Les Chroniques Martiennes sur scène...
Suite et Fin!

Comme promis dans notre actualité du 19 janvier 2005, SFU a pu obtenir une interview exclusive de la compagnie l’Air du Verseau. Florence Maschal et Christophe Hatey ont bien voulu répondre à nos questions. Surtout n’oubliez pas, ceux qui n’ont toujours pas été voir le spectacle ! Il se joue encore au Bouffon théâtre jusqu’au 31 janvier. Pour de plus amples informations, veuillez consulter l’agenda SFU.
Et, maintenant voici l’interview exclusive de Florence Maschal et Christophe Hatey . Ils nous dévoilent tous leurs secrets !
- Pouvez-vous vous présenter en quelques lignes ? La Cie l'Air du Verseau existe depuis 1994 et axe son travail autour du Conte, du Récit, au travers de différentes formes d'expression suivant les oeuvres abordées.
- Qu’est-ce qui vous a donné envie d’adapter les Chroniques Martiennes ? Nous aimons beaucoup cette histoire et avions ce projet depuis longtemps. Nous nous sommes décidés en 2003, lorsque la planète rouge se trouvait au plus près pour y envoyer des sondes.
- Avez-vous rencontré des difficultés pour obtenir les droits d’adaptations du roman ? Non. Nous avons envoyé notre montage à Ray Bradbury via la SACD et son agent en France. L'auteur nous a accordé l'exclusivité des droits. Il faut dire que le texte du spectacle reste celui de Bradbury. Florence Marschal a seulement sélectionné des textes dans l'édition française traduite par Jacques Chambon.
- Comment avez-vous découvert le roman ? J'ai lu beaucoup de romans et nouvelles de Science-Fiction. J'ai également vu un téléfilm des "Chroniques martiennes" il y a longtemps. Christophe Hatey
- Qu'elle a été le mot d'ordre lorsque vous avez conçue la mise en scène des nouvelles du roman ? Raconter à la fois une seule grande histoire (Epopée humaine) tout en respectant le style et l'esprit de chaque nouvelle.
- Comment vous est venue l’idée des images projetées en toile de fond ? Et la musique, la gestuelle ? Au fur et à mesure du travail. Nous avions bien sûr de nombreuses idées à la base. Certaines sont restées, d'autres sont nées. Nous en avons abandonnées, puis reprises. Nous en avons supprimées pas mal.
- Votre interprétation scénique du texte des Chroniques Martiennes, a-t-elle été plus facile à aborder grâce au côté poétique et imaginaire du roman ? Oui. C'est d'ailleurs cet aspect là qui nous a donné envie de faire un spectacle. La dimension poétique et également philosophique.
- Comment avez-vous choisi les nouvelles que vous alliez mettre en scène ? Par goût. Pour le sens et les idées de mise en scène qu'elles nous inspiraient. Enfin, par souci de rendre, à travers quelques passages, l'esprit global et l'histoire des "Chroniques martiennes". Florence M.
- Ray Bradbury a adapté bon nombre de ses récits pour la scène (théâtre, comédie musicale, opéra), avez-vous déjà pris connaissance de son travail scénique et vous en êtes-vous inspiré ? Non. Nous connaissons quelques pièces de théâtre de l'auteur mais n'avons jamais vu un spectacle monté avec l'une de ses oeuvres.
- Sur scène vous étiez au nombre de deux comédiens. Y avait-il un quelconque sens caché dans cette distribution ? Est-ce que la comédienne, Florence Marschal, représentait-elle la planète Mars et le comédien, Christophe Hatey, la planète Terre ? Nous nous sommes aussi posés la question ! Il semble que ce soit le cas sur certains passages, même si au cours de la pièce, nous incarnons chacun des tas de rôles différents. Certains spectateurs voient des significations auxquelles nous n'avions pas toujours songé. Tant mieux d’ailleurs !
- Quelle a été la principale difficulté ? La vidéo projection. Beaucoup de soucis.
- Quel genre de public vient voir ce spectacle ? Des personnes ayant lu le livre, les amateurs de SF, des Scientifiques ayant la tête dans les étoiles, ceux qui sont curieux de voir ça au théâtre... un public très divers pour l'instant.
- Quel est le message que vous cherchez à faire passer ? Celui de Bradbury. L'oeuvre aborde de nombreux thèmes plus que jamais d'actualité (Colonisation, migration, écologie, hégémonie américaine,...) et s'intéresse également à l'individu isolé au sein d'un phénomène collectif, en posant des questions sur les motivations personnelles de chacun.
- Préférez-vous les grandes salles ou les petites salles ? Pour ce spectacle, Il importe que l'écran de projection soit assez grand pour donner l'impression d'un décor à certains moments. Le Bouffon Théâtre nous a tout de suite convenu pour les "Chroniques". Pour le récit, le rapport avec les spectateurs est plus intime dans une petite salle. Nous allons cependant rejouer le spectacle au Vingtième Théâtre en mars et avril. Nous serons alors trois puisque le musicien (Christian Duperray) participera aux représentations. La surface de l'image sera plus importante, projetée sur un Cyclo. Le spectacle sera donc un peu différent et bénéficiera de l'expérience du Bouffon.
Pour répondre métaphysiquement à la question : Grande salle ou petite salle ? Du moment qu'on l'oublie pour entrer dans l'histoire...
- Quels sont vos autres projets ? Ecriture d'un scénario pour un court-métrage. Travail sur le récit et la danse.
- Le mot de la fin ? Ce spectacle a été très dur à monter, mais nous sommes contents du résultat et sommes très touchés par l'accueil des spectateurs en général.
Merci à vous.
Florence Marschal.
Christophe Hatey.

Auteur : Lucie M.
Publié le mercredi 26 janvier 2005 à 08h30
Source : SFU

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