Critique Le cobra du Nil #1 [2007]
Avis critique rédigé par Richard B. le dimanche 11 mars 2007 à 16h48
Elle a un nez, mais un nez… !
C’était Panoramix et Astérix qui le disaient dans Asterix et Cléopâtre : «Il n'y a pas à dire, elle a un joli nez !» ; «Un très joli nez !», mais dans le cas présent il n’est pas question du nez de Cléopâtre, mais de sa vie, et de sa montée au pouvoir.
Cléopâtre est un personnage au nom connu, mais que connaissons-nous d’elle, hormis sa représentation dans Astérix, ou encore, de sa relation avec Jules César ? Le personnage demeure assez mystérieux, et à l'exclusion du fait qu’elle fut reine d’Égypte, qu’elle gouverna son pays de -51 à -20, et qu’elle eut deux frères, une grosse part de l’histoire de Cléopâtre reste mystérieuse et pas forcément sûre. Dans « la dernière Reine », nous découvrons une Cléopâtre fuyant son frère Ptolémée qui cherche à gouverner seul le royaume d’Égypte. Ptolémée entreprend depuis longtemps à faire assassiner sa sœur. Il essaya tous les moyens pour trouver cette dernière, qui semble-t-il, demeure très douée pour se cacher. Ptolémée fonde des espoirs sur Rahotep, un liseur de songe qui semble avoir un véritable talent. Cependant, Rahotep n’apparaît pas décidé à aider Ptolémée. Au contraire, il préfère rejoindre la cause de la sœur qui se cache et qui lui promet de prendre soin du peuple égyptien.
Patrick Weber est un passionné d’histoire et que ce soit : l’œil de Jade, Novikov ou encore les fils de la louve, l’histoire n’est jamais loin de ses scénarios de bande dessinés. De plus, Patrick Weber s’est déjà intéressé au personnage de Cléopâtre dans l’un de ses romans : les dîners de Cléopâtre. Alors lorsqu’il vient la lecture de ce premier tome intitulé : le cobra du Nil, il est assez normal que la passion du sujet se ressente. Il décide dans cette bande dessinée de traiter l’histoire égyptienne non de façon réaliste, mais avec ses mythes et légende. Les dieux et leurs transformations font parti intégralement de l’histoire racontée. L’intrigue se révèle très vite passionnante même si sur ce premier tome Cléopâtre semble une trop gentille reine et Rahotep, le liseur de songe, un héros bien trop propre sur lui (cela fait bizarre par rapport à une époque telle que l’Égypte ancienne).
Si l’histoire me plaît, je suis plus un plus indécis sur le graphisme ou sa colorisation. Il y a un style indéniable qui se dégage du dessin de Giancarlo Caracuzzo, mais parfois l’ensemble manque de profondeur ou de volume. Les plans de cadres sont variés, de même que les prises de vues souvent complexes, mais sans savoir pourquoi je trouve que les dessins sont prisonniers des cases, que parfois les arrières plans semblent aux mêmes niveaux que les premiers. Les couleurs de Dina Kathelyn semblent faites à l’aquarelle, ce qui apporte un côté non agressif à la lecture, qui permet à l’œil de suivre la progression facilement, sans avoir le regard fuyant à cause d’une mauvaise couleur. Par contre, comme pour le dessin, de cette technique, se dégage un énorme manque de profondeur, ce qui accentue pour le coup cet effet de plat. L’ensemble n’est donc pas mauvais, mais paraît loin des richesses graphiques que l’on peut attendre d’une telle période de l’histoire : il manque le relief et les grands espaces propres aux sculptures et horizons lointains de l’Égypte.
La conclusion de Richard B. à propos de la Bande Dessinée : Le cobra du Nil #1 [2007]
La dernière reine est une bonne lecture qui joint habilement histoire et légendes, mais qui manque de relief autant sur les personnages que du côté du graphisme. La suite se fait cependant bien attendre, et la curiosité remporte aisément sur les petites faiblesses.
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