Nifff 2011 : tout le programme !
Le NIFFF c’est 9 jours de cinéma fantastique et plusieurs surprises...
Après avoir soufflé ses dix bougies, le NIFFF revient cette année avec une nouvelle salle, deux jours de projections supplémentaires et deux nouveaux programmes : Films of The Third Kind et Ultra Movies. Une structure élargie donc, qui vise à offrir au public le meilleur du cinéma fantastique d’hier et d’aujourd’hui, sous toutes ses déclinaisons mais aussi en explorant ses affinités avec d’autres genres. Et pour le plaisir de (se) faire plaisir, le NIFFF 2011 propose l’audacieuse rétrospective Just a Film, un hommage au cinéma gore en présence de son initiateur, Herschell Gordon Lewis, et de l’un de ses chantres actuels, Eli Roth. Du 1er au 9 juillet, à Neuchâtel, la beauté sera rouge vif, assurément!
Invités
Mené par l’Américain William Lustig, producteur et aussi réalisateur du film d’horreur culte Maniac présenté dans la rétrospective Just a Film, le jury du NIFFF accueille cette année : l’actrice et réalisatrice française Marina de Van (Dans ma peau, Ne te retourne pas), le producteur finlandais Tero Kaukomaa (Sauna, NIFFF 2009), le directeur du Festival International de Cinéma Fantasttique de Catalogne Angel Sala (Espagne) ainsi que le journaliste français Fausto Fasulo, rédacteur en chef du magazine Mad Movies.
Le réalisateur, acteur et producteur Eli Roth est l’invité d’honneur de cette édition. Doté d’un talent précoce (il réalise son premier film à 11 ans !), l’Américain est devenu en trois longs métrages (Cabin Fever, Hostel, Hostel II) et quelques collaborations prestigieuses (Quentin Tarantino, David Lynch), l’une des stars les plus en vue de Hollywood. Il présente au NIFFF une Carte Blanche de trois incontournables. Autre invité de marque, le pape du cinéma gore, Herschell Gordon Lewis, présentera ses opus les plus significatifs dans le cadre de la rétrospective et animera une rencontre publique. Il sera accompagné par les actrices Barbara Steele (La maschera del Demonio, Shivers), Catriona McColl (L’Aldilà - E tu vivrai nel terrore) et Cinzia Monreale (Buio Omega), véritables icônes du genre.
Ultra Movies accueille les Canadiens Stuart Ortiz et Colin Minihan (Grave Encounters) ainsi que Julien Carbon et Laurent Courtiaud, réalisateurs de la co-production franco-hongkongaise Les Nuits rouges du bourreau de jade. La Compétition Internationale devrait quant à elle être enrichie par la présence de Talal Selhami (Mirages, MA/FR) et Andy Fetscher (Urban Explorer, GER/CH) alors que le Coréen Kim Young-tak sera au NIFFF pour présenter Hello Ghost, sélectionné dans la Compétition asiatique. Le comédien Aleksandr Ivashkevich, protagoniste du film Prince Yaroslav, sera pour sa part le représentant du focus consacré au cinéma de genre russe. A noter encore que Takashi Miike (Ninja kids !!!, Ultra Movies) et James Wan (Insidious, Compétition Internationale) ont spécialement préparé pour les spectateurs du NIFFF des messages qui seront diffusés lors des projections de leur film. Le festival vous propose enfin de découvrir, en sa présence, l’univers inquiétant de l’écrivain américain Jack Ketchum. Le romancier interviendra dans le cadre des rencontres littéraires New Worlds of Fantasy et présentera trois adaptations cinématographiques de ses oeuvres.
Compétition Internationale
En 12 titres, la Compétition Internationale propose un vaste tour d’horizon de la production fantastique actuelle. Cette édition marque le retour en force du cinéma de genre américain indépendant avec des films tels que Insidious par le réalisateur du premier Saw James Wan qui renouvelle ici le genre de la maison hantée, le road movie horrifique Stake Land dans lequel Jim Mickle revisite le mythe du vampire ou encore The Violent Kind des Butcher Brothers. Autre tendance marquante de la production actuelle, un cinéma de genre politiquement conscient, comme Todos tus muertos de Carlos Moreno, puissante et subtile satire de la guerilla colombienne ou End of Animal, film apocalyptique signé Jo Sung-hee qui dénonce la condition des femmes en Corée. La tendance se retrouve de même dans Mirages de Talhal Selhami, première co-production franco-marocaine fantastique qui expose, sous les traits d’un survival onirique, certaines tensions de la société marocaine et dans Urban Explorer, thriller horrifique germano-suisse signé Andy Fetscher, qui explore les entrailles de l’histoire allemande dans les sous-sols berlinois. Des titres tels que The Troll Hunter, faux documentaire remarqué à Sundance et réalisé par le Norvégien André Øvredal ainsi que Saint, slasher néerlandais dans lequel Dick Maas (L’Ascenseur, 1983) met en scène un Saint Nicolas plutôt inquiétant, devraient ravir les amateurs de créatures étranges. Les fanatiques de super héros ne manqueront pas Griff the Invisible, comédie australienne de Leon Ford qui revisite le mythe de l’homme invisible en alliant SF et romance. Et enfin dans le registre du drame surnaturel, on ne manquera pas le second titre latino-américain de la sélection, le thriller psychologique portoricain The Caller réalisé par Matthew Parkhill ainsi que The wake wood (UK/IRE), un opus signé David Keating qui marque le retour en scène de la mythique maison de production Hammer.
New Cinema from
Asia Reflet de la qualité et des spécificités du cinéma populaire asiatique, la sélection 2011 se distingue par la présence de films d’auteurs confirmés. C’est le cas de Sion Siono, invité du NIFFF en 2002 pour Suicide Club, qui revient ici avec un thriller expressionniste sur la prostitution, Guilty of Romance ; le Coréen Park Chan-Wook, invité d’honneur du NIFFF en 2007, signe ici en compagnie de son frère Park Chan-kyong un tour de force technologique avec Night Fishing, oeuvre expérimentale fascinante tournée avec un iPhone; autre réalisateur bien connu du NIFFF, le Coréen Ryoo Seung-wan (City of Violence, NIFFF 2007) dissèque les relations entre la pègre et les autorités dans l’élégant polar The Unjust. Réalisateur du mythique Zombies from Banana Village, le Malais Mamat Khalid renoue avec la saga présentée au NIFFF en 2008 grâce au fantomatique et jouissif Limah’s Ghost goes home. Le nouveau cinéma thaï est à l’honneur dans Red Eagle, un blockbuster de Wisit Sasanatieng qui n’a rien à envier aux grandes productions hollywoodiennes. L’humour, enfin, règne dans Hello Ghost de Kim Young-tak, une fable chaleureuse peuplée de fantômes qui a explosé le box-office coréen à sa sortie, Operation Tatar, production mongole signée Bat-Ulzii Baatar et dans Underwater Love, succulent ovni japonais de Shinji Imaoka qui mêle comédie musicale (la BO est signée Stereo Total), érotisme et créatures mythologiques.
Courts métrages
Le NIFFF propose également deux compétitions de courts métrages. Les 12 titres de la compétition SSA/Suissimage de courts métrages suisses et le concours européen, composé de 10 opus, prennent chacun le pouls de la production actuelle.
Films of the Third Kind et Ultra Movies Destinée à explorer les liaisons entre fantastique et thriller, le nouveau programme Films of the Third Kind propose en 10 titres une sélection des avant-premières les plus attendues de la saison. A ne pas manquer : l’impressionnante fresque historique Detective Dee et le mystère de la flamme fantôme (Tsui Hark, HK/CAN), la comédie noire Good Neighbors (Jacob Tierney, CA) dans laquelle Montréal est le théâtre d’inquiétants meurtres en série, The Murderer (The Yellow Sea) de Na Hong-jin (KR), un film d’action sombre et bouleversant présenté à Cannes cette année, Jane Eyre (UK/USA), éblouissante relecture d’un grand classique du roman gothique par Cary Fukunaga et enfin We need to talk about Kevin (UK/USA), portrait terrifiant d’une relation mère-fils par Lynne Ramsay, également présent dans la sélection cannoise 2011.
Pour finir les soirées en beauté, le NIFFF inaugure Ultra Movies, des séances de minuit qui dévoileront la face la plus étrange ou extrême du cinéma de genre. Délires et combats spectaculaires seront à l’honneur dans des films tels que Ninja Kids !!!, dernier opus de Takashi Miike (JP), Karate Robo Zaborgar (Noboru Iguchi, JP) ou encore Norwegian Ninja (Thomas Cappelen Malling, NO). Trash et excentricité sont quant à eux les maîtres-mots de l’ovni gore Hobo With a Shotgun (Jason Eisener, CAN/USA). A découvrir également: J'ai rencontré le Diable, un thriller enragé et tordu à la mode coréenne réalisé par Kim Ji Woon.
Just a Film ! Quand l’épouvante était formes et couleurs
Cinéma graphique et sensationnel venu de la série B pour se répandre dans le mainstream contemporain, le cinéma gore est au centre de la rétrospective du NIFFF 2011. En 29 films, un ciné-concert et une projection-conférence, Just a Film propose un voyage à travers l’histoire de ce genre méconnu, qui fera (re)découvrir au public des films cultissimes tels que Un chien andalou (Luis Buñuel, 1929), mis en musique spécialement pour le NIFFF par Alain Weber, mais aussi de visionner sur grand écran des raretés comme House (Nobuhiko Obayashi, 1977), The Flesh Eaters (Jack Curtis, 1964), At Midnight I’ll take your Soul (José Mojica Marins, 1964) ou encore The Boxer’s Omen (Chih-hung Kuei, 1983).
From Russia with Screams Entre blockbusters et productions indépendantes, ce focus explore une cinématographie de genre nationale prometteuse et pourtant peu accessible sous nos latitudes. 5 titres, une série TV et un programme de courts métrages pour en prendre la mesure: First Squad – The Moment of Truth (Yoshiharu Ashino, 2009), Julenka (Aleksandr Strizhenov, 2008), Prince Yaroslav (Dmitry Korobkkin, 2010), Target (Alexander Zeldovich, 2011), la série Tower (Denis Neymand, 2011) et le programme de courts proposé par La Lanterne Magique Il était une fois dans l’Est… (2008-2010).
Projections et événements spéciaux
Pour ouvrir et clore cette onzième édition, le NIFFF présente le film Hideaways réalisé par Agnès Merlet, un conte de fée moderne qui n’est pas sans rappeler le Frankenstein de Mary Shelley ainsi que Melancholia, la dernière perle de Lars von Trier. Au rang des événements spéciaux, le festival propose pour la seconde fois les rencontres littéraires New Worlds of Fantasy, qui évoqueront cette année l’adaptation littéraire au cinéma (en présence de Jack Ketchum et Adam Roberts) ainsi que le polymorphisme (livre, cinéma, jeux) des fictions actuelles en compagnie de Ethan Gilsdorf et Alexis Blanchet. Enfin, le NIFFF se déclinera en musique grâce à un Ciné-concert écrit par Steve Muriset et interprété par l’Orchestre du Conservatoire de Neuchâtel qui reprendra également une série de thèmes classiques du cinéma fantastique.
Publié le mercredi 15 juin 2011 à 14h15
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Melancholia
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