Critique Hokuto No Ken, Fist of the north star #1 [2008]

Avis critique rédigé par Lionel B. le dimanche 20 juillet 2008 à 12h36

Nouvelle édition, nouvelle traduction

C'est en 1983 que deux hommes de génie, Buronson (au scénario) et Tetsuo Hara (au dessin), ont su créer une légende. Hokuto no Ken, plus connu en France sous le nom de Ken le survivant, est cette légende qui perdure, même 25 ans plus tard. Pour fêter cet anniversaire, l'éditeur Asuka nous offre une réédition de ce manga cultissime qui a marqué toute une génération (celle du club Dorothée). Et pour bien faire les choses, nous avons le droit à un nouveau chapitrage et à une traduction plus fidèle au manga original.
Dans un futur indéterminé, la Terre a été victime d'une guerre atomique qui n'a laissé derrière elle qu'une vaste étendue désertique. Dans ce monde post-apocalyptique, la violence prédomine. Les plus forts imposent leurs lois aux plus faibles et tout sens moral a disparu au profit de l'injustice. Cependant, un homme aux techniques de combats surnaturels va tenter de lutter contre cette injustice. Cet homme se prénomme Kenshiro, il est l'héritier de l'école du hokuto.
Si Hokuto no Ken fait encore parler de lui 25 ans plus tard, ce n'est pas par hasard. Les deux compères Buronson et Hara ont su développer un véritable univers post-apocalyptique dans un style similaire à celui du film Mad Max mais en y ajoutant quelques touches orientales et en accentuant la noirceur de l'époque dans lequel évolue notre héros. Ici, il n'est pas question de pétrole comme ce fut le cas pour Mad Max, mais simplement de survie. Grâce à des personnages plus charismatiques les uns que les autres, les mangakas sont parvenus à montrer l'injustice qui règne dans ce monde désertique au point de créer le désir de sanction. Tels David et Goliath, les forts sont souvent représentés par des géants qui s'imposent face à des hommes aux allures frêles. C'est ainsi qu'est montrer de façon très imagée la suprématie des gangs maléfiques face à la population désoeuvrée. Oui, ce manga est très manichéen avec des méchants très méchants et des gentils très gentils. Cependant, c'est cela qui contribue à ce désir de justice. Et c'est après que le lecteur soit enivré de cette envie de punition que Kenshiro entre en scène. Il ridiculise alors l'ennemi en l'éliminant dans un laps de temps très court, avant même que son adversaire ne comprenne qu'il est déjà mort. Là, intervient la satisfaction complète du lecteur qui se met à savourer l'anéantissement très sanglant du méchant.
Toutefois, les ennemis de l'homme aux sept cicatrices ne réagissent pas tous de la même façon. En effet, certains adversaires de Kenishiro s'avèrent un peu plus humains et plus réfléchis que les autres. Ceux-ci s'avèrent plus coriaces pour notre jeune héros qui pourra éventuellement prendre des coups et rencontrer des difficultés à les vaincre. Certains d'entre eux pourront même rester dans nos mémoires comme faisant partis des méchants les plus charismatiques, mais là je m'avance un peu trop, car ceux-là interviendront dans les tomes à venir.
L'autre raison du succès de ce manga réside dans son personnage principal, un héros tel que nous pouvions en voir dans les années 80. Un héros à l'âme pure qui ne souhaite faire que le bien, un héros qui utilise ses muscles avant de réfléchir, tels un Rambo ou un John McClane. Toutefois, Kenishiro se rapproche davantage d'un Bruce Lee pour ce qui est du physique et possède une personnalité qui lui est propre. Il est un homme calme, posé et morose, mais qui est également capable de montrer toute l'amertume qu'il possède lorsque la situation le demande. Bref, Buronson et Tetsuo Hara ont su créer ici un personnage légendaire.
Le style graphique de Buronson s'inscrit dans la lignée des mangas des années 80, un style assez proche de celui des Chevaliers du Zodiac ou même d'un City Hunter. Le design des personnages est très différent de ce qui se fait aujourd'hui. Les visages s'avèrent moins caricaturaux, et les corps sont dessinés avec des ombres hachurées pour donner davantage de relief aux muscles, alors qu'aujourd'hui elles sont travaillées soit par informatique soit par trames. Quant aux décors, ils offrent une parfaite profondeur et parviennent à retranscrire l'aspect désertique et sombre de l'oeuvre.

La conclusion de à propos du Manga : Hokuto No Ken, Fist of the north star #1 [2008]

Auteur Lionel B.
90

Ce n'est pas le simple fait du hasard si Buonson et Tetsuo Hara ont réussi à créer une légende qui continue à faire parler d'elle 25 ans plus tard. C'est l'association d'un univers inégalé, un héros charismatique, des répliques cultissimes, des combats d'une rare violence et un dessin faisant preuve d'une certaine originalité. Les deux compères ont bien trouvé la recette du succès !

On a aimé

  • L'univers
  • Un héros très charismatique
  • Les répliques
  • Un dessin original

On a moins bien aimé

  • La jeune génération pourra-t-elle apprécier ce manga à sa juste valeure ?

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