Festival International des Jeux 2010
Le reportage photo
Pour la deuxième année consécutive, à la l’occasion du Festival International des Jeux, le staff de Scifi Universe s’est rendu au palais des congrès de Cannes. Cette fois-ci, nous étions deux pour assurer interviews, parties tests et reportages puisque j’y ai retrouvé vendredi Benoît Forget, l’un de nos nouveaux collaborateurs. Et croyez-moi, ce renfort n’a pas été de trop ! Car cette année encore, le FIJ était GRANDIOSE.
Beaucoup d’exposants ont répondu présent. En effet, même si le mois de mars n’est pas propice aux nouveautés, rares ont été les éditeurs ayant choisi de rester dans leurs pénates. Parmi les grands acteurs du milieu, l’on a juste remarqué l’absence de John Doe et de Black Book pour le jeu de rôle, de la Bibliothèque Interdite, de Play Factory et des éditions Thermopyles (Games Workshop est depuis longtemps devenu rare sur les salons). Quand au Septième Cercle, s’il ne possédait pas de stand, il était présent, comme toujours, devant les linéaires de la boutique L’entre jeu.
Beaucoup d’animations également, mais hélas, comme la communication n’était pas exemplaire et que ces évènements se déroulaient à divers endroits du site, il était facile de les rater. Pour cette raison, nous sommes passés à coté du concours Cosplay. L’organisation, le seul élément à revoir dans ce FIJ cuvée 2010.
JEUX DE PLATEAU
Nous avons raté la remise des prix de l’As d’or, qui s’est déroulée mercredi. Elle a vu la victoire d’Identik, un jeu de dessin grand public de William P. Jacobson et Amanda A. Kohout - édité chez Asmodee - alors que Small World remportait le prix du public. Heureusement, les bons jeux ne se résument pas à ces deux lauréats et, une nouvelle fois, nous avons été surpris par les qualités visuelles et ludiques de bon nombre de produits présents sur ce salon.
La vedette des éditions du Matagot était sans nul doute Cyclades. L’un des auteurs, le charmant Bruno Cathala, était présent, et nous avons donc pu l’interviewer sur le sujet. La première partie test que nous avons pu effectuer nous a fait découvrir un jeu magnifique, au système très fluide, présentant un niveau de stratégie s’adaptant aux différents types de joueurs. Une critique sera bientôt en ligne (tout comme l’interview), le temps d’approfondir un peu plus le système.
Iello a le vent en poupe. Il n’y avait qu’à se présenter devant le stand hyper bondé de l’éditeur pour s’en rendre compte. Il faut dire que l’on pouvait y essayer deux nouveautés : Dungeon Lords et Salem. Nous avons pu tester le second (j’ai été moyennement convaincu). Benoît Forget va se pencher sur le sujet et en fera un compte-rendu très prochainement). Quand à Dungeon Lords, nous avons récupéré une boîte et nous allons donc pouvoir juger du potentiel de la bête, bien au calme.
Asmodee était là, et bien là. Un très grand espace de jeu, très fréquenté, où l’on pouvait à la fois jouer avec les produits de l’éditeur (désormais bien orientés grand public) mais aussi avec ceux qu’ils distribuent (comme les jeux de Repos Production). Claustrophobia, le jeu de figurines de Croc, était d’ailleurs l’un des produits les plus en vue de ce salon. Je n’ai toujours pas pu le tester. Mon grand regret.
Chez Hazgaard, on pouvait essayer Intrigo, un jeu qui sera disponible en cours d’année, et l’on ne s’est pas gêné pour le faire. Intrigo est un excellent jeu de cartes simulant la lutte d’influence de familles vénitiennes. Pas vraiment dans notre secteur d’activité, donc, mais l’on a eu des nouvelles du futur jeu de plateau Cadwallon… et ça c’est cool.
Pas de nouveautés du coté de chez Edge. L’équipe de Gilles Garnier était donc réduite au minimum, avec un petit espace de jeu. On pouvait toutefois jouer à Talisman, Battlestar Galactica, le jeu de plateau (nominé aux As d’or) et le récent jeu de cartes Warhammer Invasion JCE.
Sur le stand de Days of Wonder, l’on était très fier de présenter au public Small World mais aussi la nouveauté Mystery Express, un jeu conçu par le duo Antoine Bauza et Serge Laget. Comme le titre le laisse entendre, Mystery Express est un jeu d’enquête évoquant l’univers d’Hercule Poirot. Concernant le système, les avis sont partagés, les détracteurs lui reprochant communément de trop longues phases d’inactivité.
Chez Ystari Games, le jeu de gestion Endeavor – nominé aux as d’or, tout comme Le Havre – tournait sur bon nombre de tables mais il s’est fait volé la vedette par Asteroyds, un jeu de semi-coopération et de déplacement présenté au salon en avant-première. L’un des coups de cœur de Benoît Forget et de bon nombre de professionnels l’ayant testé. A noter que les illustrations de ce jeu réalisé par l’équipe de Rush N' Crush sont l’œuvre du dessinateur Nicolas Fructus.
Filosofia présentait dans sa collection Jeu pour 2 la nouveauté Cœur de dragon. Nous n’avons hélas pas eu l’occasion de tester ce petit dernier d’une gamme à succès, mais rassurez-vous, nous allons nous rattraper bientôt. Evidemment, le stand de l’éditeur québécois était bien garni en boîte des Colons de Catane et dérivés - produit phare de l’éditeur - et l’on jouait un peu partout sur le site à Pandémie, Puerto Rico ou au Monde sans fin, superbe adaptation ludique du best-seller de Ken Follett.
Christophe Boelinger, omniprésent sur le stand de Ludically, présentait Dungeon Twister 2 - Prison, avec un superbe plateau de jeu en 3D. Nous avons découvert la boîte de jeu, présentée pour la première fois à Essen. Un seul commentaire : superbe !
Libellud, tout auréolé de son As d’or 2009, présentait Dixit 2, une extension de 84 cartes, et nous a parlé de Grimm, leur prochain jeu. Nous avons interviewé Jean-Louis Roubira, l’un des auteurs, qui nous a donné quelques indications sur la nature du jeu et sur sa genèse.
Finalement, la plus belle surprise du salon est venue d’un petit éditeur, Ludonaute, qui présentait Offrandes. Ce jeu d’enchères qui marie avec habileté facilité d’accès et subtilité a totalement convaincu Benoît Forget. Une interview de son créateur sera bientôt en ligne.
Hurrican présentait, bien entendu, le désormais célèbre Mr. Jack mais aussi Mow, un jeu de cartes de Bruno Cathala à base de vaches et de mouches.
En plus d’être très voyants, les italiens de Cranio creations sont également bourrés de talent. La preuve : le jeu de magouilles et de paris Horse Fever qui, comme l’on s’en doute, se déroule dans le milieu des courses, et qui a connu un franc succès.
Les Loups-Garous de Thiercelieux étaient également présents, pour le plaisir des nombreux amateurs de ce jeu de déduction et de coopération.
Asyncron Games présentait Zero, un jeu de cartes mariant bluff et tactique créé par la star du jeu de société Reiner Knizia, alors que dans l’espace figurines, des animateurs faisaient tourner une grosse partie de la version française du wargame Conflict of Heroes.
Cocktail games proposait au public son imposant (plus de trente produits) catalogue de jeux de poche vendus dans des petites boites métalliques. Le dernier né, Crazy Dancing, est un jeu d’ambiance du style dance floor.
Sur le stand Gigamic figurait en bonne place le désormais réputé Château Roquefort mais aussi Caches-mouton, lauréat de l’As d’or catégorie Enfants. Evidemment, toute la gamme de l’éditeur était à l’honneur, comme Rök, Tobago, Elfenland et Marrakech.
LES PHOTOS:
Les stands Dreamfactor (au premier plan, Thierry Ladevese, de Battlefront Europe) et Jeu de rôle Magazine
Les stands Plato Magazine et Graal
Le stand d'Asmodee
Le stand d'Hazgaard
Les stand des Loups garous de Thiercelieux et de Gigamic
Les stands de Joué Club et Lego
Les stands Ystari et Days of Wonders
Les stands de L'entre jeu et de Ludically
Le stand de Iello
Les stands Jeux sur un plateau et Edge
Le stand de Libellud
Les stands du Matagot et de Cocktail Games
Les stands Asyncron et de Hurrican
Les stands Carrom et Winning Moves
Les stands Filosofia et Haba
Le stand et les responsables des boutiques A vous de Jouer et Avalon.
Les stands Cranio Creations et Wakfu
Le stand de TricTrac.net
QUELQUES PERSONNALITES CROISEES DANS LES ALLEES
A gauche: Emmanuel Beltrando (Moonster Games) lors d'une démo de Gosu.A droite: Arnaud Cuidet (auteur de Metal Adventures) et Mathieu Saintout (Bibliothèque Interdite)
A gauche: Stephane Gallay (auteur de Tigres Volants). A droite: Hicham (Editions du Matagot) et l'auteur Bruno Cathala
Gauche: Croc (Asmodee) et Léonidas Vespérini (Thermopyles). Droite: Croc dans une partie de Identik, as d'or 2010
Gauche: Philippe Keyaerts (auteur de SmallWorld). Droite: Pierô en pleine dédicace
Gauche: Thierry Lingueglia (auteur de Mind Dagger). Droite: Jean-Louis Roubira (Dixit) et Régis Bonnessée (Libellud) entourant l'illustratrice Marie Cardouat
Gauche: Laurent Devernay (Devastra). Droite: Didier Delhez (Plato Magazine) et Cedrick Caumont (Repos Production)
Gauche: Christophe Boelinger (Ludically). Droite: Nicolas Benoist et Erwan Gauthier (Asmodee) avec Emmanuel Beltrando (Moonster Games)
Vlaada Chvatil (Dungeon Lords)
ESPACES DE JEU
Sur le FIJ 2010, on jouait un peu partout car les éditeurs proposaient presque tous un espace de jeux plus ou moins grand. Le plus spacieux étant sans aucun doute celui d’Asmodee. De plus, des espaces dédiés avaient été mis en place par certaines boutiques (Oya et Ludocortex, par exemple) et associations (comme le Graal). Nos confrères de Tric-trac.net disposait aussi d’une aire de jeu. Ainsi, hormis le dimanche après midi qui a connu une fréquentation record (les organisateurs ont même interdit l’accès aux nouveaux visiteurs durant une heure pour éviter les problèmes de sécurité), il suffisait d’être un brin patient pour parvenir à trouver une table libre.
L'espace de jeu Oya
L'espace de jeu Ludocortex
JEUX DE ROLE
C’est un peu triste à dire mais les grands absents de cette édition du FIJ étaient les éditeurs de jeu de rôle, avec un unique stand « mixte » ; celui du Matagot qui présentait la gamme Metal Adventures. Heureusement que la dynamique association Graal a boosté le week-end des rôlistes en invitant quelques personnalités du jeu, comme Laurent Devernay. Florrent et Neko, des éditions du Septième Cercle pouvaient, eux, être rencontrés sur le stand de la boutique L’entre jeu.
Mais attention, cela ne veut pas dire que cela ne jouait pas au jeu de rôle à Cannes la semaine dernière. Organisées par le Graal, des rondes se sont succédées jusqu’à tard dans la nuit. Les tables, installées à l’étage, avaient parfois de prestigieux meneurs de jeu, tel Florrent qui anima une partie d’Yggdrasill et Arnaud Cuidet qui faisait découvrir aux joueurs le génial Metal Adventures.
Droite: Florrent (Septieme Cercle) anime une partie d'Yggdrasill. Gauche: Arnaud Cuidet anime une partie de Metal Adventures
Dédicaces sur le stand du Graal
LES GRANDEURS NATURES
Du coté des boutiques, Fantastic’art était là, avec un magnifique stand proposant des accessoires d’une grande beauté. A coté de cela, un espace dédié accueillait tous ceux désirant s’initier à l’art du combat avec armes en latex.
Le stand Fantastic'Art
JEUX DE CARTES A COLLECTIONNER
Installé à l’étage (hormis le stand Wafku, situé dans le site principal), l’espace Jeux de Cartes à collectionner a démontré, s’il était encore utile de le faire, que ce loisir ne se porte pas au mieux. Un espace quasiment désert, qui ne s’est rempli que le dimanche après-midi, à l’occasion du tournoi Yu-Gi-Oh !
JEUX A FIGURINES
Egalement relégué à l’étage, l’espace Wargames à figurines disposait d’un vaste espace de jeu plutôt bien fréquenté par les gamers. Nombre de dioramas étaient magnifiques et ils ont ébloui tous les curieux – petits et grands - qui cherchaient un peu de répit dans cet havre de calme et de concentration. On y jouait essentiellement aux stars actuelles du secteur ; Warhammer 40000 V5 (SF), Fields of Glory (antique et médieval) et Flames of War (2GM). Des parties d’initiation étaient également organisées, sur la règle De Bellis Multitudinis.
L’ESPACE JEUX VIDEO
Débarrassé du Manga (voir plus loin), l’espace Jeux Vidéo était donc plus spacieux. Mais il était également bien plus froid, avec un look presque clinique, et donc peu attractif. Bien entendu, ce détail n’a pas arrêté les plus jeunes visiteurs qui se sont acharnés sur jeux de rythme et autres bornes d’arcade – surtout les samedis et dimanche après-midi.
L’ESPACE MANGA
Après la mauvaise expérience de l’année passée (une cohue monstre dans un espace trop réduit regroupant mangas et jeux vidéo), les organisateurs ont décidé de créer un espace dédié aux mangas (installé ou l’année dernière se trouvait les Wargames à figurines). Il était ainsi nettement plus aisé de circuler dans ces allées où l’on pouvait trouver des stands vendant produits dérivés, mangas et japanims.
LE OFF
Cannes, c’est aussi le OFF. Une fois la nuit tombée et le palais des congrès fermé, de nombreux auteurs, éditeurs et joueurs se retrouvent dans une vaste salle pour essayer divers protos. Cette année, il fallait arriver très tôt pour parvenir à trouver une table libre. Ce ne fut pas notre cas. Tant pis, nous avons été heureux de discuter avec de nombreux auteurs comme Bruno Cathala, Antoine Bauza ou Emmanuel Beltrando (qui nous a fait tester son prochain jeu, GOSU).
Dungeons & dragons Miniatures et Offrandes
Cyclades et Shadow Hunter
Grimm et Dungeon Lords
Salem et Space Hulk
Publié le mardi 9 mars 2010 à 19h48
Commentaires sur l'article
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Juste une petit commentaire, sur la photo de Bruno Cathala et Hicham (sans parler de ma personne en jaune) il y a aussi Serge Laget à droite.
Beau travail sinon.
matinciel, le 10 mars 2010 15h18 -
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@matinciel: oh, purée, j'avais pas fait gaffe ^^ Comme je ne le connais pas personnellement, je n'ai pas fait attention... Merci du compliment.
Nicolas L., le 10 mars 2010 18h46