Critique La peine du serpent #1 [2007]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 6 avril 2007 à 11h54

Le marteau contre la croix

Hammerfall, c’est un peu un mélange d’Alix, d’Heimdall et de Vae Victis. A savoir une solide trame historique construite autour d’un personnage imaginaire. Cependant, dans le cas de Hammerfall, il ne faut pas oublier de signaler la présence d’une low fantasy persistante, générée par l’omniprésence de l’influence des dieux et par les apparitions furtives des mythes de la culture nordique.
Mais, au delà de tout cela, de tous ces aspects référentiels, ce qui frappe le plus dés le premier regard, c’est l’impression de sérieux qui se dégage de l’ouvrage. Dans La peine du serpent (qui signifie dans la tradition nordique l’arrivée de l’hiver), premier tome de la série, le lecteur ne trouvera pas de casques à corne, de crânes à boire ni de drakkars, les clichés persistants que nos contemporains portent sur les coutumes vikings. Non, dans la saga d’Hammerfall, tous les descriptifs culturels sont issus de la documentation historique et sont parfaitement véridiques. Le lecteur pourra ainsi faire une connaissance plus précise du panthéon des dieux normen (prononcez nourmèn) et des coutumes de ce peuple rude mais extrêmement organisé. Il découvrira, par exemple, que si l’esclavage était présent, ces gens l’appréhendaient d’une manière très différente par rapport aux nations latines, et qu’ils étaient aussi bons commerçants que pillards.
Le scénario repose bien entendu sur une dramatique forte. Un moment clé de l’histoire. Le début de l’hégémonie franque, et par là même, le début de l’expansion du christianisme vers les peuplades du nord. Un période de crise que les auteurs utilisent pour créer un conflit dans le conflit, une histoire d’homme et de vengeance, le tout se déroulant sur le regard des dieux faiblissants. C’est bien amené, les personnages sont nombreux et possèdent des profils intéressants, le rythme est enlevé et le ton grave, comme il le sied à ce genre de récits épiques.
Au niveau du dessin, on reste dans le classique de bonne facture, celui que les éditions Dupuis savent si bien promouvoir. Les planches possèdent une mise en cadre traditionnelle, sans effets de style, et la netteté des traits du croate Boris Talijanjic laisse au lecteur tout loisir pour se concentrer sur la narration qui rassemble de nombreux personnages aux allures vestimentaires assez similaires. Bref c’est du bon boulot, pas flamboyant certes, mais très réaliste et agréable à l’œil. Bravo !..

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : La peine du serpent #1 [2007]

Auteur Nicolas L.
90

La Peine du Serpent est un premier tome très réussi, qui va forcément plaire aux passionnés de la culture nordique, mais qui ne va pas manquer d’intéresser les autres grâce à son récit épique et sa dramatique bien amenée. Si l’ensemble se veut résolument ancré dans l’Histoire, des éléments mythologiques se développent vers la fin de ce livre, donnant au scénario un nouvel aspect qu’il serra intéressant de voir se développer. Un excellent début, très prometteur pour la suite…

On a aimé

  • Une recherche d'authenticité culturelle et historique.
  • Un scénario intéressant.
  • Un dessin adapté au récit.

On a moins bien aimé

  • Une esthétique très classique.

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