Critique Fight club [1999]
Avis critique rédigé par Manu B. le mercredi 4 janvier 2006 à 06h30
La critique acide sociale
« Tyler me trouve un boulot comme serveur, après ça, y a Tyler qui me fourre une arme dans la bouche en disant :
- Le premier pas vers la vie éternelle, c’est que tu dois mourir.
Pendant un long moment pourtant, Tyler et moi avons été les meilleurs amis du monde. Les gens n’arrêtent pas de me demander : est ce que j’étais au courant pour Tyler Durden ?
Le canon de l’arme appuyé sur le fond de ma gorge, Tyler dit :
- En fait, nous ne mourrons pas vraiment… »
La vie de tous les jours peut parfois être d’un commun : les journées réglées comme une horloge, avoir un travail commun, avoir un chez soi commun, aller travailler dormir manger aller travailler dormir manger. Alors quand on est dans les assurances pour estimer les risques potentiels et que l’on doit estimer si l’on doit rapatrier un produit pour être financièrement gagnant, on peut être dégoûté de sa vie, rêver d’une vie meilleure, perdre le sommeil, avoir des insomnies, décider d’aller dans les groupes de soutien pour s’évader et trouver le sommeil. Et puis l’on rencontre Marla. Et puis on rencontre un être qui va changer sa vie : Tyler Durden. Et puis le fight club…
Le roman choc.
Premiers mots, premières ligne, un ton, une écriture bien particulière.
On aime ou on n'aime pas. Avec Chuck Palahniuk, c'est toujours la même chanson. De toute façon, il ne laisse pas indifférent, et c'est peut-être ce qu'il recherchait lorsqu'il a écrit ce roman. Sortir de sa petite vie un peu bourge pour les paillettes. Peut-être et peut-être pas, quand on a une vie pépère, quand on ne se soucie pas de l'argent, quand on est fils de gens aisés.
Et Chuck Palahniuk voulait frapper fort, un grand coup de pied dans la fourmilière et il a réussi.
Car Fight club n'est pas le genre de livre qu'on lit, qu'on repose tranquillement sur son étagère et qu'on oublie deux semaines plus tard. Non, fight club est comme un livre de Thierry Di Rollo (la lumière des morts, la profondeur des tombes...), il vous hante pendant 1 mois, 2 mois...
Pas pour la même raison, mais pour l'accroche, l'écriture, la parabole, la perspective de ces romans.
La critique sociale.
Fight club n'est pas seulement un roman à l'écriture acide, c'est aussi une tentative de mettre à jour le malaise d'une société où des hommes et des femmes se sentent mal dans leur peau. C'est une jeunesse amorphe, où les seules espérances sont d'avoir un beau canapé, une belle voiture, un bel appartement où l'on pourrait couler une gentille petite vie, sans vague, avec un joli petit boulot. Une vie tellement gentille que l'on en attrape des insomnies, que le boulot de merde que l'on fait en devient ridicule. C'est la vie du narrateur.
Tyler va vous faire changer tout ça. Il va vous initier pour pimenter certains plats que l'on sert dans les restaurants huppés, il va vous montrer ce qu'est la vie que vous n'avez pas, parce que vous avez peur de vivre, de coucher avec la fille qui est en face de vous et que vous dévorez des yeux, mais qui vous fait peur.
Il va vous montrer que l'on se sent vivre à partir du moment où l'on sent son corps, son sang palpiter dans les mains qui viennent de fracasser la mâchoire de quelqu'un d'autre, un sang qui palpite dans les contusions que l'on a sur son visage tuméfié. Mais on sent la vie.
Car la vie, c'est le fight club.
Mais il y a cette règle : on ne doit pas parler du fight club !
Alors les choses partent en sucette...
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : Fight club [1999]
Fight club est roman qui vous prend et vous retourne comme un gant, vous apprend deux trois trucs pour confectionner du savon...
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