Critique Ari #2 [2010]

Avis critique rédigé par David Q. le dimanche 24 janvier 2010 à 16h25

un agent a rit...

Après l’histoire sur l’agent intergalactique Nitaar, parue il y a un moment déjà, voici l’histoire d’Ari, un autre agent intergalactique plus puissant que jamais. L’album est construit comme une suite directe au tome 5 de Tessa, Agent Intergalactique mais reste complètement indépendant (ou presque) de la série originale dont il est tiré. En effet, l’histoire peut être lue de façon autonome et ne fait que peu de références à Tessa et son univers, du moins rien qui n’empêche à sa compréhension. On voit d’ailleurs bien que Stéphane Louis n’est intervenu d’un point de vue scénaristique que dans la première et la dernière page pour faire la transition avec le reste.


Une fois passée cette première page, on rentre dans le vif du sujet, à savoir Ari. Et là tout change. La légèreté de Tessa fait place à la tension d’un scénario captivant bien ancré dans la science-fiction. Sans dévoiler l’histoire, l’agent Ari va côtoyer militaires et scientifiques du pluri-consulat à la recherche de vestiges passés. Des évènements particuliers mènent les militaires et l’agent spécial à se rendre dans cette base scientifique pour y découvrir ce qu’il s’y passe. Et même si à première vue, ça semble être un scénario déjà vu, l’univers de Louis apporte son lot d’originalité et la patte de Jean-Marc Lainé, en charge du scénario pour ce tome, donne une tournure différente de ce qu’on pourrait anticiper sur un album de Tessa. Beaucoup plus sombre que les albums précédents, celui-ci revient sur des évènements passés qui expliquent pas mal de choses sur la relation entre les races du pluri-consulat. Le fait de ne pas suivre Tessa mais un agent bien plus sérieux et expérimenté aide à changer de ton et à donner plus de tension à l’histoire.

Les dessins de Stéphane Louis sont cohérents avec le reste de la série. J’oserais même dire qu’ils sont plus mûrs. Louis utilise pas mal d’effets spéciaux, de mixages de plans et de profondeur ainsi que bon nombre d’agencement de cases intéressants pour donner une véritable patte graphique à la BD. On avale les pages avec régal et on est constamment surpris par le mélange entre l’organique et le métallique que Louis arrive à mixer sans problème. Les couleurs de Sébastien Lamirand sont aussi très soignées et nous plongent au cœur de l’action avec brio. Que ce soient des effets de vitesse, de fumée, de transparence ou d’explosion, on a toujours plaisir à voir les nombreux détails que le duo Louis-Lamirand arrive à exploiter sur si peu de surface. Ajouté à cela de nombreux plans cinématographiques comme certains gros plans sur les yeux des personnages, on vous pourrez admirer une BD à la réalisation irréprochable. Le point faible de l’album est dans la compréhension du scénario qui nous présente Ari sans qu’on sache pourquoi et ceci jusqu’à la dernière page. Heureusement tout s’explique enfin lorsqu’on fait le lien avec la série de Tessa.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Ari #2 [2010]

Auteur David Q.
75

A mi chemin entre album one-shot et suite directe de Tessa #5, ce second tome basé sur les agents intergalactiques doit être lu comme une parenthèse à l’histoire principale de Tessa. Avec une réalisation impeccable et une histoire intéressante, bien plus sombre et sérieuse que Tessa, Ari à tout pour plaire et devrait ravir les fans de SF avec un scénario spatial et spécial.

On a aimé

  • Très bonne réalisation
  • Un one-shot dans l'univers de Tessa
  • Sombre et bourrin

On a moins bien aimé

  • Scénario flou jusqu'à la dernière page (mais tout s'éclaire en fin de compte)

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