Critique Silver Surfer : Requiem #1 [2008]
Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 13 avril 2008 à 20h34
Requiem pour un surfeur !
« Le cycle de la vie à grande échelle. Naître du feu et vivre dans les flammes de nos passions. On vit et on meurt dans le feu. En sachant que l’on renaît dans l’esprit de ceux qui suivront la voie qu’on leur a tracée dans le temps. »
Silver Surfer c’est un peu le héros Marvel qui a un peu tout vu et tout vécu. Avec sa superbe planche de surf argentée, il a visité quasiment tous les recoins de l’espace. Il a vu naître et s’éteindre des milliers d’étoiles, rencontré de multiples peuples. Alors que Spider-Man ou les 4 fantastiques vivent des histoires déjà assez folles, le Silver Surfer est certainement celui qui a le plus vu de choses incroyables, mais aussi le héros qui s’amuse le plus à philosopher. Cependant, toute chose a une fin, et il semblerait qu’ici se trouve celle de ce héros.
Imaginer la mort d’un personnage aussi important que Silver Surfer présenterait normalement un aspect mythique, inimaginable, et surtout tragique pour un univers que l’on affectionne tant. Mais voilà, à force d’usage, la formule Silver Surfer ne marche plus vraiment. Marvel a tellement tué de ses héros pour mieux les ressusciter un ou deux ans après que l’on ne croit plus vraiment à ce genre d’effet d’annonce. L’idée sur le papier est belle, mais à force de nous promettre des événements anthologiques qui finalement sont transgressés quelque temps plus tard, nombre d’émotions finissent par ne plus passer. Comme si une partie de nous ne croyait plus en cette tragédie qui nous est donné de lire. Pourtant, en cette occasion, Marvel ne fait pas les choses à moitié. La mise en scène de cette mort nous est amenée par J.M. Straczynski, scénariste d’immense talent – mais qui a, c’est vrai, perdu un peu de sa superbe ces derniers temps - qui a contribué a quelques perles de la télévision et du comics.
J.M. Straczynski fait ici un hymne en 4 actes. Le premier acte met en avant la nouvelle de la mort du surfer d’argent et le fait que personne ne peut le sauver. La deuxième partie met le héros au côté de Spider-man et essaie d’apporter une lueur d’espoir assez naïve sur la beauté d’âme de l’être humain, tout en mettant à jour son penchant pour l’autodestruction. L’acte 3 amène le héros à prendre part à un conflit extra-terrestre en pleine guerre de religion. Et la dernière partie met en scène son retour sur Zenn-La (planète du surfer) et la fameuse mort du héros dans un trip lyrique. L’ensemble marche assez bien, le lecteur passe un moment agréable et cela malgré un côté moralisateur assez prononcé. Il faut dire que le héros est le Silver Surfer et que ces leçons morales collent bien au personnage.
Une telle mort ne pouvait pas être illustrée de manière conventionnelle. C’est pourquoi la tâche est confiée à Esad Ribic, illustrateur au style assez réaliste et au trait idéal pour ce type d’atmosphère semi-poétique, spatiale et tragique. Pour être honnête, c’est surtout le dessin d’Esad Ribic qui enthousiasme et apporte de la splendeur au récit. L’ensemble est magnifique, que ce soit les personnages - pas loin de rappeler le travail photoréaliste d’Alex Ross - que les décors merveilleusement détaillés et visuellement luxueux, que ce soit en ville ou dans l’espace.
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Silver Surfer : Requiem #1 [2008]
Silver Surfer Requiem est un « Marvel Graphic Novels » illustré de manière grandiose et lyrique. C’est bien la richesse de cet aspect visuel qui accroche en premier lieu le lecteur. Le scénario quant à lui est assez efficace (en particulier les textes), mais souffre – comme souvent pour le Surfer – d’un côté moralisateur peut-être un peu trop appuyé. Au demeurant, il reste que ce Silver Surfer Requiem est tout de même un bel ouvrage!
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