Critique Vorpalers #1 [2012]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 23 novembre 2012 à 13h06

La vengeance d’un traître

Pour assurer la sécurité du Prince Consort, en visite dans la cité d’Elronde, les Mercantis, puissantes maisons marchandes de la région, ont accepté de respecter une trêve. Cependant, lors de la réunion des responsables des différentes maisons, une explosion crée de nombreuses victimes. Tout accuse les Vorparlers, guerriers magiciens chargés de la protection de la puissante maison Frasyld. Désormais en fuite, traqués par les mercenaires des Mercantis et les belles et redoutables Filles d’Attalia, Gale et ses compagnons vont devoir tout faire pour prouver leur innocence et dénoncer la machination qui les a entraînés dans cette situation…

Dés ce premier opus de Sword, Sylvain Cordurié nous expose un scénario ambitieux. Bien que reposant sur une structure très classique (décrédibiliser un groupe afin de le priver de ses soutiens, avant de l’anéantir), l’intrigue se développe très rapidement, Cordurié faisant intervenir une foule de personnages aux motivations diverses dans une narration tirée au cordeau. Difficile, d’ailleurs, en première lecture, à travers ce fol enchaînement de conspirations et de combats acharnés, d’y percevoir toutes les subtilités. Mais si l’on s’attarde sur le récit, si l’on prend la peine de se pencher plus avant sur les différentes individualités, on ne peut qu’apprécier le soucis qu’à mis le scénariste à soigner son ouvrage.

On peut aussi signaler que si Cordurié brasse avec délectation les personnages et les situations, il en fait de même, assisté cette fois-ci par le dessinateur Laci, avec les ambiances. Sword évoque à la fois les univers d’heroic fantasy (la magie est bien présente, tous comme les races non-humaines) mais aussi la période antique, notamment le haut-empire romain, et même une touche de steampunk fantasy. A noter également que la présence des épées démons pourrait faire tiquer quelques lecteurs. Cela évoque bien entendu quelques textes bien connus de Michael Moorcock voire un jeu de rôle du non moins célèbre Croc(et Bloodlust - édition Metal, son récent « reboot ») mais, ici, Cordurié s’approprie le thème de « l’épée magique » pour le restructurer à sa manière, pas franchement révolutionnaire, mais suffisamment personnelle pour nous intéresser.

Laci, au dessin, se démontre d’une précision redoutable. De la plastique des personnages (ah, les rondeurs de Filles d’Attalia) à la représentation des décors (les plans sur la ville d’Elronde sont magnifiques), on a affaire ici à un très bon travail. Même constat en ce qui concerne la mise en case, excellemment rythmée, et le choix dans les angles de vue, qui amène un petit coté cinématographique collant bien au flux narratif choisi par Cordurié. Alors, au final, que reprocher à ce premier tome de Sword ? Pas grand-chose, hormis, si l’on se montre dificile, l’absence, pour le moment, d’un véritable personnage fort et une certaine froideur dans le rendu des ambiances, conséquence de la précision du trait de Laci et d’une mise en couleur de Champelovier sûre mais rigide.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Vorpalers #1 [2012]

Auteur Nicolas L.
80

Très intéressant que ce premier album de Sword. On devine l’ambition de Cordurié à mettre en place une intrigue aussi captivante et intelligente, tout en entretenant un fort aspect guerrier. Pour le moment, cela fonctionne très bien. Aidé par le trait sûr de Laci, Cordurié nous offre ici l’entame d’un récit mêlant avec habileté éléments heroic fantasy et survival. Très prometteur pour la suite.

On a aimé

  • Une intrigue dense et captivante
  • Un univers intéressant
  • Un récit excellemment rythmé
  • Des dessins de qualité

On a moins bien aimé

  • Pas encore de personnage fort

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