Critique Détour Mortel #1 [2003]

Chris est un jeune homme dynamique et il est pressé. Etre bloqué dans la circulation au milieu de nulle part, ça n'entre pas dans ses projets immédiats. Il fait demi-tour et tente de prendre un "raccourci" qui s'enfonce dans les bois. Mauvaise journée pour lui, car il tamponne une autre voiture, arrêtée en plein milieu de la route. Les deux voitures sont HS. Chris et trois des passagers de l'autre voiture s'empressent de gagner à pied un endroit pour appeler un dépanneur...


Detour mortel: Jessie Burlingame (Eliza Dushku), Chris Flynn (Desmond Harrington), Carly (Emmanuelle Chriqui) et Scott (Jeremy Sisto)

Stan Winston producteur.
Le maître du maquillage de l'horreur et de l'imaginaire supervisait tout de même ce film... Cet homme qui voulut être acteur a manqué sa vocation pour notre plus grand bonheur. En effet, comme il le raconte dans le petit reportage du second DVD, il a finalement accédé à son rêve par monstre interposé. Il ne faut pas oublier que c'est lui qui a réalisé la panoplie de Edward aux mains d'argent, réalisé les T-rex et autres raptors de Jurassic Park, dessiné et confectionné les Predator et Predator 2, réalisé les aliens, Terminator et Terminator 2 de James Cameron et autres films à grand succès. Cela lui a rapporté tout de même 4 oscars ! Autant dire qu'il s'agit d'un grand nom des effets spéciaux et du maquillage. Ce reportage de 29' nous raconte également la montée en puissance de sa boîte d'effets spéciaux, car il a eu le don de s'entourrer des meilleurs. Il s'occupe maintenant de production de films dans lesquels il intervient de moins en moins sur le maquillage lui même mais grâce à sa supervision, ils sont de très bonne facture. C'est ici le cas, et pour en temoigner, il est indéniable qu'il n'y a rien à reprocher aux "monstres". (Un de ceux-ci m'a fait penser à un gobelin du seigneur des anneaux mais passons) Et c'est là aussi le reproche que j'ai à faire au film: j'ai eu l'impression que le producteur s'était fait plaisir dans les effets spéciaux et que le scénario était, du coup, passé à la trappe.


Detour mortel: A table !

L'interprétation.
Tous les acteurs nous offrent une interprétation bien plate de leur personnage. Seule exception à la tendance: Eliza Dushku, qui amène un peu plus de profondeur à son rôle en campant une jeune femme dure, mais fragile à la fois, loin de ces super-héros qui voient un massacre sous leurs yeux sans lever un sourcil. Et ceci à la différence de son partenaire héros principal qui entre dans la peau d'un médecin au coeur bien accroché mais décidément bien stéréotypé.


Detour mortel: Jessie Burlingame (Eliza Dushku)

Est ce un hommage aux films de série B des années 80 ? Est ce intentionnel ? Le réalisateur ne le dit pas dans ses commentaires. Ce film m'a même tiré un éclat de rire à la fin qui est un tantinet bâclée, ce qui est plutôt embêtant. En tout état de cause, le scénario tient sur une feuille recto verso, le film étant fondé sur les effets spéciaux concernant les monstres de la nature, qui sont vraiment bien réalisés, et sur la très jolie Eliza Dushku, envoutante dans ce rôle de femme forte et fragile, un rôle ambivalent qu'elle interprète également magnifiquement dans la série True Calling.