Critique Malibu Shark Attack [2009]

Avis critique rédigé par Nicolas L. le mardi 8 décembre 2009 à 20h10

vague de pixel, requins bouffons et sauveteurs lobotomisés

Malibu, ses plages de sable fin, ses maisons de star, ses bimbos siliconées, ses secouristes en maillots écarlates et, depuis peu... ses requins préhistoriques! En effet, suite à une secousse sismique sous-marine, des requins lutins numériques ont été chassés des abysses. Dotés d’un caractère contrariant, ces poissons issus d’un autre âge se sont pris l'envie de croquer du plagiste et de déguster du surfer, au grand dam des forces de surveillance patrouillant sur les plages. Mais ce n'est pas tout! En effet, le séisme a entrainé la naissance d'un gigantesque tsunami, qui se dirige prestement vers les côtes californiennes.

Alertés, les descendants de David Hasselhoff et Pamela Anderson (on remarquera d'ailleurs à l'occasion que les critères d'embauche n'ont guère changé depuis le début des années 90; pour être secouriste à Malibu, il est nécessaire d'être bien bâti mais surtout assez crétin) alarment les quelques clampins (la production a dû tourner ce film en hiver, sur une plage de l’état de Washington) errant sur la plage:
- Vite, vite, évacuez la plage! Réfugiez-vous sur le parking! crie l'un des héros alors que, dans le même temps, ses collègues (dont l'une, comme par hasard, rédige une thèse d'océanographie) perdent un temps précieux à examiner un requin lutin échoué sur la plage et abattu d’une balle dans la tête à bout portant par un veilleur hystérique.

Bon, inévitablement, à force de trainer sur la plage ou sur leur scooter des mers, les secouristes vont se retrouver à cours de temps. Ils n'auront pas la possibilité d'atteindre le parking avant que le tsunami ne submerge la côte. Heureusement, il leur reste l'escalier et le poste de surveillance qui, selon eux, pourra aisément résister à "la plus grand vague du 21ème siècle" (dixit les commentaires de la journaliste commentant les évènements). Le plus incroyable, c'est que les quatre sauveteurs ont eu raison de se réfugier dans cette frêle cabane de bois. On assiste ainsi, un brin perplexe, à la plus moche des vagues en CGI qu'il m'ait été donné de voir (mais il est indéniable qu'elle est très élevée) frapper la côte californienne sans parvenir à détruire le bungalow. Comme quoi, les apparences...

"Le tsunami a noyé toute la côte californienne, atteignant les faubourgs de San Diego. Les victimes sont nombreuses, la population fuit les rivages", commente encore la journaliste. Ces déclarations sont appuyées par des plans de zones inondées d'où émergent une infrastructure en construction (dans laquelle est réfugié le petit ami de l’une des secouristes) et le fameux bungalow indestructible. On remarque aussi, autour de la cabane à demi-submergée, des ailerons de requin. Et oui, en plus d’être grotesques, ces bestioles sont sacrément coriaces, car non seulement elles ont résisté à la terrible (parait-il) poussée des flots, mais cela leur a filé une sacrée fringale!

Ces requins lutins de jeu vidéo commencent alors à attaquer le bungalow (bâti sur pilotis) par en dessous. C'est à cette occasion que survient le meilleur moment du film. Surgissant du plancher, un requin lutin croque carrément l'étudiante en océanographie sous les yeux de son fiancé. Une séquence très drôle qui n’est pas sans évoquer la désopilante scène de Peur BleueSamuel L. Jackson est gobé par le requin géant mutant. Le plus incroyable est que, malgré que les requins soient parvenus à pénétrer dans le bungalow, les crétins survivants ne pensent même pas à se réfugier sur le toit d’où il est évident qu’il serait plus aisé de se faire remarquer par des éventuels secours.

De l’autre coté de la plage, dans la structure en construction, également isolés par les eaux, les ouvriers perdent patience. L’on se compte rapidement qu’ils sont aussi stupides que leurs amis sauveteurs quand la fille du groupe (ouaip, cool, ces californiennes, elles bossent même dans le terrassement tout en parvenant à garder leur féminité) décide, malgré la présence des requins, de nager vers le rivage. L’on se dit d’abord qu’elle est très courageuse, avant de remplacer ce qualificatif par idiote lorsque l’on se rend compte que non loin d’elle est amarré un canot à moteur. Evidemment, elle ne va pas faire plus de dix mètres dans l’eau. Pauvre fille…

Les mecs, eux, ils y pensent, à utiliser le canot. Bon, pas de bol, il n’y a presque pas d’essence dans le réservoir (ils sont conscients du fait mais ne songent pas du tout à bricoler des rames) mais cela suffit largement pour aller récupérer les gars du bungalow. Pendant ce temps, dans le bungalow, la résistance face aux requins lutins s’organise, à base de fusils harpons et de pistolets lance-fusée… Mais vont-ils tenir suffisamment longtemps ? Insoutenable suspense…

La conclusion de à propos du Téléfilm : Malibu Shark Attack [2009]

Auteur Nicolas L.
20

Mélanger Shark Attack, Alerte à Malibu et 2012, avouez qu’il fallait oser ! David Lister, lui, ce défi ne l’a pas effrayé. Pas même lorsque l’on a forcément dû lui annoncer que ses séquences live n’allaient pas du tout être raccords avec les séquences CGI. Donc, soit c’est un mec très courageux (ou en situation d’arriérés d’impôts) ou un sacré fumiste. Quoiqu’il en soit, Malibu Shark Attack parvient à nous divertir. Les requins lutins, complètement ratés, sont hilarants, quelques gags inattendus (parfois volontaires, parfois non, comme quand, alors que le tsunami est annoncé, le héros s’éternise sur son scooter des mers) viennent égayer le script et la vision de ces comédiens complètement paumés (Peta Wilson, en totale déchéance artistique) est un pur ravissement pour le sadique que je suis. Oui, vous l’avez compris, on est en plein dans le registre du nanar. Avis aux amateurs !

On a aimé

  • Involontairement drôle

On a moins bien aimé

  • Vraiment très nul

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