Critique Crysis #1 [2007]

Développé par Crytek, la boîte qui a également Far Cry a son actif, Crysis a été annoncé comme le jeu de l'année. Par son scénario ? Par son originalité ? Que nenni. Crysis est basé sur un tout nouveau moteur graphique. Un truc tellement dingue qu'aucune machine n'existe pour pousser le jeu dans ses retranchements. Du moins dans nos budgets...
ça commence toujours sereinement... En 2019, une équipe de guerriers purs et durs est envoyée sur une île du pacifique pour récupérer une équipe de scientifiques dont on a perdu le contact après de vaines tentatives. On apprend aussi que les Coréens sont sont sur place et ne vont pas vous faciliter la tâche. Vous, Nomad, faites partie de ce groupe et vous êtes équipés de la dernière génération d'armure. Le dernier cri en matière de combinaison. En effet, vous avez le choix de privilégier différentes modes: - Force - Vitesse - Armure - Camouflage.

Crysis: le choix des modes, force, vitesse, armure ou camouflage
Si l'histoire n'est pas d'une originalité spectaculaire, on peut dire que Crytek a misé sur les possibilités du personnage. Et sur l'interactivité de Nomad avec son environnement. Disons que c'est à vous de juger pour utiliser à bon escient la puissance de votre nanosuit. Crysis se résume ensuite à un jeu soit bourrin soit tactique, puisque le scénario a priori assez peu linéaire vous permet de vous éloigner de la ligne principale tout en respectant les directives que votre chef de patrouille vous ordonne de suivre. Du coup, on peut suivre tranquillement les routes balisées, en étant sûr de tomber sur la patrouille et de faire un carton (ou se faire cartonner), ou bien on peut raser le flanc des montagnes en restant en position allongée (ou passer entre les patrouilles en faisant du sous l'eau). Tout est possible, du moment que les objectifs sont remplis.

Crysis: d'abord une escarmouche avec les Coréens...
De plus, la présence de trois forces sur l'île (vous, les coréens et les extra-terrestres) permet aussi de jouer l'infiltration autant que le passage en force sur chacune des missions. Et vous avez aussi un panel assez fourni d'armes en tout genre -plus les jumelles qui vous signalent en surbrillance vos ennemis en niveau facile- que vous pouvez configurer en ajoutant silencieux, visée laser, viseur reflex, zoom d'assaut, zoom de sniper selon l'arme utilisée, et permet de vous approcher parfois sans déclencher l'alarme systématiquement.
Vous avez aussi la possibilité de vous mettre aux commandes de différents véhicules: bateau, jeep, camion à tourelle, char, ADAV (helicoptère de transport de troupes) dans lesquels vous pouvez prendre prendre n'importe quelle place avec différents points de vue. Crytek semble avoir avant tout pensé au multijoueur pour cette fonctionalité. Certaines missions permettent d'ailleurs de s'essayer au combat de chars ou combat d'hélicoptères.

Crysis: des décors époustoufflants. Ici dans l'antre des extra-terrestres
Mais ce qu'on retiendra surtout, c'est la qualité visuelle de ce jeu. Une qualité qui est mise en relief par la diversité des décors et qui se situe sur onze niveaux: - Contact - Recovery - Relic - Assault - Onslaught - Awakening - Core - Paradise lost - Exodus - Ascension - Reckoning
Si la majorité des niveaux se situe sur l'île vierge et paradisiaque, l'histoire vous démontrera que le climat et la disposition des lieux peut changer progressivement. Aux plages luxuriantes va se succéder les marais, puis les pentes enneigées et verglacées, avant de faire un détour par les galeries et les entrailles peu terrestres de l'île. Ce qui occasionne quelques manqués: on a un peu tendance à admirer le paysage et manquer de se faire tuer dans certains endroits. D'autant que le gel sur votre visière, une explosion trop proche ou bien une santé trop faible altère votre vision de manière très gênante.

Crysis: bataille sous la neige
Pour la durée de vie du jeu, comptez une quinzaine d'heures en niveau facile, et à peu près autant pour le mode normal, difficile et delta. C'est surtout dans les possibilités des jumelles, de la gestion du pilotage des véhicules et du langage des ennemis que ça se situe. Du moins au niveau de la gestion. Pour le reste...
Le bémol vient bien-sûr de ce moteur graphique très très gourmant et quoiqu'en demande la config mini, il est préférable de jouer sur une très bonne bécane. Ce test a été réalisé avec la config suivante: - Processeur Core Duo E6750 2.66 GHz - 2 Go de RAM - Nvidia Geforce 8600 GT 512 Mo. Ce qui, en optimisé, ne nous laisse les graphismes qu'en niveau moyen en 1024x768, garantissant un jeu quasiment sans ralentissements.
L'idéal est d'utiliser un processeur de plus de 3 GHz, 3 ou 4 Go de RAM et une Geforce 8800 GTX.

Crysis: difficulté croissante
Reste le multijoueurs qui propose deux modes: le deathmatch solo, assez bourrin, et le power struggle qui met en scène deux équipes auxquelles on confie la mission de détruire la base de l'autre camp. Vous devez en premier lieu contrôler le laboratoire à mi chemin des deux camps plus les points de respawn. Vous pouvez capitaliser des points pour améliorer les armes et acheter des véhicules.