Critique Vanquish [2010]
Avis critique rédigé par Bastien L. le mardi 6 mars 2018 à 09h00
Vanquish Lorraine
Testé sur PS3
Le TPS est véritablement devenu un des genres roi de la génération PS3/Xbox 360. Un genre tourné vers l'action qui permit à des développeurs de nous en mettre plein la vue, à l'instar de Platinum Games et son Vanquish fin 2010.
Le genre du Third Action Shooter (TPS) vous propose d'incarner un personnage vu de dos qui dégomme les ennemis à l'aide d'armes à feu. Un genre qui acquit ses lettres de noblesses avec la sortie de Resident Evil 4 en 2004. Une production Capcom chapeautée par le créateur de la série, Shinji Mikami, qui quitte l'entreprise en 2007 pour fonder le studio Platinum Games aux côtés d'anciens du géant nippon. Il travaille notamment avec Atsushi Inaba qui officia au sein de Clover Studios sur des pépites comme Viewtiful Joe et Okami. Mikami et Inaba, respectivement réalisateur et producteur de Vanquish, sont des mordus de jeux d'actions puisque leur nouveau studio proposa d'abord MadWorld et Bayonetta avant de s'attaquer à ce TPS survitaminé. Le tout sous la houlette de Sega qui est l'éditeur alors attitré du studio. De l'aveu de Mikami, le titre est très inspiré de la licence Casshern pour son aspect futuriste et son action débridée.
Le jeu se déroule dans un futur high-tech où des stations orbitales habitées ont été mises en place autour de la Terre. Une station appelée Providence appartenant aux États-Unis est conquise par les néo-communistes ayant pris le pouvoir en Russie. Ces derniers utilisent une arme à micro-ondes qui pulvérise la ville de San Francisco et ses habitants. Les cocos demandent la reddition de l'oncle Sam sinon une autre ville sera frappée. La présidente américaine refuse la soumission et envoie l'armée, à l'aide de destroyers stellaires, reprendre la station et défaire les chefs russes sur place. Parmi les soldats participant à l'assaut se trouve l'agent Sam Gideon travaillant pour la DARPA tout en étant doté d'une armure à réaction sur-développeé lui donnant une plus grande force, une plus grande vélocité, une meilleure protection et la possibilité de modeler son bras en armes. Bref un super-soldat proche du cyborg bien décidé à en découdre. Il devra faire équipe avec le lieutenant Burns des marines voyant d'un mauvais oeil son intégration commandée par les huiles. Il est aussi aidée par Elena qui supervise l'opération de son vaisseau et qui peut utiliser ses compétences informatiques pour ouvrir des portes et contrôler des machines à distance.
L'histoire de Vanquish est vraiment un prétexte pour poser un certain type d'ambiance sans véritable volonté d'apporter quelque chose d'original ou d'ambitieux. A partir de ce constat, on est évidemment déçu par la vacuité des retournements de situations et les dialogues parfois risibles. Le scénario est très rapidement oublié et les personnages n'ont aucune profondeur. Après, on peut l'apprécier comme une grosse série B ou un blockbuster décérébré. Les situations sont toujours explosives et les dialogues arrivent parfois à nous arracher quelques sourires grâce aux réflexions vulgaires et vindicatives des protagonistes totalement dans l'esprit des films d'action des années 1980. Le personnage principal semble être un produit d'un autre temps puisqu'il enchaîne les cigarettes dès qu'il a une pause et se présente comme une sorte de Robocop survitaminé. Le jeu a au moins le mérite de ne pas nous surcharger de cinématiques et dialogues. On apprécie seulement l'aspect science-fiction prononcé du jeu et l'action débridée dont le début où l'on assiste à une bataille spatiale dantesque.
Techniquement et graphiquement, le titre est assez beau et digne d'un jeu de 2010. La station orbitale est assez bien réalisée que se soit les décors sur lesquels on évolue ou les arrières-plans parfois sublimes. On traverse cette station de fond en comble d'où une certaine redondance au niveau des textures où les murs blancs et le métal gris s'enchaînent beaucoup. Mais la pilule passe quand même puisqu'on visite plusieurs étages de la structure avec la zone des docks, la zone résidentielle et aussi le cœur de la station. Les amateurs de cités futuristes et de science-fiction hight-tech seront ainsi aux anges. Et là encore on sent une certaine influence des années 80 avec des titres comme Mega Man ou Contra transposés en 2010. Le tout avec un moteur de jeu très fluide qui permet de mettre en scène des scènes d'action dantesques avec un bon nombre d'ennemis de tailles différentes et des effets dans tous les sens. Sans oublier les habituelles, et très efficaces, poursuites sur des monorails.
Tout a été fait pour offrir une expérience de jeu spectaculaire où l'action est le maître mot sans aucune sorte de subtilité. Le jeu est vraiment un concentré d'action et de fun qui fait de Vanquish un véritable défouloir. Par ailleurs les ennemis sont nombreux et assez variés pour s'amuser. Leur design robotique est plutôt réussi entre les soldats de base et ceux plus massifs comme les quelques boss que l'on doit éliminer. L'ambiance sonore est toute aussi réussie avec des bruitages bien réalisés permettant de donner de la puissance à la déferlante d'action qui nous entoure. La musique qui oscille entre l'electro et la techno a le mérite de bien soutenir l'action même si un tel choix peut déplaire. De toute manière on ne peut pas dire qu'elle soit suffisamment marquante pour vouloir l'écouter en dehors du jeu. En ce qui concerne l'ambiance, le petit point noir reste une synchronisation labiale à la ramasse et un doublage français parfois perfectible.
Mais pour que le jeu soit une véritable réussite dans le genre action dantesque, il faut que le gameplay suive. Comme il a été dit plus haut, l'équipe de développement s'y connaît en jeu d'action et surtout en TPS. Les fondamentaux sont là : viser afin de mieux éliminer les ennemis, la caméra légèrement sur le côté du personnage (dans son dos) pour plus de confort de visée et la possibilité de se mettre à couvert pour arroser les ennemis avec plus de sécurité. Platinum a voulu dynamiser ces fondamentaux et faire de son TPS un jeu où l'on doit se battre avec le plus de classe possible. Sam dispose d'une armure qui lui permet de faire des glissades fulgurantes mais aussi de ralentir l'action autour de lui. Des capacités à utiliser correctement à partir d'une jauge qui entraîne le surchauffe de l'armure si elle se vide. Ces capacités permettent d'apporter un peu de technique dans le jeu car il faut bien jouer avec l'effet de ralenti qui nous sauve souvent de situation périlleuse. Malgré un petit temps d'adaptation, le tout est assez intuitif pour pouvoir s'amuser et varier les techniques d'approche et d'attaque.
Ces différentes techniques dépendent aussi des armes que l'on ramasse sur le champ de bataille qui sont assez variées tout en restant classiques pour le genre. Ainsi on utilisera les habituels fusils, mitraillettes et autres snipers, lance-roquettes, fusils à pompes ou lasers... Platinum a fait en sorte que le joueur puisse s'amuser de bout en bout tout en pensant à tous les types de joueur. Il y a assez de niveaux de difficulté pour que le titre s'adresse à tous les publics. On retrouve par ailleurs un certain esprit du jeu vidéo à l'ancienne dans les combats contre les boss avec des points faibles bien visibles et différentes phases. Néanmoins ce défouloir ultra-efficace comporte deux défauts. Un mineur qui vient de la profusion de l'action qui nous fait souvent mourir car on manque de visibilité et l'on reste coincé dans le décor. L'autre plus important est la durée de vie vraiment faiblarde du titre. Le jeu se boucle en normal en 5h-6h sans qu'on y aille à fond quand bien même le titre reste linéaire. Et mis à part la campagne solo, les quelques contre-la-montre et autres défis n'ont que peu d'intérêt.
La conclusion de Bastien L. à propos du Jeu Vidéo : Vanquish [2010]
Vanquish est un TPS très efficace. L'équipe de Platinum Games a sublimé le genre avec brio offrant un titre d'action décoiffant qui nous en met plein la vue à chaque seconde. Si l'univers est agréable à traverser grâce à un traitement un peu retro de la science-fiction, on regrette quand même un scénario pas assez ambitieux. De même que si on s'amuse de bout en bout, la durée de vie est vraiment trop faiblarde pour faire entrer le titre dans le panthéon du genre.
On a aimé
- Une SF volontairement retro
- Techniquement solide
- Un gameplay jouissif
On a moins bien aimé
- Un scénario prétexte
- Environnements répétitifs
- Trop court !
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