Critique Goal of the dead - Première mi-temps [2014]

Avis critique rédigé par Richard B. le lundi 3 mars 2014 à 08h45

Mise en place des joueurs.

Goal ot the dead image

A l’origine, Goal of the dead est un projet initié par le scénariste Nicolas Peufaillit (Chrysalis, un prophète...) et le producteur Raphaël Rocher, via sa société Capture the flag films (dont les associés sont Yannick Dahan et Benjamin Rocher). L'idée était de voir le sport le plus populaire de France – le foot - se mélanger à l'univers des zombies et d’en façonner une mini-série pour la télévision. Sans que l'on connaisse trop les motivations et quelles idées ont été apportées par l'un ou par l'autre, l'histoire a ensuite été travaillée par divers scénaristes : Quoc Dang Tran, Marie Garel Weiss, IZM et Laëticia Trapet, et s'est vu transformée en quelque chose qui pourrait se rapprocher du Grindhouse de Tarantino/Rodriguez puisque Goal of the dead se trouve au final fractionné en deux films de 1h10. L'un est réalisé par Benjamin Rocher (La horde) et écrit par Tristan Schulmann (Viande d'origine française, Suck My Geek), l'autre segment s’est effectué sous la direction de Thierry Poiraud avec à l'écriture Marie Garel Weiss (Atomik Circus, le retour de James Bataille). La différence avec le projet de Tarentino est que les deux films partagent une même histoire, ce qui les rapproche du film Triangle de Tsui Hark, Ringo Lam et Johnnie To ou chacun réalisa une partie du long-métrage. Mais, là encore, il n'y a pas de fragmentation distincte comme c'est le cas ici, puisque l'idée est bien de créer des métrages « mi-temps », comme pour un match de football. Goal of the dead est donc quelque peu novateur dans sa structure. Autre excentricité ; plutôt que de sortir simultanément dans plusieurs salles, les deux films ainsi qu'une partie de l'équipe iront faire les saltimbanques, allant de ville en ville pour permettre au public de découvrir ce double programme et répondre à leurd questions, avant de sortir plus tard dans l'année en DVD.

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L'idée, bien qu'originale, voir enthousiasmante, pouvait, à plusieurs titres, laisser perplexe. Tout d'abord, le fait de retrouver une partie de l'équipe de La Horde qui, même s'il était loin d'être aussi mauvais que certains l'ont proclamé, restait une très grande déception. Ensuite Atomik Circus, là encore avait été un beau gâchis au regard du pitch qui laissait entrevoir un gros délire. Si on ajoute à ça la lassitude de voir de plus en plus nos zombies tourner en rond sans apporter la moindre valeur ajoutée, la communication minimaliste, et la sempiternelle crainte de voir un projet fauché… force est d’avouer que le double programme Goal of the dead ne sentait pas forcément très bon. Mais, attention, les idées préconçues amènent parfois à rater de belles surprises. D’ailleurs, Goal of the dead a une multitude de raisons de vous surprendre.

Une fois le contexte annoncé, les doutes évoqués, il est temps d’aller dans le vif du sujet et donc donner une opinion autour de cette première mi-temps. Comme évoquée plus haut, celle-ci est sous la direction de Benjamin Rocher. Entre les deux segments, le réalisateur/producteur a choisi de privilégier ici l'installation, choix à la fois risqué puisque le but est de placer tous les enjeux en minimisant l'action tout en offrant un certain nombre de promesses pour la suite. Reste que la durée de ce type de productions, s'il se devait d'être un film, serait de 90 minutes et que les péripéties devraient se commencer autour de la moitié de cette durée. Si on comptabilise les deux segments, nous sommes devant une longévité exceptionnelle pour une comédie horrifique de 2h20. Cela sans prendre en compte la coupure. Cela veut-il dire qu'il ne se passe rien en terme d'action sur la première partie ? Bien évidemment, non. Tout d'abord, le scénario est construit sur des dialogues souvent très drôles, on pense d’emblée à nos amis anglais via des films comme Shaun of the Dead et Severance (chose d'ailleurs qui est confirmée sur le dossier de presse), et il est tout aussi vrai que si le choix de placer l'action dans un contexte de match de foot de pourrait concerné n’importe quel pays européen, il exclu l’Amérique, ce qui lui donne une identité. Si on ajoute à cela l'image du PSG, le film apparaît bien de chez nous d'autant que l'histoire joue à merveille là-dessus en taclant gentiment, mais avec justesse, ce milieu.

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Benjamin Rocher semble particulièrement à l’aise dans sa direction d'acteur. Il sait parfaitement comment filmer des séquences de comédies – croyez-moi sur parole, vous rirez bien plus que sur une comédie signée Boon ou Les inconnus - et créer des séquences, parfois surprenantes, non dénuées d'un humour noir. Cette première partie n'est pas particulièrement sanglante, il y a beaucoup de hors champs, ce qui la place comme accessible à tous. Pour autant, ce qui était à craindre se produit parfois. Par moment, on ressent quelques pertes de rythme, et cela se produit le plus souvent lorsque le réalisateur nous place du côté de la progression des zombies. Quand on y regarde de près, cela paraît logique. Si le mélange football/comédie/film d'horreur est assez nouveau, la phase contamination demeure proche du déjà vu et on en connaît déjà les tenants et aboutissants. De ce fait, on accroche moins à ces passages, tout comme Benjamin Rocher qui y semble moins inspiré. Reste tout de même que le côté comédie autour de nos contaminés fonctionne très bien et cela amène quelques jolies répliques.

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Pour le reste, souhait du réalisateur, du compositeur (Thomas Couzinier), ou accident de circonstances, difficile à dire, le spectateur connaisseur prendra plaisir à retrouver une ambiance musicale fortement inspirée des films de Carpenter. Un choix qui donne au métrage un petit ambiance nostalgique, bien que les zombies s’inscrivent dans la tendance actuelle, dans les lignée de ceux de Danny Boyle (28 jours), en mode encore plus excité (ils sont capables de courir sur de fortes distances). Ça sera d'ailleurs l'une des incohérences entre les deux segments, alors que Benjamin Rocher conçoit des Zombies sous la forme de « supersoldat », Thierry Poiraud en aura une approche tout autre.

Nous noterons aussi que cette mi-temps se termine sur un « Cliffhanger » digne de ce nom, nous laissant attendre avec impatience la suite.

La conclusion de à propos du Film : Goal of the dead - Première mi-temps [2014]

Auteur Richard B.
70

Concept original, souvent drôle, mise en place des personnages et des enjeux réjouissants. Hormis quelques soucis de rythmes (étrangement dus le plus souvent à nos zombies), cette première mi-temps réalisée par Benjamin Rocher est une réussite et on est enthousiaste d'en découvrir la suite.

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