risque, Samira prend souvent la tangente au risque de se faire rafler ou pire, se faire agresser par Gladiator, un chien mécanisé qui hante les ruelles désertes du coin...
Olivier Las Vergnas est un scientifique dont les activités s'étendent du Palais de la Découverte à la Cité des Sciences, en passant par la publication de la revue Ciel et Espace. C'est pourtant une autre thématique qu'il choisit d'aborder dans Un Vrai temps de chien, un futur où les automates mécanisés ont des allures canines. Il est réédité aux éd. Pocket.
Le futur est proche, le milieu dans lequel les héros évoluent bien sombre. Nous sommes bien loin de l'astronomie, branche de la science dont s'est fait la spécialité Olivier Las Vergnas. Et pourtant, après un début nébuleux, l'histoire se décante ensuite au bout de quelques dizaines de pages. La toile de fond est assez banale: deux jeunes clandestins cherchent à échapper à la police; avec l'aide d'un médecin peu scrupuleux, ils sont cachés dans la cave d'un immeuble à moitié abandonné et sordide.
Le côté intéressant du roman vient du passé du jeune homme. Grâce à ses capacités supérieures, il est capable de manipuler avec dextérité à la fois l'automatisme et la mécanique, de quoi créer des robots. Là commence vraiment l'histoire avec rebondissements, courses poursuite et suspense. L'idée de la créature nommée Gladiator et de son véritable rôle est vraiment bien amenée.
Outre les personnages ombrageux, le roman aurait cependant mérité d'être plus étoffé.
Les 240 pages (en poche) nous laissent sur notre faim.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : Un Vrai temps de chien [2012]
Voilà un roman étrange. Deuxième roman de Olivier Las Vergnas, Un Vrai temps de chien nous plonge dans un futur sombre et borderline.
A découvrir.
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