Critique Fanboys [2011]
Avis critique rédigé par Richard B. le jeudi 18 août 2011 à 18h39
Que la force soit avec les fans !
Il n'y a pas très longtemps, dans une galaxie pas si lointaine...
Nous sommes en 1999. Hormis deux films dédiés aux aventures des Ewoks, les fans de Star Wars, depuis le Retour du Jedi n’ont pas eu grand-chose à se mettre sous la dent concernant leur univers favori. Dire qu’ils attendaient le retour de l'Ordre Jedi, des Wookies et des chasseurs de primes avec une grande impatience est un doux euphémisme. Aussi, durant un peu plus de 15 ans, une forte communauté s’est rassemblée autour de l'oeuvre de George Lucas. Et, assurément, Éric, Linus, Hutch et Windows appartiennent à cette masse de fans contribuant à animer l’univers de Star Wars. Un jour, à l'approche de la sortie de La menace fantôme, le quatuor décide de monter une expédition pour se rendre au Skywalker Ranch et voler une copie du film.
Si depuis bien des années la saga Star Wars a suscité un grand nombre de références et de parodies, aucun film ne s'était encore penché sur sa communauté de fans. Du moins, aucun n’est allé jusqu’à y consacré la totalité de son intrigue. On pourrait mentionner une certaine tentative avec le sympathique Galaxy Quest, mais celui-ci s'attachait bien plus à suivre des adeptes de séries de science-fiction (avec Star Trek en première cible) que les amoureux de l'univers de George Lucas (bien que dans Fanboys on retrouvera quelques « Trekkers ».
A première vue, le scénario d’Ernest Cline et Adam F. Goldberg a tout pour séduire, et le concept en lui-même est assez dingue pour susciter la curiosité. Ayant vécu moi-même de très près cette attente - comme beaucoup - autour de La Menace Fantôme, j'attendais avec grand plaisir cette comédie. D’ailleurs, en se re-projetant douze ans en arrière ; quel fan n'a pas rêvé de mettre la main sur la bobine afin de découvrir le film avant tout le monde ? De ce fantasme, les scénaristes ont en fait un film.
Fanboys débute sur de bonnes bases. On découvre un premier acte emouvant où un groupe d’amis font tout pour réaliser l'ultime souhait de l’un d’entre eux qui pourrait, touché par la maladie, mourir avant d'avoir découvert le film. Les enjeux sont donc bien installés - sans pour tourner dans le mélo - avec un humour qui vient titiller et s’amuser de notre côté geek, sans pour autant être méchant ou gratuit. Puis, il faut dire que dès le départ la multiplicité des références amuse.
Le deuxième acte de Fanboys présente -hélas - de grosses pertes de rythme, alors que certaines intrigues secondaires paraissent très vite tirées par les cheveux. Les scénaristes s'imaginent par exemple que les trekkers et les fans de Star Wars se vouent une forte haine... Peut-être est-ce le cas aux États-Unis ? Mais du côté de la France, je n'ai jamais assisté à la moindre chamaillerie entre les deux partis. Il est même assez rare que ceux qui aiment l'univers de Lucas n'apprécient pas celui de Roddenberry et inversement (même si Star Wars reste indéniablement plus répandu dans notre culture). En tout cas, j'ai du mal à croire que des gars qui ont pour objectif de faire un hold-up au Skywalker Ranch iraient faire un détour pour humilier et se bastonner avec des fans de Star Trek. Cela fait surtout penser à une séquence construite autour d'un cliché facile, fait pour allonger la durée. Il y va de même façon lorsque ces derniers débarquent dans un bar gay, dans lequel ils doivent s'exercer à un striptease (dans ce registre Police Academy était plus drôle). L'apparition de Danny Trejo paraît elle-même assez gratuite et juste là pour placer un « guest de plus ».
Ce deuxième acte paraît d'autant plus artificiel que dès la troisième partie le film redémarre. Le film est à nouveau riche en situations réjouissantes, comme lorsque, de virée à Las Vegas, le personnage de Dan Fogler va tenter de séduire une jolie blonde. Le retour de Kristen Bell (déjà aperçu plus tôt à travers quelques scènes) apporte aussi un peu de charme et de nouvelles situations à un quatuor d'acteurs qui commençaient à tourner quelque peu en rond. Puis, les apparitions de Billy Dee Williams (en juge), Carrie Fisher (en docteur), Ray Park (en garde de sécurité) ou encore William Shatner (en lui-même) amusent d'autant plus que ces personnalités sont des références indéniables de la science-fiction (on aurait aimé d'ailleurs plus de caméos de ce type plutôt que ceux - peu utile - de Seth Rogen, Kevin Smith et Jason Mewes). Peut-être la « mission impossible » autour du Skywalker Ranch aurait gagné à être parsemée de bien plus d'embûches une fois pénétré dans l'antre, voire même d’une ou deux grosses folies, mais dans l'ensemble on est ému et amusé par ce final.
La conclusion de Richard B. à propos du Film : Fanboys [2011]
Doté d'un sympathique casting (qui tombe de temps à autre dans le piège de la surenchère), de multiples péripéties assez drôles (bien que cédant parfois dans la facilité), Fanboys séduit avant toute chose par son idée et son final qui éveillent tous deux de beaux souvenirs. Car qu'on aime ou pas, le phénomène « épisode I » était bien là et déclencha une forte émulation (pratiquement du jamais vu au cinéma) de la fanbase, que cela soit avant ou après la sortie du film. Faire une parodie autour de ce sujet en or était une bonne idée. Etonnant que personne n’y avait encore pensé !
On a aimé
- L'ambiance du film.
- L'idée de base.
- Le casting.
On a moins bien aimé
- Des passages qui tombent dans la surenchère.
- Quelques facilités.
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