Ken Russell nous a quitté
Décés de l'un des enfants terribles du cinéma britannique

Le réalisateur britannique Ken Russell nous a quitté. Grande figure du cinéma britannique, il marqua les années 70 pour son sens de la provocation et ses travaux avant-gardistes. Parmi ses œuvres les plus marquantes, l’on peut citer Les Diables (1971), une version très sulfureuse de l’histoire, frôlant le fantastique, de l’abbé Urbain Grandier, un religieux excommunié par condamné par l’église. Le film marque les esprits par les performances d’Oliver Reed et, surtout, de Vanessa Redgrave, absolument extraordinaire dans le rôle de la perturbée sœur Jeanne. Dans le genre, on peut citer Gothic (1986), Le repaire du Ver Blanc (1988), deux œuvres inégales mais à la lecture intéressante de par la richesse des thèmes abordés. Au-delà du réel, réalisé en 1980, est un film de SF qui résume toute la philosophie de l’artiste. Une œuvre atypique, psychédélique, avec comme toile de fond le retour de l’humain à sa forme primale via l’usage de technologie. La boucle est bouclée.

D’une manière plus générale, il est également utile de signaler que Ken Russell s’est vu plusieurs fois récompensé par ses pairs, notamment avec Love en 1969 (Glenda Jackson s’est vue récompensée par l’oscar de la meilleure actrice) et Tommy en 1975 (l’actrice Ann-Margret fut nominé aux oscars). Hélas, à partir des années 90, la carrière de Kevin Russell entra dans un irrémédiable déclin et le réalisateur tomba un peu dans l’oubli. Pourtant, certains de ses œuvres méritent le coup d’œil, comme The Fall of the Louse of Usher : A Gothic Tale for the 21st Century, une digression moderne et déjantée de la nouvelle d’Edgar Allan Poe.

Ken Russell est décédé le 27 novembre 2011