Preview de la série The River
La série évènement produite par Spielberg et Oren Peli débarque sur MCM

Dans le cadre de sa nouvelle programmation (moins de musique et plus de séries, de mangas et d'émissions à sensations fortes), définitivement plus orientée jeune public masculin (sur le modèle de certaines chaines américaines), MCM nous a convié à une projection d'un épisode d'une série très attendue que la chaine diffusera prochainement : The River, produite par Steven Spielberg et Oren Peli (le créateur de Paranormal Activity), et diffusée pour la première fois aux USA entre le 7 février et le 20 mars sur ABC (ce pourquoi certains d'entre vous l'ont peut-être déjà vue).

Le pitch est des plus excitants : Explorateur de légende et présentateur phrare du show TV The Undiscovered Country, Emmet Cole (excellent Bruce Greenwood) a parcouru le monde pendant des années avec sa femme Tess (Leslie Hope, Teri Bauer dans la mythique première saison de 24 heures chrono) et son fils Lincoln (Joe Anderson, remarqué dans Across the Universe, Les Ruines, The Crazies, Twilight : Révélation 2éme partie et Le Territoire des Loups). Mais c'est lors d'un reportage dans les profondeurs magiques de l'Amazonie qu'il disparaît mystérieusement sans laisser de trace. Déterminée à percer le mystère de sa disparition, sa femme décide alors de monter une expédition, accompagnée de son fils et de son ancienne équipe de tournage, qui filmera l'aventure sous forme de documentaire grandeur nature.

Difficile cependant de juger une série sur un seul épisode, d'autant plus qu'il s'agissait ici du deuxième épisode (en VOST, mais en VF sur MCM), un choix de la chaine pour nous « plonger directement dans l'action » sans passer par la longue mise en place du premier épisode (ici brièvement résumé).

Pour ce qu'on en a vu, The River semble respecter à la lettre le procédé du found-footage et les codes du film d'épouvante à caractère possession/occulte, dans une atmosphère moite et oppressante plutôt crédible. Il ne faut pas être réfractaire à l'un de ces deux genres avant de se lancer dans The River (et le mélange est autrement plus convaincant que dans un The Devil Inside). L'avantage, c'est qu'il en ressort un minimum d'efficacité et un coté aventure/exploration assez prenant et très serial, bien que le genre (found footage + épouvante) ait forcément plus d'impact sur grand écran en 90 minutes qu'à la télé en 40 minutes. L'inconvénient, c'est l'accumulation de poncifs (y compris la latino croyante dont il faut traduire les propos déments) et le manque de surprises, du moins dans l'épisode que nous avons pu découvrir et qui est d'ailleurs réalisé par le talentueux Jaume Collet-Serra (La Maison de cire, Esther, Sans Identité). Parmi les réalisateurs de la série, on retrouve notamment Michael Katleman (réalisateur de Primevil, un bon film de crocodile), Michelle McLaren (Population 436) et le revenant Gary Fleder (Dernières heures à Denver, Le Collectionneur, Pas un mot, Le Maitre du jeu et Impostor).

Construite sous forme de flashbacks (l'équipe d'expédition retrouve les enregistrements d'Emmet Cole sur son bateau abandonnée), The River ne révolutionne rien mais semble riche en rebondissements (même grossiers), de quoi nourrir une mystérieuse intrigue sur 8 épisodes. Voilà typiquement le genre de séries beaucoup plus efficace lorsqu'elle est visionnée en un court laps de temps (voire d'une traite).

A découvrir tous les lundis à 20h45 à partir du 22 avril sur MCM.