Critique Fable 2 [2008]
Avis critique rédigé par Sylvain T. le samedi 8 novembre 2008 à 20h49
Un conte de fées
Après un premier épisode en demi-teinte du à des promesses non-tenue (qui n’enlevait en rien à la qualité du titre), Peter Molyneux récidive avec Fable 2, toujours plus de promesses, toujours plus beau, toujours plus long.
Annoncé en 2006, Fable 2 a fait son petit bonhomme de chemin jusqu’à aujourd’hui. Désormais sorti en exclusivité sur Xbox 360, le jeu s’offre enfin à nous. Le jeu se lance « Ainsi débute notre histoire » me dit-on, et un premier choix s’offre à moi, être une aventurière ou un aventurier, inédit dans la saga, le choix d’être une fille ou un garçon permet d’appréhender l’aventure autrement puisque certains de vos interlocuteurs changeront de sexe et de propos selon votre choix. Nous voilà donc dans la peau de Moineau (drôle de nom oui), un gamin pauvre des quartiers malsains de Bowerstone. Rapidement, vous allez devoir effectuer vos premières missions afin de vous familiariser avec le gameplay. N’oubliez pas, puisque chaque choix aura une conséquence directe sur la suite de votre aventure. Vous devez gagner de l’argent avec votre cœur l’une des premières quêtes va vous demander de rapporter des papiers à un garde, si vous choisissez de les lui ramener, vous ferez votre première bonne action, par contre, si vous préférez les donner à un bandit de bas étage, vous gagnerez vos premiers points maléfiques.
Cette première quête aura comme conséquence de pacifier (ou non) tout un quartier de Bowerstone dans le futur, et si vous souhaitez devenir un « ange », ce sera décisif. Car le principe du bien et du mal est extrêmement bien intégré dans Fable 2, beaucoup plus que dans le premier épisode. Mais nous reviendrons sur cet aspect un peu plus tard.
Avec tout cet argent en poche, vous pouvez enfin acheter l’objet de vos désirs, une boite à musique magique, cette dernière peut vous permettre d’exaucer un de vos vœux, et vous l’aurez compris, ce vœux en question sera de sortir de l’enfer de la rue et du froid de l’hiver. Visiblement, on m’a entendu, puisque des gardes viennent me chercher, ma sœur et moi, pour m’emmener dans le gigantesque château surplombant la ville, c’est là que vit Lucien, un lord ayant perdu sa femme et son enfant il y a deux ans. Alors que tout se passe bien et que je rencontre l’homme qui détient ces lieux, il va découvrir que l’un d’entre nous est un héros, avant même ma fuite, il tue ma sœur, et je tombe par la fenêtre pour m’écraser quelques mètres plus bas. Face contre la neige, me voici inanimé, même si au fond de moi, je sais bien que cette chute ne m’a pas fait grand-chose, je suis un héros tout de même ! Après m’être fait aider par un chien, je me retrouve donc, quelques années après…
J’ai été recueilli par des gitans, une étrange femme me donnant des conseils quant à ma destinée m’annonce que l’heure à sonné pour moi, je dois changer la face du monde. Monde devenu morne et noir après que Lucien ait atteint son but, celui de construire une gigantesque tour appelée « La Flèche ». C’est ici que commence mon aventure épique.
Car Fable 2 dispose d’un scénario principal digne des meilleurs films médiévaux, mais puisque cela ne suffit pas, j’ai également le choix d’effectuer des centaines d’autres quêtes annexes pour tenter de me forger une réputation, et surtout, gagner de l’argent, afin de m’acheter une maison, des armes, et même des vêtements. Au fil de mes combats, je vais également gagner le droit d’utiliser des sorts, de plus en plus puissants, mais aussi de me ranger du coté obscur ou non de l’histoire. Le jeu offre donc bien plus qu’une simple aventure, vous allez pouvoir absolument tout faire ou presque, des petits boulots s’offriront à vous, un métier de forgeron, de tueur à gage ou encore de modèle pour des statues. C’est à vous de choisir votre destinée. Vous pourrez également acheter une ou plusieurs maisons, et acheter des meubles afin de la décorer. A l’intérieur pourra se trouver une famille que vous devrez entretenir, mais vous aurez aussi le choix de coucher avec le premier venu, choper une maladie (à moins d’utiliser un préservatif) et continuer une vie de débauche, c’est aussi ça Fable, un coté maléfique que vous pourrez rejoindre facilement, alors qu’il sera beaucoup plus difficile de rejoindre le coté de la lumière.
Constamment, à chacune de vos actions, deux alternatives s’offriront à vous, faire le bien, ou faire le mal, vos actions auront comme conséquence de vous faire aimer de la population ou au contraire, de vous faire haïr. Il sera très difficile pour vous de devenir gentil puisque si vous devez attraper un bandit trois possibilités seront accessibles, la première : faire équipe avec lui (vous gagnerez des points dans la case maléfique), la seconde : le livrer, et la troisième : le tuer. Dans le second choix, il faut vous dire qu’une fois livré, il va subir le gourou de la personne vous ayant demandé de l’attraper, il vous en voudra, et vous ferez donc du mal à quelqu’un, sans pour autant être maléfique, tandis que pour le troisième choix, vous ferez une bonne action car vous protégerez vos arrières et la population qui va avec. Tout est question de réflexion. Chaque habitant aura également une attitude différente envers vous, et c’est à vous de vous faire craindre de ce dernier, ou au contraire, de le conquérir pour qu’il vous adore. Des outils sont mis à dispositions pour vous aider dans votre quête, pour le bien, vous pourrez draguer, offrir des cadeaux, faire le beau ou même danser, tandis que pour le mal, vous aurez la possibilité de frapper, d’insulter, de crier… A noter que les quêtes annexes permettent de gagner de la renommée (si vous érigez des statues dans Albion par exemple, vous serez craint ou vénéré selon votre réputation), pour que les gens vous connaissent où que vous alliez.
L’une des principales nouveautés de Fable 2, c’est que vous avez un chien, un petit toutou qui vous sera fidèle quoiqu’il arrive. Là encore, votre façon de l’éduquer influencera sa façon de se comporter. Si vous le chouchoutez, et que vous jouez fréquemment avec lui, il vous appréciera et n’embêtera pas les villageois que vous croiserez, si au contraire vous le grondez chaque fois que vous en avez l’occasion, il vous craindra et deviendra méchant avec les autres. Cet animal est également bien utile car il vous permet de trouver des trésors (coffres ou des objets enterrés) dans tout Albion et il combattra à vos cotés. Mais attention, il peut également se blesser…
Bien entendu, tout n’est pas rose dans Fable 2, il y a de nombreux défauts, minimes pour certains, mais d’autres sont gros comme des camions. Le plus décevant vient de l’IA (l’intelligence artificielle), à coté de ses pompes. Le jeu est du coup, bien plus facile que dans le premier épisode. Dans certaines quêtes, vous devrez cohabiter avec des coéquipiers gérés par la console, complètement à la ramasse malheureusement, et souvent frustrant. Quand vous devez les protéger et qu’ils se jettent sous les pieds d’un troll des forets, avouez qu’il y a un sérieux problème. Vous viendrez à bout des plus gros monstres sans même utiliser la magie, alors qu’elle était l’un des éléments essentiels du premier épisode. Le peu de combos possible avec votre arme fait aussi cruellement défaut, et vous vous retrouvez vite à appuyer sur les mêmes touches, combat après combat. Passons également les détails dérangeants de ce second épisode, les temps de chargement beaucoup trop long, stoppant littéralement le joueur dans son rythme de croisière et les freezes dès que vous souhaitez accéder aux options, à l’inventaire ou même en sortir.
Tous ces défauts auraient pu être horripilants si l’univers de Fable 2 n’était pas aussi riche. Les graphismes sublimes et les décors passionnants donnent vraiment une dimension unique à ce jeu. Grâce à l’histoire à laquelle on participe, le lien entre le joueur et son personnage va s’amplifier pour nous transporter dans une danse unique et originale. Ajoutons à cela un mode multijoueurs permettant à n’importe quel moment de se faire aider par un ami sur le Xbox Live via un mode coopération bien pensé et une durée de vie énorme, et ça vous donnera ça, un jeu indispensable pour tous les amateurs d’aventures.
La conclusion de Sylvain T. à propos du Jeu Vidéo : Fable 2 [2008]
Imparfait, Fable 2 n’en reste pas moins accrocheur. Captivant par son univers enchanteur, et attachant grâce à des situations prenantes, le titre de Lionhead Studio est véritablement le hit annoncé. A posséder d’urgence, si ce n’est pas déjà fait.
On a aimé
- Histoire passionnante
- Personnages et chien attachants
- Quêtes annexes bien pensées
- Rebondissements en chaine
- Graphiquement magnifique
- Intuitif
On a moins bien aimé
- IA frustrante
- Le sélecteur de sort
- Freezes
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