Critique L'Ivresse des Providers #2 [2001]

"Lu sur le web: Patch trouvé sur le cadavre d'un agent intelligent [b] vivent les spectres du web libre![/b] [alt = j ankul l ankou]..."
Lorsque la Terre était plate, un malheur soudain survint au détour d’un chemin à un gamin nommé Bille Guette. Il mourut rapidement mais sûrement et devint un spectre parmi tant de spectres. Or, ce gamin était malin et il concocta un breuvage alcaloïdique de première qualité. Il en distribua au Paradis et aux Enfers et c'est à partir de là que tout partit en sucette. Il mit une telle pagaille que Jésus dut lui-même mettre un peu d'ordre, laissant la Terre dévastée mais dont le destin reposait désormais uniquement entre les mains des humains. La Terre devint ronde, les spectres, les êtres imaginaires, les anges et les démons disparurent, à part quelques uns qui se virent piégés sur Terre, à charge pour eux de se débrouiller pour perdurer. Quelques millénaires plus tard, Bille Guette s'est réincarné en humain et la fée Cid doit trouver un moyen de l'arrêter...
Ecrit pratiquement en même temps que Blanche-neige et les lance-missiles, l'ivresse des providers est sa suite tant dans le ton que l'esprit hormis le décor planté dans les années 2000, à quelques encablures d'aujourd'hui et d’ici.
On comprend dès lors la cohérence entre le premier volume de quand les dieux buvaient et le second. Il semble pourtant que l'auteur donne gaiement dans la critique, puisque Bille Guette fait évidemment référence au magnat de l'informatique. Etant donné que ce texte a été écrit il y a plusieurs années, BG avait encore l'image du patron aux dents longues. Il s'est refait une image publique de bienfaiteur, depuis, sans que la situation sur le marché de l'informatique ne change. Le monopole fait maintenant partie du décor. En même temps, ce personnage est quasi secondaire et on se concentre encore sur les fées, dont Cid et celles du bois de Boulogne qui vont voir un bout de chemin. On aime instantanément Cid puisqu'elle décide d'apparaître sous les généreuses formes de Lara Croft (avec la tenue short mini et haut bleu moulant), et aidée de Mismas (une créature moderne mais rare: une créatrice de scénars de jeux de rôle assez naze, mais lucide quant à ses qualités créatrices (avec une probabilité autobiographique assez élevée (dois-je rappeler que Catherine Dufour a longtemps été maître de Donjon (AD&D bien-sûr!)?)))) -c'est bon j'ai le compte-, pour bien entendu sauver le monde. Ce qui est bien, c'est qu'elle nous explique par a+b que le père Noël existe et que c'est par un vrai concours de circonstances qu'il apporte des cadeaux aux enfants. On sait aussi d'où vient la Faucheuse qui a une étrange histoire. Jamais vous ne pourriez deviner car c'est
Au final, l'ivresse des providers confirme Catherine Dufour dans les romancières humoristiques de grand talent. Elle nous a prouvé depuis que c'est une grande romancière tout court.