Critique Captain Swing et les Pirates électriques de Cindery Island [2012]
Avis critique rédigé par Gil P. le mardi 14 février 2012 à 22h24
L’avenir est pour aujourd’hui
Londres, 1830. Charlie Gravel est un jeune policier, dans une police qui elle-même est jeune puisqu’elle vient d’être créée. Remplaçant petit à petit un système de fortes têtes dirigées par des magistrats, des notables régissant la société londonnienne. Charlie Gravel poursuit un homme qui semble pouvoir sauter bien plus haut que tous les autres, entouré d’une aura étrange quand soudain il le voit s’enfuir sur un canot volant. Charlie Gravel va découvrir que le bien et le mal, souvent ne sont pas là où on les attend.
Présente-t-on encore Warren Ellis [1] ? Oui sûrement. Un peu trop discret en adaptations cinés (seulement RED) alors qu’Alan Moore voit adapté son Watchmen et qu’un Frank Miller s’implique grandement dans les adaptations de ses œuvres (Sin City dont il est co-réalisateur, 300…), Warren Ellis écrit, beaucoup et sort hits sur hits même si les romans graphiques sont moins reconnus en France qu’ils ne le sont aux Etats-Unis dans la culture Comics.
Warren Ellis pourtant se classe dans le très haut du panier de cette culture des scénaristes de BD très impliqués dans des histoires fortes, revendicatives et parfois dérangeantes. Black Summer est ainsi une œuvre qui pourrait faire un très bon film ce qui pourrait peut-être faire découvrir à ceux qui ne le connaissent pas encore cet auteur prolifique et qui sait provoquer de l’émotion et de la réflexion en quelques pages.
Pour ce qui est de cette bande dessinée-ci, l’histoire se place dans un Londres obscur, la nuit principalement et avant l’invention et l’industrialisation de l’electricité, avant Tesla (même s’il est cité) dans une ville très proche de l’ambiance graphique du Prestige. Le sombre est encore plus porté par un Raulo Caceres au dessin qui éxagère les ombres, limite la lumière au maximum et souligne les traits de noir profond. J’avoue que c’est pour moi le point faible de cette bande desssinée, je n’ai pas fort apprécié le style graphique même si l’histoire m’a totalement porté et porte encore ma réflexion quelques jours après la lecture.
Car Warren Ellis souhaite faire réfléchir le lecteur, l’action est fortement résumée même si la violence est graphiquement forte, l’important étant que le lecteur choisisse son monde entre puissants et faibles, cynisme ou utopie, distribution gratuite au plus grand nombre ou oligarchie… Très proche d’un monde moderne délicieusement identique.
La conclusion de Gil P. à propos de la Bande Dessinée : Captain Swing et les Pirates électriques de Cindery Island [2012]
Si le style graphique me rebute (mais c’est purement subjectif), j’ai été subjugué par la réflexion proposée par ces quelques 128 pages si rapidement parcourues. Si beaucoup de BD ne valent pas mieux que les minutes que l’on passe à les lire, Warren Ellis propose ici une histoire courte, complète (il n’y a pas de tome 2) mais qui saura vous faire réfléchir et vous invitera même à en discuter entre amis. Quel bonheur, car une Bande Dessinée, c’est toujours trop court ! Ce n’est peut-être pas la perfection de Watchmen (le comics), mais c’est un vrai bonheur.
On a aimé
- Warren Ellis provoque une intense réflexion dans cette BD
- Le mélange habile de réalité, de légende urbaine d’époque et de fantastique
On a moins bien aimé
- Le style graphique trop lourd et sombre
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