Critique Phenomena [1985]

Avis critique rédigé par Christophe B. le mercredi 1 mars 2006 à 09h28

Sa majesté des mouches...


Avec Phenomena, Dario Argento tente un grand mixage de ses genres de prédilection : le fantastique et le giallo. Le résultat est donc un film un peu étrange, à mi-chemin entre l’horreur poétique et le slasher gore, un mélange entre une histoire criminelle et un postulat surnaturel.
Une fois encore, Argento nous sert ses phantasmes habituels : Martha, l’héroïne, est une jeune fille arrivant dans une luxueuse école et qui va déclancher d’inquiétants évènements. En l’occurrence la jeune fille se voit affligée d’irrépressibles crises de somnambulisme accompagnées de visions oniriques. On s’aperçoit rapidement que chaque crise, chaque vision est en connexion directe avec les agissements du tueur en série qui s’attaque aux jeunes filles de la région.

Si j’arrêtai là l’exposé du synopsis, on pourrait craindre qu’il va s’agir d’une resucée, d’un grand pot pourrit, de ce qu’Argento nous a déjà tant de fois servi à l’écran, la rencontre de Suspiria et de Ténèbres. On pourrait donc s’attendre à ne rien découvrir de nouveau, et ce serait une erreur. Avec cette trame quasi similaire à ses précédents films, Dario réussit a greffer de nouveaux éléments venant enrichir la même thématique.
Tout d’abord, pour une fois, le réalisateur nous éloigne des villes américaines ou italiennes et de leurs atmosphères moites et gothiques, pour nous plonger dans la nature verdoyante, revigorante, quasi sauvage, de la Suisse.
L’originalité dans l’histoire est que c’est grâce aux insectes et à l’étrange communication qui s’établit entre eux et l’héroïne aux dons paranormaux, qu’il va être possible de lutter contre le maniaque meurtrier. Un gentillet postulat qui voit les forces de la nature s’unir à l’humanité pour lutter contre les forces du mal. C’est mignon non ?

Phenomena a déçut de nombreux fans du maître lors de sa sortie en salle, difficile de dire exactement pourquoi d’ailleurs. Peut-on lui reprocher les scènes d’horreur un peu trop caricaturales ou l’usage immodéré du Hard Rock (La B.O. est signée, outre les habituels Goblin, entre autres par Iron Maiden et Motorhead), univers musical chaotique (que pourtant je vénère), mais qui se marie mal avec la beauté et le rythme des images du grand Dario. Pourtant, en son ensemble, ce film est bien plus que sympathique.

La conclusion de à propos du Film : Phenomena [1985]

Auteur Christophe B.
67

Argento est un formidable conteur, diaboliquement habile, capable de nous emmener exactement là ou il en a envie. Capable de susciter dans l’esprit du spectateur la sensation exacte qu’il veut faire partager. Phenomena restera le dernier « grand » film de Dario Argento. Voilà bientôt vingt ans qu’il n’a pas sorti la tête de l'eau (si ce n’est le très bon Syndrome de Stendhal). Reviens Dario ! Tu nous manques !

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