Critique La Malédiction #1 [1976]

Avis critique rédigé par Richard B. le lundi 17 avril 2006 à 11h16

Croyez-en la bête et le chiffre 666 !

Robert Thorn et sa femme Kathy attendent un enfant. Comme Robert est ambassadeur à Rome, son épouse s’apprête à accoucher dans un hôpital de là-bas. L’ambassadeur apprend avant son épouse que son enfant est mort-née. Il accepte d’adopter sans le dire à sa femme par peur que celle-ci ne se remette pas de son faux accouchement. Quelques jours plus tard, Robert Thorn apprend qu’il va devenir ambassadeur en Grande-Bretagne…
"Aux gens avisés de calculer le nombre de la Bête, car c'est le nombre d'un homme, et ce nombre est six cent soixante six - Apocalypse (XIII,18)"
L’exorciste de Friedkin a fait sensation, et ouvertement cette 'malédiction' profite de la route tracée par son prédécesseur. Pourtant à la base la Warner a préféré s’atteler au très médiocre exorciste 2 plutôt que d’accepter l’excellent scénario de David Seltzer. Du coup, c’est la Fox qui récupère le petit. La force de ce film c’est avant tout de jouer la crédibilité. Crédibilité déjà par son casting. Gregory Peck dans le milieu des années 70 possède une belle carrière et il n’est pas le genre d’acteur que le spectateur voit dans des films traitants de diable ou autres démons. Sa présence n’apporte pas seulement une fiabilité au projet, mais aussi permet au film de prendre des tournures inattendues. De plus, l’âge de l’acteur fournis une parfaite vraisemblance comme père de famille et comme ambassadeur. Lee Remick, David Warner ou encore Billie Whitelaw ne déméritant pas et son incroyable dans leur registre. Mais, la vraie star, c’est le jeune Harvey Stephens qui joue à la fois de la gueule d’ange et de l’œil du démon. Parfois innocent et parfois capable de faire froid dans le dos, le gamin possède vraiment la gueule de l’emploi. Et croyez-moi, le dernier plan ne vous laissera pas indemne.
D'un bout à l'autre, tout semble vrai, le film ne possède pas de ‘gag à deux balles’ pour rendre l’atmosphère plus légère, il ne cherche pas à faire peur avec des effets accentués. Non, il est mené comme une enquête et c’est petit à petit les indices qui sont montrés qui ajoutent au spectateur une certaine tension. La seule chose qui peut prêter à rire aujourd’hui, ce sont les coupes de cheveux, et certains vêtements propres à la mode de l’époque, et qui du coup, donne une date au film.


À l’époque de ce film, Richard Donner avait déjà une longue carrière, mais dans la télévision. C’est ici, avec force et détermination qu’il essaie de percer dans le cinéma. D'ailleurs, c’est la meilleure période du réalisateur, il est fort probable que le Richard Donner d’aujourd’hui aurait mis plus d’humour et plus d’action. La limite du budget et l’enthousiasme de percer furent donc les meilleurs atouts qui ont guidé le réalisateur. Cela se démarque par des scènes inventives et souvent cultes. Comme une chute de poissons rouges et de Lee Remick, où encore comme quand la baby-sitter se pend sous les yeux de l’enfant qui fête à peine son cinquième anniversaire. Le film multiplie ainsi les moments de bravoure et profite pour jouer sur les regards des acteurs pour mieux lire dans les émotions.
Dernier élément qui est comme la cerise sur le gâteau et qui immortalise le monument. Je parle bien sur de la musique du regretté Jerry Goldsmith, tout simplement jouissif, mémorable, intense. Que ça soit les partitions simples faites au piano ou le thème chantonné par les chœurs, tout contribue à aider à faire rentrer le spectateur dans ce monde porteur de l’enfant de l’apocalypse.

La conclusion de à propos du Film : La Malédiction #1 [1976]

Auteur Richard B.
94

Damien la malédiction est en ce qui me concerne une pure réussite : acteurs, musiques, réalisations, éclairage, montage, l’ensemble est fait non pour faire peur, mais croire à la naissance de l’antichrist. La frayeur viendra surtout au dernier plan, celui qui vous fera revivre le film même après l’avoir terminé. En ce qui me concerne un des meilleurs, voir le meilleur film du registre épouvante.

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