Critique BO-OST Wanted [2008]

Danny Elfman a été bien occupé en 2008, après le score de Hellboy 2 : The Golden Army et entre autres de Harvey Milk, il signe de manière tonitruante le score de Wanted. Musique électro, guitare électrique et en bonus un morceau chanté par le compositeur devraient réjouir ses fans.

De nos jours, Pekwar est un raté: il a un boulot assez ennuyeux, gagne juste de quoi payer son appartement, sa chef le traite plus bas que terre et sa copine le trompe avec son meilleur ami qui est un collègue qui travaille juste à côté de lui. Il souffre en outre de trouble cardiaque, c'est-à-dire qu'il doit prendre un traitement pour éviter que son coeur ne s'emballe trop. Sa vie ne vaut rien jusqu'au jour où, en faisant ses courses, il croise le chemin de Fox qui le tire des griffes d'un homme qui le menace. Le plus étrange est que cette femme et son agresseur ont des capacités hors normes en termes de réflexes et la possibilités de contourner les obstacles avec les armes à feu. Elle l'emmène à la Fraternité où il apprend bientôt que son père en faisait partie et s'est fait assassiner en mission. La Fraternité est une organisation de tueurs et on lui propose de suivre la voie de son père parce qu'il a lui aussi le don...

Si le Film n'a pas enthousiasmé, c'est du fait peut-être d'un manque d'idées intéressantes dans le scénario en dépit d'un début de pitch prometteur. Cette adaptation du comics de Mark Millar et J.G. Jones s'écarte trop de l'histoire originale et les scénaristes en ont surtout fait un film d'action SF sans grande envergure. Action, c'est sur ce point que Danny Elfman (et on peut dire qu'il le fait bien) a insisté en introduction avec ce morceau Fraternity suite où il met bout à bout quatre accord répétés par les cordes (violons et violoncelles) avec en toile de fond les choeurs. Cette thématique qui est celle de la Fraternité, et qui a un air de déjà entendu, Danny Elfman la décline tout au long de la bande originale avec brio. Il l'aborde ensuite des sons électroniques et guitare électrique dans the scheme et Fox in control, lors de la poursuite effrénée en voiture puis lors de son introduction effective dans la Fraternité dans welcome to the Fraternity et la découverte du métier à tisser. Plus tard il y revient encore dans the train, juste avant de faire basculer le scénario lors de son improbable rebondissement, dans exterminator beat, rats et revenge, où les violons répondent à la guitare électrique, une nouvelle fois et enfin dans fate, beaucoup plus calme. A noter aussi le fait qu'il intègre un deuxième thème qui vient se superposer au premier, évident, très proche du thème de The Dark Knight.
Entre temps, Danny Elfman nous gratifie de l'excellentissime morceau à l'accent seventies: the little thing, un vrai défouloir et un vrai plaisir pour nos oreilles.

Au final, ce score est un pur bonheur pour ceux qui aiment le mariage contre nature du classique (le thème principal n'est pas sans rappeler certaines compositions de Mozart) et de l'électrique/électronique: une fusion très intéressante.