Critique A travers la mer des soleils #2 [1985]
Avis critique rédigé par Manu B. le jeudi 22 septembre 2005 à 05h03
La découverte d'une autre forme de vie
« Les réacteurs se déchaînent, poussent le vaisseau à la limite même de la vitesse de la lumière. Ses gorges magnétiques rident l'immaculé du champ dipolaire. - flèche qui déchire le noir – - vapeurs d’échappement blanc bleuté de l’hydrogène sifflant – - astéroïde grisâtre monté sur un chalumeau hurlant – Il aspire les poussières interstellaires. Mitonne un cocktail d’isotopes. Et recrache derrière lui, jet d’ultraviolets qui se perd dans les abysses… »
L'astrophysique, vous aimez ?
Voici donc un roman dense, avec l'étiquette hard-science, peut être pas attractif, quand on le feuillette. Et puis, on s'arrête à une page, et on tombe sur une description qui, au vu des mots "pulsar" ou "onde electromagnetique " rebuterait le lecteur, mais vous n'êtes pas le premier lecteur venu, car vous êtes un lecteur de science fiction, et vous avez l'habitude de tomber sur des notions scientifiques, oh, pas forcément compliquées ni envisageables pour le moment, et ce genre de mot "pulsar" ne vous fait pas peur. Alors vous commencez la lecture et vous tombez sur :
« Là - au milieu de l’ouragan déchaîné – Nigel peut voir les points bleus qui jouent le rôle fondamental de catalyseurs : des noyaux de carbone, planant comme des oiseaux de mer dans la rafale. Ici et là, des éclairs de phosphores balisent son chemin. Il progresse en nageant dans le flamboiement bleu et blanc à travers les cyclones épais des ions en train de se mélanger. Leur torrent tourbillonne et hurle tout contre la carapace de Nigel qui, par ses ondes sensorielles, peut voir, sentir et goûter les paquets paresseux d’azote lorsqu’ils rencontrent un nouveau proton ; ils se collent les uns aux autres dans un bruit mat de fusion, oscillent comme des gouttes d’eau – roulant ensemble -, se fondent et se gonflent pour donner un nouveau noyau, encore plus lourd, d’oxygène ? »
Et là vous comprenez que cet auteur sait raconter, sait expliquer des notions dont vous n'aviez aucune connaissance mais qui vous parlent, par le biais d'images et métaphores. C'est comme cela que j'ai appris à apprécier Gregory Benford, et son magnifique cycle du centre galactique.
Nigel Walmsey.
On retrouve dans ce roman le personnage qui nous avait tant touché dans le premier roman de la saga. Cet anglais expatrié aux USA, est maintenant à bord d'une navette qui fonce vers la source d'un message radio d'origine extra-terrestre. Encore une fois, son flegme, son humour so british fait mouche, et il doit encore survivre au milieu d'un microsociété qu'est ce vaisseau spatial. Pendant ce temps, sur la Terre, tout ne va pas bien, l'inquiétude grandit, et j'ai retrouvé l'ambiance du roman un paysage du temps. Ce n'est pas la panique, mais le danger grandit avec les jours, les heures, les minutes qui passent...
Les germes du conflit.
Ce roman est la charnière entre notre futur immédiat et le futur conflit ouvert entre les bios et les mécas (les entités organiques contre les Intelligences artificielles) qui seront longuement développés dans les tomes suivants.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : A travers la mer des soleils #2 [1985]
Encore un très beau roman. A lire absolument.
On a aimé
- la science à la portée des nuls l'écriture
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