Critique Vampires 3, la dernière éclipse du soleil #3 [2005]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le lundi 22 janvier 2007 à 15h23

Vampires au soja

Un jeune homme voit sa copine kidnappée par Kiran, le chef d’une faction vampire de Thailande. Afin de la retrouver, il rejoint une bande rivale, le groupe de la prêtresse Sang (ça ne s’invente pas…), et décide ègalement de coopérer avec des Slayers, des mercenaires chasseurs de vampires...
En Thailande, plus précisément dans la ville de Bangkok, se tapit une bande de vampires vachement cool. Dirigés par un loubards multi-centenaire mais franchement dans le vent, ils occupent leurs nuits dans des virées à moto, en fréquentant des boites de nuit branchées musique métal et en mordant frénétiquement le cou de lascives bimbos asiatiques. La vie rêvée, quoi !.. A coté de cette démonstration d’un véritable Vampiric Way of Life (euh…Undeath), dans un temple bouddhiste à deux balles (ou hindouiste, ou Krishna, franchement, on s'en tamponne le coquillard !...), vit une autre tribu aux dents longues, mais au style de ''vie'' nettement moins jouissif. Sapées de vieilles fringues ringardes, friands de discours ampoulés et spéculatifs, dirigés par une ravissante mais oh combien ennuyeuse reine, ils ressemblent à une bande de maniaco-depréssif privée de médocs, avec leurs teints blafards et leurs regards tombant . Véritable bande de boy-scouts nocturnes, ils refusent même de sucer le sang humain et se consolent avec des tournées de verres de sang de porc tout en racontant d’un ton morne des anecdotes vampiriques. Youpii, c’est la fête !! Vous l’avez compris, inutile de préciser vers qui va ma sympathie…


Pourtant, pour le réalisateur Marty Weiss, il est évident que le rôle des méchants doit échoir aux Hell Angels vampiriques. Pour nous rallier à sa cause, il décide même de leur faire enlever une blonde qui a eu l’idée stupide d’accompagner son copain en Thailande, ce pays du tourisme sexuel exclusivement réservé aux célibataires en rut. Attaché à son boulet, le jeune homme doit alors – au lieu de goûter à de bons massages et diverses autres spécialités du pays – se contenter de se balader dans des rues encombrées de pousse-pousses motorisés, faire semblant de s’extasier devant des paniers emplis de germes de soja et assister à de très chiants combats de boxe thaï. C’est pour cette raison, lorsque se présente à lui l’occasion inespérée de se débarrasser de cet encombrant pot de colle rabat-joie, le spectateur avisé se dit que, finalement, il ne pouvait rien lui arriver de mieux…
Que nennie! Car ce jeune crétin dénommé Jason va foutre ses vacances en l’air, juste pour la retrouver. Faisant fi des attraits de la ville, il va délaisser les lieux de plaisir et va au contraire fréquenter des couloirs remplis de squelettes racornis, rencontrer des allumés de l’arbalète menés par un Patrick Bauchau ébouriffé, affronter à grands coups de mandales « vandamiennes » des vampires peu conciliants. Il va même aller jusqu'à accepter de devenir une créature de la nuit afin d’entrer dans le club des vampires déprimants (bon, le petit salopio va toutefois se prendre un coup de Sang, si vous voyez ce que je veux dire….). Et tout cela pour les ex-beaux yeux de sa copine, désormais pauvre créature ratatinée, épave recroquevillée dans son urine au détour d’une ruelle sombre.

C’est donc peu de dire que l’on n’y croit pas une seconde, à cette histoire idiote. Dans cette condition, la seule façon de rester éveillé jusqu’ à la fin du métrage est de s’amuser des scènes d’action, plutôt bien chorégraphiées, et de l’ubuesque de certaines situation. Parmi les moments les plus croustillants, notons cette invasion d’un quartier entier de la ville par des hordes de mercenaires armées jusqu’au dent, un combat d’arts martiaux qui finit par une décapitation (devant l’indifférence de passants qui se promènent non loin), un Yoda commissaire de police (« rentrer chez vous il le faut, monsieur le Yankee, hihihi »), une séquence de baise filmée au ralenti aussi sensuelle qu’une corvée de vaisselle, l’explosion pétaradante d’une reine vampire, et cerise sur le gâteau : un Patrick Bauchau complètement déchiré (on dirait qu’on le surprend en permanence au saut du lit)… Donc, comme vous pouvez le lire, il y a de quoi s’occuper si l’on a le sens de la dérision.
Les derniers instants du film, d’ailleurs, nous embarquent dans le n’importe quoi écliptique, avec une véritable baston-party géante dans des ruines de 10m² (ça doit les vestiges des chiottes d’un ancien palais, j’ai cru même discerner des emplacements de latrines) avec des vampires qui se tapent dessus et des Slayers qui leurs balancent des carreaux d’arbalète explosifs. Tout cela, bien entendu, à moins de 50 mètres d’habitations modernes et sans aucune intervention policière à l’horizon. Quel beau pays de libre expression, la Thailande… Vite, un billet simple…

La conclusion de à propos du Téléfilm : Vampires 3, la dernière éclipse du soleil #3 [2005]

Auteur Nicolas L.
30

Vampires 3 mélange sans complexe les éléments de Vampires (le film de Carpenter), de Génération Perdue (le film de Schumacher), ainsi que bon nombre d’aspects propre aux films de sabre. En ressort un bordel qui aurait pu être joyeux si l’ensemble avait été mieux maîtrisé. Car là, cela part plutôt dans un bon nombre de sens, et surtout dans les mauvais. Cependant, malgré ses multiples défauts, le film dégage une atmosphère bon enfant, à la limite d’un Buffy contre les Vampires, une ambiance qui fait que le spectateur peu exigeant pourrait y trouver de l’amusement. Notamment en prenant au dixième degré cette touche d’humour involontaire omniprésente dans le film.

On a aimé

  • Chorégraphie des combats
  • Humour involontaire.

On a moins bien aimé

  • Scénario fourre-tout
  • Réalisation sans originalité
  • Situations peu crédibles.

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