Dragon Tiger Gate est l’adaptation du manhua (bande dessinée chinoise) de Yuk Long Wong encore inédit en France et très populaire en Chine. D’ailleurs, le film de Wilson Yip n’est pas la première adaptation de ce manhua puisqu’en 1979 un film de Tony Liu Jun Guk, et co-réalisé par Yuk Long Wong lui-même, intitulé The Dragon and the Tiger Kids sortait dans les salles obscures chinoises.
Le Dragon Tiger Gate est une école d’arts martiaux fondée par Wong Fuhu qui s’impose comme un symbole de justice. Wong Fuhu eut deux fils, Dragon et Tiger. Cependant, ce premier disparu un jour laissant son jeune frère Tiger seul. Quelques années plus tard, Tiger récupère par inadvertance la Lousha Death Plaque, symbole du gang Lousha. Un homme de main est alors envoyé pour la récupérer. Cet homme de main n’est autre que Dragon.
En réalité, ce film se découpe en deux parties. La première se compose d’une histoire et de combats plus réalistes tandis que la seconde s’oriente d’avantage vers le fantastique. Malheureusement en développant d’avantage la seconde partie, je risquerais de dévoiler tout le film. Toutefois, il faut bien savoir que Dragon Tiger Gate ne brille pas par son scénario qui reste assez simpliste puisque l’histoire n’est qu’un prétexte à enchaîner des combats. Là est d’ailleurs le plus gros point faible du long métrage.
Pour ce qui est des combats, les premières scènes apparaissent plus impressionnantes que celles se situant en deuxième partie de film. La raison en est simple, les premiers combats ont un côté plus réaliste que les derniers qui eux intègrent de l’imagerie numérique dans le but de donner un aspect plus fantastique aux affrontements. Cependant, tous sont parfaitement coordonnés par Donnie Yen qui parvient à allier plusieurs styles d’arts martiaux.
De plus, d’un point de vue technique, Wilson Yip ne déçoit pas. Le réalisateur a su démontrer son talent avec SPL et confirme sa maîtrise de la mise en scène avec Dragon Tiger Gate. Pas question de filmer les combats de façon clipesque avec du hard rock en guise de musique (bien que j’aime bien le hard rock). Non, ici les prises de vues sont fluides et stables accompagnées par la musique de Kenji Kawai qui rappelle légèrement celle de Seven Swords.
On reconnaît également le style de Wilson Yip lorsqu’il essaie de donner un côté plus humain à ses personnages. Mais malheureusement, ici, cela transparaît moins bien que dans ses précédents films et apparaît même parfois absurde au vu de la légèreté du scénario.
En ce qui concerne les effets spéciaux, bien que parfois l’imagerie numérique se distingue trop, l’ensemble paraît correct car le réalisateur n’en abuse pas.