Watchmen ► 1x05 ● Sans craindre la foudre

Miroir, mon beau miroir

Après des épisodes mettant en avant la menace future qui plane sur Tulsa, il est temps de remonter le temps. Pour cela, rien de plus facile : l’épisode se centre sur l’un des personnages les plus mystérieux du show malgré une présence à l’écran. Il est donc temps d’en savoir plus sur « Miroir » : pourquoi ce surnom et ce choix de masque, comment en est-il venu à entrer dans la police, et surtout d’où vient son obsession pour les pluies de calamars dimensionnels ?

Jusqu’à présent, les calamars s’étaient fait discrets : une petite pluie dans l’épisode 1, quelques mentions à droite et à gauche, en passant. Trop peu pour focaliser l’attention du spectateur. Mais cet épisode change la donne. Miroir est obsédé par le phénomène, un épisode sur lui signifie des explications, ou au moins un petit flash-back de certains événements. En effet, et c’est à cet instant précis que se fait la distinction entre le comics et le film. Saviez-vous que Zach Snyder avait modifié la fin du comics ? Maintenant oui. Pas d’explosion nucléaire causée par le Dr Manhattan dans les pages d’Alan Moore et de Dave Gibbons. Non, juste l’intrusion dans notre New York d’une créature inter-dimensionnelle dont l’arrivée à engendrer plusieurs millions de morts. La pluie de calamars vue dans l’épisode 1 est alors une résurgence, un dérèglement dans les dimensions qui durent depuis 35 ans.

Centré sur New York, Miroir et son rapport à la recherche de la vérité, l’épisode demeure complexe et marque la moitié de cette saison (unique saison ? Le mystère reste entier). Un tournant majeure, indispensable, qui clôt l’épisode et redistribue les cartes. Le réalisateur continue de nous surprendre, de jouer avec le spectateur comme avec ses personnages. Malin dans sa progression, les révélations pleuvent ici littéralement, que ce soit du côté de Miroir ou du personnage de Jeremy Irons (dont nous tairons encore l’identité pour éviter de vous spoiler). L’épisode joue d’ailleurs sur l’image du miroir/Miroir/reflet tout du long, que ce soit graphiquement ou scénaristiquement (le travail officiel de Wade/Miroir, le côté vitre sans teint, etc.).

Véritable épisode jalon, « Sans craindre la foudre » joue aussi bien avec les concepts de « miroir » que de « vérité ». Le personnage de Wade est d’autant plus profond qu’il n’était pour l’instant que traiter en surface. Marquant la moitié, cet épisode joue parfaitement son rôle en faisant basculer complètement la série vers quelque chose d’autre, même si on ignore encore les implications des événements relatés.