Critique Le Trésor du papillon de fer #1 [2017]

Quand on finit certains livres, on se demande comment de gros éditeurs ont pu passer à côté et on se félicite qu'une petite maison ait donné sa chance à l'ouvrage. Si vous avez aimez Le Comte de Monte Cristo d'Alexandre Dumas ou L'île au trésor de Robert Louis Stevenson, si vous avez joué à Pavillon Noir ou aux Secrets de la 7ème Mer, vous dévorerez Le Trésor du papillon de fer !

Padraig est roux, irlandais, très grand et très costaud. Il est enfermé dans les geôles anglaises d'un chasseur de sorcière et rumine la mort de sa douce qui avait le malheur de pratiquer le sabbat. Padraig porte un nom de famille espagnol : Muricellos, comme un célèbre conquistador. Son nom est son héritage et sa porte de sortie du cachot. Tull le responsable de la prison est un ancien corsaire, il a lu le journal de Muricellos le vieux et décide d'envoyer Muricellos le jeune à la recherche de ce journal et, par là même à la recherche d'un trésor incommensurable. Padraig partira ainsi à l'aventure découvrant peu à peu le passé de son ancêtre, de son commanditaire et que son héritage est dangereux. Il croisera des personnages haut en couleur : un nouvel ami Jethro l'affranchi sage et distingué, Lizzy la maigre une prostituée intrépide, Salamander l'ancien forban obèse mais son héritage sera-t-il à la hauteur de ses espérances ?

Le roman s'étale sur les années 1665 et 1666 en Angleterre pour l'intrigue principale et plus tôt pour les souvenirs de Tull dans des contrées plus exotiques de la mer des Caraibes. Quand un écrivain est historien, cela se sent, ce roman est truffé d'anecdotes et petits détails sur le XVIIème siècle qui ne nuisent pas à la fluidité de l'intrigue mais au contraire épaississent l'univers du roman et rendent cohérente et palpable cette époque qui n'est pas si loin de nous. Une époque méconnue, souvent fantasmée mais propice à l'aventure ! Qui n'a pas aimé gamin L'île aux pirates de Renny Harlin avec Geena Davis ou encore Pirates de Roman Polanski, la série des Pirates des Caraïbes, inégales certes, est également très divertissantes. Les passages de flash back sur l'épopée de ces pirates, qui se retrouvent en possession d'un trésor immense sont très réussis : leur problème est en effet de savoir que faire du trésor avant de pouvoir l'écouler. On pense alors à Réservoir Dog, mais la résolution sera plus fourbe... Et certains de nos héros seront les dindons de la farce. Mais c’était il y a longtemps car un trésor encore plus grand serait caché et ils sont prêts à tout pour le trouver.

Si vous êtes fans de métal, vous trouverez des allusions à de célèbres groupes de rock tout au long du roman et même dans le nom de certains chapitres. L'auteur est joueur ! D'autres références notamment à Howard Phillips Lovecraft m'ont personnellement fait plaisir, et c'est distrayant de trouver au fil des pages ces easter eggs.