Rencontre @vec...Ambre Dubois
pour son premier roman Le Manoir des Immortels

Ambre Dubois a répondu fort gracieusement à une série de questions pour la sortie de son premier roman, Le Manoir des Immortels, en juillet dernier aux éditions Nuit d'Avril. Je teins à la remercier grandement pour avoir donner de son temps à Scifi-Universe.


-Pourrais-tu te présenter aux internautes de Scifi-Universe ? Ton parcours, une mini bio…
Tout d’abord, je tiens à remercier toute l’équipe de Scifi-universe et principalement Lucie M. pour m’avoir proposée cette interview, cette démarche m’a beaucoup touchée. Je me nomme Ambre Dubois, j’ai 28 ans et je suis de nationalité belge. J’ai l’habitude de dire que je suis kinésithérapeute le jour et auteur la nuit depuis que le virus de l’écriture a envahi mon existence. Je suis passionnée par les récits fantastiques, les histoires de vampires, les mythologies et l’Histoire en général. Je suis aussi une dévoreuse de livre, toujours à l’affût de la moindre sortie littéraire susceptible de m’intéresser.
-Comment t’es venu le goût de l’écriture ?
Depuis toute petite, je suis une grande lectrice. Je lis énormément de bouquins principalement des récits fantastiques. Un de mes passe-temps d’adolescente était aussi d’écrire des courts textes mettant en scène des personnages imaginaires aux longues canines. Par la suite, il y a quatre ans, le virus de l’écriture m’a, de nouveau, contaminée et j’ai repris et retravaillé les textes que j’avais écrits jadis. Je me suis laissée prendre au jeu, au point de réaliser un roman…et de ne plus être capable d’arrêter mon imagination. Aujourd’hui, écrire est pour moi une manière de décompresser, de me faire rêver et de m’emmener dans un monde imaginaire que j’apprécie.
Ton premier roman, Le Manoir des Immortels, est sorti en juillet dernier aux éditions Nuit d’Avril. L’histoire se déroule à Londres durant les meurtres sanglants de Jack l’Éventreur qui mettent en péril la sérénité d’une communauté londonienne de vampires.
-Tout d’abord, comment c’est déroulé ta collaboration avec les éditions Nuit d’Avril ? Comment es-tu rentré en contact avec eux ?
Après avoir achevé l’écriture de mon premier texte, j’ai eu envie de tenter l’aventure de la publication. Très vite, cette envie s’est vraiment transformée en rêve et j’ai dépensé beaucoup d’énergie et de temps à envoyer mon manuscrit à de nombreuses maisons d’édition. Après de longs mois et l’accumulation de réponses négatives, les éditions Nuit d'Avril ont répondu positivement à mon envoi. La suite des évènements s'est enchaînée jusque à la publication. Aujourd’hui, j'ai encore du mal à réaliser que j'ai vraiment signé un contrat d’auteur tant tout cela me semble irréel. Je ne remercierai jamais assez cette maison d'édition pour m'avoir donné la chance de publier mon premier écrit et d'avoir su m'aider à corriger mes erreurs, à me faire prendre conscience de mes faiblesses dans ma manière d’écrire.
-Qu’elles sont les œuvres qui t’ont le plus inspirée ? Admires-tu un auteur en particulier ?
Il y en a beaucoup. Parmi les grands auteurs classiques, je citerai bien sur monsieur Bram Stoker dont le roman « Dracula » est pour moi une source intarissable d’inspiration (d'ailleurs, le lecteur attentif aura su repérer quelques personnages de cette histoire dans mon roman).Parmi les auteurs plus contemporains, j’apprécie évidemment Anne Rice et ses « chroniques des vampires », première grande série vampirique que j’ai dévorée. J’aime aussi les récits de Fred Saberhagen, Barbara Hambly et Jeanne Kalogridis. J’ai une grande admiration pour le travail de Laurell K. Hamilton et ses aventures d’Anita Blake. Quant à Virginia Schilli, le fait de lire son premier roman m’a donné envie de tenter l’aventure de l’édition.
-Quel a été l’élément déclencheur qui t’a permis d’écrire une histoire mélangeant des événements historiques à une histoire fantastique ?
J'avais le désir d'écrire une histoire de vampire, mais je n’avais pas envie qu’elle se situe à notre époque. Il me fallait une période que j’affectionnais, capable de véhiculer des images romantiques et gothiques, quelque chose d’un peu irréel. Très vite, l’idée de l’époque victorienne s’est donc imposée à moi. D’autant plus que cette charnière de l’Histoire reflète à lui seul une ambiguïté intéressante : à la fois monde de la décadence et de la pudeur, capable des plus grandes inventions et de la plus profonde des déchéances. Elle fait aussi très bien le parallèle avec le personnage du vampire : créature ambiguë à mi-chemin entre la sensualité et la terreur.
-Spécifiquement au sujet des crimes de Jack l’Éventreur. T’intéresses-tu en particulier à ce serial killer à la renommée morbide?
Il est vrai que l’histoire de l’Éventreur ne m’a jamais laissée indifférente. Il y a tant de mystères qui entourent encore ce personnage. Quelle était sa véritable identité ? Le motif de ses meurtres ? Comment expliquer le fait que jamais personne n’ait jamais été capable de l’apercevoir alors que des quartiers entiers de la ville étaient bouclés ? Pourquoi a-t-il subitement cessé toute activité ? De là à ce que mon imagination le transforme en créature surnaturelle et fasse le rapprochement avec les vampires, il n’y avait qu’un pas !
-Même si d’ailleurs tu ne respectes pas tout à fait les faits historiques. As-tu préféré rester dans le vague pour que ton imagination soit plus libre ? Pour que tu puisses plus amplement te consacrer à tes personnages et à l’intrigue du récit ?
Au départ, je m’étais documentée sur les faits historiques de l'Éventreur, les dates des meurtres, les noms des victimes... mais bien vite je me suis rendu compte qu'inclure ces références m’obligeait à enfermer mon récit et le déroulement de mon intrigue dans quelque chose de beaucoup trop figé. Et puisque le principal sujet du roman reste les vampires de la petite communauté londonienne, je préférais favoriser cette partie de l’histoire plutôt que la vérité historique.
-Grâce à la spontanéité de ton écriture, on a l’impression que ton personnage principal Stella est une sorte de double fictif. Te sens-tu proche de ce personnage en particulier ?
Pas vraiment, même s’il est vrai que certains de ces comportements sont dictés par ma propre manière de réagir. J’ai tenu à ce que Stella ne soit pas « lisse » mais soit aussi un personnage fier et parfois un tantinet arrogant et agaçant. Elle est issue d’un milieu social privilégié et a du mal à perdre certaines de ses habitudes par rapport au « petit peuple » ou à la stupidité des hommes. Je crois que le personnage dont je suis le plus proche émotionnellement parlant est Corwin.
-La fin du Manoir des Immortels laisse à penser qu’il y aura une suite - ou plusieurs - à cette aventure sanglante et ésotérique. As-tu l’intention de continuer les aventures de Stella et des membres de la communauté vampirique du Prince Rodrigue ?
Oui. En écrivant ce premier récit, je me suis retrouvée devant un problème. J’avais trop développé mes personnages et je ne tenais pas à alourdir le récit de l’enquête. Alors, j’ai fait le choix de laisser plusieurs zones d’ombre dans le passé ou le comportement de certains personnages pour pouvoir les intégrer à une suite…à des suites ! Car mes petits vampires m’inspirent. Le tome 2 est déjà écrit et un troisième est en préparation.
-Quel a été pour toi le plus dur moment durant l’élaboration de ce roman ? Et à l’inverse ta plus grande joie ?
Le moment le plus pénible est, sans hésiter, la recherche d’un éditeur. Accumuler les lettres de refus et les critiques n’est pas une chose facile et à tendance à vous décourager facilement. J’ai bien sûr éprouvé une grande joie en apprenant que mon roman allait enfin paraître. Par la suite, voir les critiques positives des professionnels et recevoir des messages de lecteurs enchantés de leur lecture m’a comblée de bonheur ! Je vis un vrai rêve éveillé !
-As-tu des projets en cours ?
Je suis en train d’achever l’écriture d’un second tome de mon autre saga « La dame sombre » (histoire vampirique se déroulant en pays celte sous l’invasion romaine) et je recherche un éditeur pour le premier tome. Une fois cela achevé, je crois que j’entamerais l’écriture du troisième tome des aventures de Stella. À côté de cela, je réponds de temps à temps à des appels à textes pour des nouvelles (une à d’ailleurs été retenue pour le webzine Reflets d’Ombres). J’ai encore d’autres projets d’écriture (un recueil de nouvelles et un roman plus médiéval-fantasy) que je dois malheureusement laisser de côté pour le moment, faute de temps. Car, de temps en temps, il faut bien que je dorme !
Pourrais-tu te prêter au jeu du portrait chinois ? Si tu étais :
- Un Livre : Voyage avec les morts de Barbara Hambly - Un Mot : Pénombre - Une Phrase : Vers toi je glisserai sans bruit avec les ombres de la nuit - Un Film : Dracula de F.F.Coppola - Une Chanson : Dans les rues de Londres de Mylène Farmer - Un Objet : Un Livre - Un Animal : Le chat - Une Couleur : Ambrée - Une émotion : le doute - Une fin : À suivre…

» Lire la chronique: Et si Jack l'Éventreur était un vampire?

Auteur : Lucie M.
Publié le lundi 26 novembre 2007 à 07h30
Source : SFU

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Commentaires sur l'article

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    Et bien j'ai lu ce livre et a vrais dire il m'a complètement subjuguée.Il ma fais voyager dans un univers parallèle!!!!il est conté avec des mots simples, vraiment bien écris!!!mlle Dubois a un talent extraordinaire je lui souhaite de sincère félicitation!!!!Et de grand remerciement pour ce voyage extraordinaire dans londre magique!!!!
    suplice-nymphenia, le 28 novembre 2007 16h48

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