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Critique du jeu vidéo : Astérix & Obélix XXL #1 [2003], par Bastien L.

Avis critique rédigé par Bastien L. le vendredi 24 février 2023 à 09h00

Astérix & Obélix XXM

Critique de la version PS2

Véritable fleuron de la culture populaire française, Astérix & Obélix ont très souvent été adaptés en jeux vidéo dont une trilogie initiée par Astérix & Obélix XXL en 2003.

Il semblerait plus que probable que chaque francophone européen connaisse Astérix le Gaulois. Ce personnage de BD créé par le scénariste René Goscinny et le dessinateur Albert Uderzo en 1959 s'accompagne d'une galerie de compagnons tous aussi cultes dans des aventures qui se sont étalées sur une quarantaine d'albums et 15 films sans oublier une ribambelle de jeux vidéo. La première adaptation date de 1983 et jusqu'à 2009, la licence connut quasiment une adaptation par an. On se doute aussi que son propriétaire, Inforgrames (devenant Atari après fusion en 2003), a vécu le début des années 2000 comme une aubaine suite au triomphe du film Astérix & Obélix : Mission Cléopâtre. Le projet Astérix & Obélix XXL est alors confié au studio français Etranges Libellules (1994-2012) qui était spécialisé dans les jeux à licence ayant développé deux adaptations de Kirikou et de La Panthère rose avant de s'attaquer à Astérix pour sa première aventure 128-bits. Le jeu sortit entre 2003 et 2004 sur PS2, PC, GameCube et GBA (dans une version différente développée par un autre studio) avant de connaître un portage amélioré (intitulé « Romastered ») sur PC, PS4 et Switch en 2020.

Le jeu démarre alors que les Gaulois Astérix & Obélix rentrent de la chasse aux sangliers et découvrent que leur village a été attaqué et brûlé par les Romains qui ont emprisonné les habitants. Ils font alors la rencontre de l'espion Acidcloridrix qui les met sur la trace de Panoramix. Le druide leur apprend que les membres du villages ont été éparpillés dans tous l'Empire par César. Aidés par Acidcloridrix, les deux héros vont voyager en Europe et en Afrique pour délivrer leurs amis... Et c'est à peu près tout ce qu'il y a à dire sur le scénario (trop) discret de ce jeu. Le jeu écrit et réalisé par Jean-Marie Nazaret n'essaye même pas de raconter quelque chose avec des dialogues purement informatifs ayant très peu d'humour et aucune intrigue digne de ce nom. C'est donc la première douche froide face à ce jeu qui ne réussit jamais à retranscrire l'humour de la licence comme son aspect parodique. Cela rejoint le principal reproche que l'on peut faire aux équipes de Infogrames/Atari et d'Etranges Libellules : ne pas réellement avoir compris qu'ils étaient sur une nouvelle génération de consoles qui leur aurait permis d'avoir plus d'ambitions narratives mais pas seulement.

Pourtant le début du jeu nous donnait quelques espoirs car l'adaptation est vraiment réussie d'un point de vue artistique. A l'époque, Astérix n'a jamais été aussi fringuant dans un jeu vidéo. Ce n'est pas complètement une surprise quand on sait que les adaptations Inforgrames ont toujours été des réussites artistiques très respectueuses de l'univers des BD. L'univers coloré riche en rondeurs d'Astérix est ici parfaitement retranscrit que cela soit l'aspect des célèbres gaulois, les camps romains et leurs occupants ou encore tous les lieux comme la Grèce ou l’Égypte nous font replonger avec plaisir dans nos bandes-dessinées que l'on dévorait étant jeunes jusqu'à respecter la même colorimétrie chaude des dessins d'Albert Uderzo. Le fan sera tout aussi ravi d'entendre la voix culte de Roger Carel durant les trop rares moments où parle Astérix. Il en va de même pour le reste du casting vocal qui fonctionne parfaitement. L'ambiance sonore du jeu est par ailleurs toute aussi agréable malgré un énorme défaut : les musiques. Mais qui a eu l'idée de cette espèce de techno sortie du pire des années 1990 pour accompagner le jeu ? C'est réellement une faute de goût... Par ailleurs, le jeu n'est pas impressionnant techniquement, même à l'époque. Les niveaux apparaissent parfois trop vides, il y a des ralentissements lors des temps de chargement déguisés en couloirs... Les textures sont passables et les animations sont satisfaisantes. Aucune baffe en perspective si ce n'est celles ramassées par les Romains tout au long du jeu.

Astérix & Obélix XXL est un titre qui mélange plates-formes, beat'em all avec un très léger zeste d'exploration. C'est par ailleurs l'aspect action qui nous enchante le plus car se retrouver à balancer dans les airs des dizaines de Romains a, outre son aspect très satisfaisant, le mérite de nous plonger en plein fantasme d'enfant qui s'imaginait exactement ce genre de situations en lisant ses BD. Sans aller jusqu'à du Dynasty Warriors, il est parfois agréable d'être seul contre une petite armée de Romains. D'autant plus quand le jeu nous permet d'avoir accès à de la potion magique accentuant notre puissance. Il y a aussi des phases de plates-formes plutôt efficaces où l'on alterne (quand le jeu le décide) entre Astérix et Obélix pour avancer car les deux Gaulois ont des capacités différentes. Un Astérix plus agile et léger est donc différent d'un Obélix plus costaud et destructeur. Malheureusement, le jeu répète ses mécaniques jusqu'à la nausée à la lisière du ridicule. On enchaîne ainsi les couloirs et les lieux plus vastes où il faut souvent éliminer un nombre d'ennemis précis à pour débloquer la suite. Le level-design est d'une paresse incroyable si ce n'est quelques moments où le jeu se sublime comme les pentes de Normandie ou un pont en ruines en Helvétie. Il y a bien quelques passages en bateau ou en « luge » mais qui sont peu marquants. L'action devient alors trop répétitive et le jeu perd son intérêt au fur et à mesure des niveaux que l'on traverse sans passion. On a aussi le sentiment que les équipes de développement n'ont pas pu terminer le jeu comme ils le voulaient quand on voit qu'il y a à chaque fin de monde le même boss ! De plus, la manière de finir le jeu est assez honteuse puisqu'il faut acheter le meilleur combo qui coûte extrêmement cher en casques romains que l'on récolte tout au long de la partie. Une collecte par ailleurs absolument peu passionnante.

La conclusion de à propos du Jeu Vidéo : Astérix & Obélix XXL #1 [2003]

Auteur Bastien L.
50

Malgré la qualité artistique de son adaptation et l'aspect action assez réjouissant, Astérix & Obélix XXL est un titre très moyen. L'absence dommageable de scénario digne de ce nom rend encore plus flagrantes des mécaniques de jeu trop répétitive liées à un level-design très décevant. Une arrivée bien terne pour Astérix dans la génération des consoles 128-bits.

On a aimé

  • L'univers de la BD bien respecté
  • Astérix et Obélix n'avaient jamais été aussi beaux
  • L'action réjouissante

On a moins bien aimé

  • Pas de véritable scénario
  • Trop répétitif
  • L'impression d'une certaine fainéantise de la part des développeurs...

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