Critique Les Croisés du cosmos [1962]
Avis critique rédigé par Bastien L. le jeudi 16 avril 2009 à 10h53
Poul Anderson Sacrée Croisade
Diantre ! Et si les Anglais nous avaient sauvés d'une invasion extra-terrestre au XIVe siècle ? Idée farfelue que Poul Anderson décrit dans un très bon roman, en 1960, qui s'intitule Les Croisés du Cosmos.
Tout commence quand, longtemps dans le futur, un voyageur terrien interstellaire tombe sur une étrange chronique rédigée par le frère Parvus affirmant que son baron, sir Roger de Tourneville, a collé une raclée bien anglaise à un envahisseur venu d'un empire spatial belliqueux qui régnait sur des dizaines de planètes. Le tout bien sûr dans une ambiance féodale et religieusement superstitieuse propre au Moyen Âge. On suit donc le voyage de cette communauté d'Ansby, se préparant à rejoindre les forces d'Édouard III en France, pour récupérer son royaume injustement gouverné par le « roi trouvé » Philippe VI en l'an de grâce 1345. Mais les plans de sir Roger sont quelque peu interrompus quand un énorme vaisseau, venu en éclaireur, se pose non loin de sa ville et tente de les attaquer. Mais les farouches Anglais réussissent à régler le compte des occupants étranges à la peau bleue. Après quelques interrogations, ils utilisent le curieux vaisseau, qui au lieu de les envoyer en France, les dirige vers une planète du vaste empire cité plus haut.
Le roman repose donc sur le décalage entre ces chrétiens du XIVe siècle face à la superpuissance spatiale possédant des technologies inconcevables ; même pour des hommes du XXIe siècle. Mais les Anglais réussissent à s'imposer grâce à leur façon d'être, malgré l'utilisation d'une technologie assez simple puisqu'il suffit d'appuyer sur un bouton sans vraiment comprendre comment ça fonctionne. L'auteur renvoie ici à l'incroyable avancée de la technologie des hommes après la Seconde Guerre mondiale. On peut aussi penser à la chute de l'Empire romain devenu trop grand à défendre même contre de « simples barbares »... Le tout est surtout fait pour offrir un roman assez drôle dans son tableau d'ensemble avec parfois un second degré très agréable.
L'aspect, humoristique et décalé, est bien sûr mis en avant. Le récit n'est pas vraiment crédible une seconde même si les batailles sont vraiment surprenantes et jubilatoires à lire. Dommage que l'ensemble ne soit pas plus fouillé (ce qui est rarement le cas, avec les romans comiques, ceci dit) car il y avait largement la place de le faire. De même, les personnages ne sont pas vraiment très exploités, si ce n'est le cheminement du chevalier amoureux de la dame de son maître sir Owain, offrant plus d'intérêt que l'obstiné Roger ou la girouette Catherine. La vraie bonne idée est d'avoir fait de frère Parvus le narrateur de cette histoire avec son point de vue d'ecclésiastique réinterprétant tout ce qu'il voit avec une ligne de conduite toute chrétienne, se comportant même comme un Las Casas des extra-terrestres à certaines moments. Pour finir le roman est assez court. Il se lit donc assez vite et avec plaisir de la première à la dernière page.
La conclusion de Bastien L. à propos du Roman : Les Croisés du cosmos [1962]
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