Critique Le Dirdir #3 [1971]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le samedi 5 janvier 2008 à 14h06

Chasseurs d’hommes…

… poussant un hurlement sauvage, l’Immaculé se jeta sur Reith, qui trouva l’attaque balourde jusqu’au moment où lui fut de constater que la peau blanche de son adversaire recouvrait un nœud de muscles tendus et de cartilages. Il fit un saut de coté mais des griffes artificielles n’en labourèrent pas moins sa chair. Il tenta une clé au bras mais ne put trouver de point d’appui, et il lança un coup d’arrêt au larynx qui manqua son but. L’Immaculé recula avec dépit…
Le Dirdir, troisième tome du cycle de Tschaï marque une étape dans l’escalade de violence figurant dans la quête du terrien Adam Reith pour retrouver le chemin de sa planète natale. Il faut dire que, nettement plus connu de part le monde en raison de ces « exploits » et s’aventurant dans le domaine privé des Dirdirs - ces extra-terrestres effilés et athlétiques, véritables prédateurs de la race humaine -, le visiteur d’un autre monde réunit en cet opus tous les ingrédients pour s’attirer les pires ennuis.
Toujours en compagnie de son fidèle compagnon des steppes Traz et guidé par le sardonique homme-dirdir renégat Anacho, Adam Reith va ainsi découvrir une société sophistiquée(la plus complexe rencontrée pour le moment sur cette planète) dans laquelle des extra-terrestres - qui vont surement rappeler aux fantasticophiles attentifs les spécimen d’une redoutable race dénommée Predator -, dominent une caste d’hommes modifiés tout aussi fanatiques que vénaux et de sous-hommes qui représentent main d’œuvre, esclaves et… gibier.
Ce roman – qui se divise en deux partie (la chasse dans le désert des Carabas et les aventures dans Sivishe) - est de loin le plus violent des trois premiers volets ; le sang coule à flot, les meurtres se succèdent et même Adam Reith n’échappe pas aux règles élémentaires de ce simple code de survie : tuer ou être tué. Toujours avec son style très imagé voire « fleuri », Jack Vance nous décrit alors la lente transformation du personnage principal, dont les principes de détermination finissent par se confondre avec un jusqu’au-boutisme sanguinaire, suite à de douloureuses désillusions. Dans l’enfer de Sivishe, cité des Dirdirs, le terrien Adam Reith, astronaute civilisé, efface de son esprit toute sentiment de compassion et de pitié. Mais il reste l’amitié…

La conclusion de à propos du Roman : Le Dirdir #3 [1971]

Auteur Nicolas L.
90

Plus direct que le Chasch, plus violent que le Wankh, le Dirdir est une exposition de violence et de haine exacerbée. Même le héros, Adam Reith, en est la victime. Obsédé par son objectif, il ne recule désormais plus devant rien pour se tailler un chemin dans l’univers impitoyable de Tschaï. La présentation de la société Dirdir est plus détaillée que celles des précédentes races rencontrées mais reste toutefois assez superficielle. Il est donc clair que Jack Vance continue à poser son œuvre dans le domaine de la littérature SF pulp (c’était d’ailleurs le but affirmé lors de son écriture en 1967 pour l’éditeur américain Ace, sous le nom de Planète d’Aventures). De nombreux lecteurs reprochent à l’auteur une soi-disant « superficialité », personnellement, je préfère mettre en évidence son extraordinaire talent de conteur.

On a aimé

  • Lecture très facile et rythme enlevé
  • De l’aventure, de l’aventure…
  • Un trio d’aventurier très attachant
  • De nombreux rebondissements
  • Le peuple Dirdir, le plus intéressant rencontré jusqu’alors

On a moins bien aimé

  • De nombreux aspects sociologiques et anthropologiques juste survolés, on aurait aimé en connaître plus...

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