Critique Une chenille pour deux #1 [2013]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le dimanche 17 novembre 2013 à 23h13
La ballade de Louis et Marcel
Dans un lointain futur, l’humanité est devenue une société matriarcale qui tente d’étendre son message de paix et d’harmonie à travers la galaxie. Sur la planète de New Pondichery, où est établi un comptoir terrien, deux agents du gouvernement sous couverture s’enfoncent dans la jungle à la recherche de l’épave d’un mystérieux vaisseau alien…
Très librement adapté d’un roman de Stefan Wul, le scénario de Yann nous entraîne sur une planète sauvage peuplée de créatures insectoïdes pour y suivre les tribulations de deux aventurières de caractère, Louis, l’envoyée du gouvernement et Marcel, une dure à cuire à peine sortie de prison. A travers un récit plein d’humour et un ton respirant le cinéma populaire d’aventure (les Aventures de Jack Burton, Les Aventuriers de l'Arche Perdue, A la poursuite du diamant vert, Allan Quatermain…) mais dérivant parfois, hélas, dans le graveleux, voire le scato, le scénariste - assisté du dessinateur Didier Cassegrain - nous fait découvrir un univers luxuriant où vit une population indigène aux mœurs très étranges. C’est d’ailleurs dans la description des us et coutumes de cette peuplade très originale et dans la découverte d’une faune extraordinaire que réside la force de ce premier album. Ainsi, même si les profils et les motivations des deux principaux protagonistes ne sont guère originaux (comme Snake Plissken, Marcel agit sous la contrainte, une bombe introduite dans son organisme par les autorités), forme un duo très formaté et affiche parfois un goût douteux en matière de reflexion, on prend plaisir les accompagner dans leurs découvertes.
Si, dans un premier temps, l’on peut être surpris par le choix graphique, un semi-réalisme fait d’angles et extrêmement fouillé, presque surchargé, l’on prend vite conscience de la pertinence de l’initiative. Ce type de coup de crayon, en plus d’être idéal pour matérialiser une flore très dense et une faune composée d’exclusivement d’insectes, amène un aspect étrange (non terrestre ?) et une ambiance pulp qui collent finalement assez bien à ce type de planet opera - et fait ressortir avantageusement les superbes rondeurs de nos deux héroïnes. A noter également une mise en couleur exotique, aux nuances fauves, qui donne de la profondeur et qui ajoute à l’aspect exotique et dépaysant.
La conclusion de Nicolas L. à propos de la Bande Dessinée : Une chenille pour deux #1 [2013]
Bien que ce premier tome de Piège sur Zarkass introduit un binôme d’héroïnes assez commun et affiche parfois un humour d’un goût douteux (les autochtones parlent en petit-nègre et les personnages sombrent parfois dans la vulgarité), cette libre adaptation d’un roman de Stefan Wul est loin d’être inintéressante. On pourra l’atmosphère pulp de ce plane topera qui nous fait découvrir une planète sauvage peuplée de créatures étranges. Enfin, les dessins de Didier Cassegrain amène une touche de personnalité à l’ensemble. Bref, une entame assez accrocheuse qui donne envie de découvrir la suite.
On a aimé
- Un planète agréable à explorer
Des créatures originales
Une ambiance pulp réussie
Un style graphique original
On a moins bien aimé
- Un scénario inégal
Des personnages peu originaux
Un humour graveleux peu pertinent
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