Critique Noir animal #2 [2012]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 22 octobre 2012 à 16h43
Les lois de l’Invisible
De son repaire souterrain situé dans les bas-fonds de l’East End, le gang d’Invisible 1er sème la terreur parmi la haute-société londonienne. En même temps, Dorian Gray, désormais au service du savant mégalomane, ne désespère pas de trouver un moyen de retrouver son ancienne apparence. C’est la jeune Phillis Appelton qui va lui offrir une solution, alors que son père, par ses actes humanistes, devient de plus en plus populaire auprès des pauvres et compromet le plan diabolique lentement mis en place par Invisible 1er...
Un savant dément et mégalomane, entouré d’une garde rapprochée de « freaks », qui exploite à son profit la crise que connait une société victorienne en pleine mutation ; tel est le thème principal du Retour de Dorian Gray, scénarisé par l’inspiré Stéphane Betbeder. Une histoire captivante, riche de nombreux éléments qui viennent à l’enrichir et la rendre surprenante, comme cette idylle naissante entre Phillis et un jeune peintre qui se peut se poser, de par son étrange pouvoir, comme la Némésis de Dorian Gray, personnage central du récit, lui, nous dévoile une personnalité assez complexe.
Plutôt bien ficelée, dotée d’un bon rythme, l’intrigue nous propose un Homme Invisible assez proche, par l’esprit, de celui créé par Herbert George Wells et adapté à l’écran par James Whale. Son coté savant fou est de plus enrichi par une mégalomanie et un don pour la conspiration, qui le rapproche également des grands méchants du début du 20ième siècle, comme Fu Manchu ou le docteur Mabuse. Un mélange qui en fait un personnage captivant et charismatique. L’atmosphère, respirant un gothisme pertinent, achève de transformer ce thriller de science-fiction en un éprouvant voyage dans les l’East End et les bas-fonds brumeux de Londres. A coté de cela, on peut noter que le récit se termine un peu précipitamment. L’œuvre aurait peut-être gagné à se voir offrir un tome supplémentaire.
Les dessins de Bojan Vukic comptent pour beaucoup, bien sûr, dans la réussite de l’œuvre. Son coup de crayon dur et réaliste, donnant vie à des personnages aux traits marqués et mettant en forme de superbes vue sur un Londres peu engageant, amène une belle force à un récit sombre et dramatique. Du bien bel ouvrage qui se montre aussi à l’aise dans la représentation de personnages que dans la mise en forme d’impressionnants décors.
La conclusion de Nicolas L. à propos de la Bande Dessinée : Noir animal #2 [2012]
Après un premier album de mise en bouche, l’on attendait mieux du duo formé par Stéphane Betbeder et Bojan Vukic. Avec ce deuxième opus, baptisé Noir Animal, force est de dire qu’ils ne nous déçoivent pas. Bien au contraire ! Le scénario prend une voie quelque peu inattendue, la tension est bien présente, avec des personnages forts, et le récit est excellemment couché sur les planches par un dessinateur qui e montre très à l’aise avec ce type d’intrigue. Indispensable si vous aimez les histoires d’horreur victoriennes.
On a aimé
- Une intrigue captivante
- Des personnages intéressants
- Un rythme narratif agréable
- Des dessins efficaces
On a moins bien aimé
- Une fin précipitée
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