Critique L'or et la Toise #1 [2011]
Avis critique rédigé par Manu B. le dimanche 30 janvier 2011 à 11h02
A Toise, toise et demi
"Grâce à sa mère qui connaissait les pouvoirs des poudres, des herbes et des minéraux, Vorpil était devenu un bon alchimiste. Mais cela ne lui avait pas suffi. Auprès d'une autre femme dont il avait par calcul séduit le coeur, il s'était fait enseigner la magie, la sorcellerie, l'art d'user d'enchantement, de provoquer des manifestations prodigieuses, de marmonner des formules d'envoûtement aux terribles effets. Il avait accumulé toutes ces connaissances ignorées du commun des mortels et, devenu un homme mûr, à la fois vénéré et redouté, il avait aisément trouvé sa place au château du roi Storan II, le puissant monarque de Fagne, cette contrée d'eaux corrompues et de nuages toujours prêts à crever"
La Fagne baigne dans la fange. C'est un pays où il pleut sans cesse, où les rivières sont polluées par les alchimistes et maudit par le magicien Vorpil. Ce dernier a juste jeté un sort qui divise la Fagne en deux. La frontière sépare le nord, où non seulement les objets mais aussi les êtres vivants subissent un sort de grandissement, alors que toute la partie au sud subit le sort inverse. La seule façon de lutter contre les désagréments des sorts est un élixir appelé le toiseur qui permet momentanément de rétablir les proportions normales de tel objet ou tel homme. Dans ce pays pourri, deux hommes, une sorcière et un nain ont le projet de dérober l'or d'un seigneur...
Brice Tarvel est le scénariste de nombreuses BD, dont les plus connues sont certainement les séries Mortepierre et Sylve. Il est aussi écrivain, son premier roman dépression, paru au FNA, date de 1990. Il publie aux éditions Mnémos le premier volet de la trilogie à venir, Ceux des eaux mortes, L'or et la Toise, une farce de fantasy dans un monde loufoque.
A n'en pas douter, ce roman et son univers un peu fou s'inscrivent dans la veine de ceux des Annales du Disque-Monde, Quand les Dieux buvaient... et Féerie pour les Ténèbres.
L'idée est de décrire un pays bourré d'aberrations physiques (en l'occurrence ici, une contrée divisée en deux dont tous les éléments de la moitié nord grandissent et l'autre moitié rapetisse) à cause de la malédiction d'un magicien, et d'y raconter une quête.
Comme le groupe d'aventuriers chargés de cette quête est composé d'éléments aussi étranges qu'improbables, c'est donc l'occasion de dresser quelques scénettes aussi amusants qu'invraisemblables (on soupçonne même que l'auteur fait référence à l'univers de Lovecraft...).
Dans le même temps, on suit le destin de deux jeunes femmes qui inévitablement vont rencontrer ces aventuriers.
Brice Tarvel se permet même d'y glisser quelques mots (61 mots quand même) de vocabulaire assez décalés, une sorte de patois imagé qui réhausse cette impression paillarde du roman. C'est assez réjouissant.
La conclusion de Manu B. à propos du Roman : L'or et la Toise #1 [2011]
L'or et la Toise est au final du grand divertissement, un roman amusant aux idées originales.
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