Critique Chasse à l'ogre #1 [2010]
Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 17 décembre 2010 à 16h36
Fragrances d'ogres
Il y a cent ans, dans le monde fantasy de Venaysia, les ogres régnaient en maîtres sur leurs troupeaux humains. Intelligents, érudits et valeureux, ces êtres puissants détenaient aussi le secret de la magie des haricots. Jusqu’à ce qu’un renégat détourne cette magie pour la pervertir et la transformer en une magie beaucoup plus maligne ; la magie des ronces. Le traitre s’appelait Yourznar et, alliés avec les humains, menant des hordes de goules, il causa la perte de sa race.
Aujourd’hui, les orques ont disparu de Venaysia. Le monde est dirigé par les Nécrates, morts-vivants maîtrisant le secret des ronces, héritiers du savoir d’Yourznar…
Chasse à l’ogre est le premier tome d’une série d’albums d’aventures fantasy et humoristiques ayant pour personnage central l’un des derniers représentants de la race ogre, Maxilien. Caché dans la foule humaine, il doit faire preuve de mille astuces pour pourvoir à son besoin de chair fraiche. Un jour, suite à un malheureux concours de circonstances, Maxilien est démasqué. Accompagné de Pégase, son colibri cure-dents, il doit alors prendre la fuite, poursuivi par les sbires de l’ancien second de Yourznar, Atrarus. Parmi eux, le jeune noble dragueur Amarich, dit Le Ronsard, et la ravissante Hemacyte qui, contre son gré, a souvent les fesses à l’air…
La première chose qui frappe quand l’on ouvre cet album est la superbe ciselée du trait. Évoquant les films d’animation Disney avec ses personnages au profils anguleux, le travail graphique de Ludwig Alizon - que l’on avait pu découvrir dans Tokyo Girls et dans Topkapi (l’un des tomes de Travis) - donne ici toute sa mesure car bien servi par un scénario présentant son lot de situations riche en péripéties. Les dessins sont élégants, drôles, les cases riches en détails et les filles gentiment sexy. Au final, même si l’on peut trouver la mise en couleur un peu froide (mais très jolie ceci-dit), force est de dire que l’on est ici devant un bien bel ouvrage qui fait honneur aux éditions Soleil.
Le scénario lorgne, lui, vers une ambiance Troy / Lanfeust. Cela pourrait être gênant mais ici la mayonnaise prend vraiment bien et l’on oublie de faire tout comparatif pour pénétrer sans mal dans l’univers de Venaysia. Les personnages principaux sont drôles et attachant et le duo de sœurs, s’il n’échappe pas au cliché avec la besogneuse et l’écervelée, fonctionne vraiment bien. Le récit ne présente pas de temps mort et est doté d’un ton léger imprégné d’humour noir (le commerce des parfums qui décolle en raison de la puanteur dégagée par les goules et les nécrates) et de dialogues croustillants qui ne manquent pas de sous-entendus (« tu vas finir par te faire engouler si tu ne te remues pas le popotin »). Quand aux ogres, Iggy, jeune scénariste que l’on devine fan de l’univers de Troy, a choisi d’éviter d’en faire des grosses brutes débiles, ce qui amène un agréable aspect novateur. Bref, Iggy nous offre là un album d’introduction très convaincant.
La conclusion de Nicolas L. à propos de la Bande Dessinée : Chasse à l'ogre #1 [2010]
Excellente surprise que cette Chasse à l’ogre. Loin de nous propose une simple retranscription des univers d’Arleston, Iggy réussit à nous convaincre grâce à un récit très amusant et des personnages bien sympathiques. Une atmosphère fun et un ton léger et divertissant mis en évidence par les excellents dessins de Ludwig Alizon. Une série qui démarre très bien et qui mérite le détour.
On a aimé
- Un récit drôle, sexy et bien rythmé
- Des personnages sympathiques
- Une atmosphère fun
On a moins bien aimé
- Un petit air de déjà-vu
- Une mise en couleur un peu froide
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