Critique Le Navire des glaces [1969]

Avis critique rédigé par Manu B. le samedi 12 août 2006 à 11h50

Le navire des glaces

"Quand Konrad Arflane se retrouva sans navire des glaces sous son commandement, il quitta la cité-crevasse de Breshill et partit sur ses skis vers le grand plateau glaciaire; il s'en alla avec l'intention de décider s'il devait vivre ou mourir..."
On raconte que le temps des glaces et des températures arctiques est venu suite au conflit mondial, ravageant la moitié de la planète et obligeant l'humanité à s'adapter au froid. Mais ce n'est qu'une légende. L'homme doit se déplacer par bateau sur la glace qui recouvre toute la surface pour naviguer de ville en ville et pour chasser la baleine terrestre. Konrad Arflane est un capitaine, un excellent capitaine. Et puisqu'il a perdu le commandement de son navire, il semble ne plus trouver de raison de vivre, c'est pourquoi il s'enfonce dans le froid à pied pour décider de ce qu'il va faire. C'est alors qu'il tombe sur un homme agonisant et rampant sur la neige et qu'il décide de porter sur son dos jusqu'à la prochaine ville...
Le roman post-apocalyptique implique souvent que la Terre soit recouverte de poussières (radioactive); le ciel est ainsi obscurci et les températures doivent fatalement baisser pour donner ce qu'on appelle un hiver nucléaire. C'est dans l'ordre des choses. Les romanciers ont dès lors imaginé quantités de scénarii quant à l'avenir de l'humanité. G. J. Arnaud avait,avec la compagnie des glaces dans les années 80, imaginé le monopole des chemins de fer pour que l'homme continue de voyager et aussi communiquer. Michael Moorcock, lui, dix ans avant, présentait une version différente avec l'hégémonie des navires, adaptés à la glace. Pourquoi pas ? Il est vrai que les deux possibilités sont tout aussi probables. L'auteur anglais est aussi plus connu pour avoir dirigé le célèbre magazine New Worlds et pour ses oeuvres d'heroic fantasy dont Elric le Necromancien, Stormbringer et Oswald Bastable.
Le navire des glaces est à y réfléchir un peu à la frontière de la science fiction et de la fantasy car il y est raconté les aventures maritimes de ce Konrad Arflane et on se plait à imaginer ce loup de mer dans une taverne au milieu de la racaille des ports, où l'humour est gras, les femmes ramenées à un rôle plus que sommaire, et les rixes habituelles. Aucune trace de technologie dans le petit univers de Arflane ne vient démentir ce flou artistique autour de l'appartenance à tel ou tel genre. On est bien revenu au moyen âge avec ces navires fendant les glaces et ces hommes parfois bestiaux suant pour hisser la voile. L'univers est étonnamment bien décrit et on sent l'auteur au fait du monde de la mer, bien au delà de la simple connaissance du tribord et du bâbord. En tout point, ce roman est sans le moindre défaut. A cela, il faut bien admettre que la plume de Moorcock fait merveille et nous fait vivre ses scènes d'actions, de batailles ou d'aventures palpitantes de pêche à la baleine. Il a un sens du rythme, des descriptions et de la dramatique de haute volée et tout lecteur prend du plaisir à la lecture de ces moments. Le reste est parfois longuet, certaines des scènes de cet homme taciturne traînent un peu.
On regrettera juste que la fin ne soit pas assez développée, et un peu trop explicative. Le navire des glaces est au final un bon moment de lecture.

La conclusion de à propos du Roman : Le Navire des glaces [1969]

Auteur Manu B.
75

Action et aventures semblent résumer ce roman post-apocalyptique où la navigation est le moyen de transport de ces survivants. Un des bons romans de Moorcock.

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