Critique Corail Sanglant #3 [2000]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le vendredi 21 septembre 2007 à 17h32

Une histoire de flotte qui finit en eau… de boudin

Dans Corail Sanglant, Keresquin, Tittle, Dao X’Ian et Brumaire vont, suite à un naufrage, se retrouver débiteur d’un escroc de grande envergure. Propriétaire d’une pêcherie, ce dernier force nos amis à rembourser leurs « dettes » en lui fournissant des coraux, en plongeant dans une fosse au péril de leur vie. Pendant ce temps, Cybil, qui a été séparée de ses amis durant le naufrage, a été recueilli par un maquereau. Amnésique, elle travaille désormais dans un bordel flottant….
En lisant Corail Sanglant, on peut aisément deviner ce que serait devenue la série si Arleston et Mourier n’avaient pas laissé tomber le projet. Une belle ouverture sur une tempête magnifiquement mise en image, moins de plans fesses gratuits, un scénario plus touffu à double narration qui se recoupe astucieusement en son climax, une deuxième partie sous forme d’un trépidant récit d’aventure pulp… Bref, que du bon. De plus les références cinéphiliques sont nombreuses – on est en plein Waterworld et Monstre des Abysses-, l’humour se fait moins bourrin et, pour finir dans le rayon des compliments ; les personnages secondaires prennent de l’importance aux cotés d’une Cybil un peu plus « mure » (et cela même dans ses traits, passant de la fille frivole à la femme sensuelle). On retiendra plus particulièrement la mise en avant du mousse Little qui se retrouve être l’élément déclencheur des évènements.
Cependant, cependant, je serais intransigeant avec ce troisième opus qui, malgré ses qualités, se voit, par pure manoeuvre mercantile, rendu complètement inutile. En effet, sachez que le tome se termine sur une fin ouverte, appelant une suite intitulée « La Princesse sans Mémoire » et que cette suite, cela fait 8 ans que lecteur l’attend ! (autant dire que l’on peut faire une croix dessus…). Bon, ok, le monstre est tué, le vil escroc puni, mais Cybil n’est pas récupérée et nos amis ne semblent pas du tout tirés d’affaire en fuyant sur un frêle esquif un atoll artificiel en flamme. Et franchement, cette attitude méprisante vis-à-vis du client a le don de m’agacer.

La conclusion de à propos de la Bande Dessinée : Corail Sanglant #3 [2000]

Auteur Nicolas L.
50

Corail Sanglant est, qualitativement, le meilleur opus de la série des Feux Askell. Très bien découpé, doté d’un scénario plus sympa mettant en scène des personnages mieux mis en valeur que précédemment, il est très agréable à lire. D’autant plus que la mise en couleur est toujours aussi classe. Cependant, le fait que cette histoire n’ait pas de fin nuit grandement à l’utilité de l’achat de cet opus. C’est vous qui voyez, mais je trouverais dommage que l’on encourage de tels pratiques qui ne respectent guère le lecteur.

On a aimé

  • Superbes dessins, mises en couleurs de grande classe
  • Scénario intéressant
  • Personnages mieux développés

On a moins bien aimé

  • Œuvre inachevée= lecteur frustré

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