Critique Le combattant de l'autoroute #13 [1985]
Avis critique rédigé par Vincent L. le samedi 20 avril 2019 à 14h00
Fury Road...
Treizième tome de la série Défis Fantastiques, Le combattant de l'autoroute marque le retour aux affaires de Ian Livingstone après quelques tomes d'absence (et après une La sorcière des neiges assez moyenne). Il s'agit également du seul volume de la série à se dérouler dans un univers post-apocalyptique, ce qui en fait déjà une curiosité à part entière. Ouvertement inspiré de Mad Max 2 (qui était sorti seulement quelques années plus tôt), ce tome propose au lecteur de partir à la recherche d'essence afin d'aider sa communauté natale à survivre quelques temps de plus à ce futur pas franchement propice à la vie humaine...
Avec Le combattant de l'autoute, Ian Livingstone fait du Ian Livingstone. Si l'on gratte les apparats esthétiques, on se rend vite compte que ce LDVELH n'est rien d'autre qu'un bon vieux donjon : le héros va donc toujours aller de l'avant, se farder des rencontres aléatoires, trouver des trésors pour finalement récupérer LE trésor. Que l'on remplace les orcs par des brigands ou l'or par de l'essence ne change pas grand chose à un déroulé finalement très proche du Labyrinthe de la mort. Néanmoins, Livingstone ayant une plume des plus agréables, il propose un habillage tout à fait dépaysant à cette structure classique (ce qui est d'autant plus heureux que les illustrations sont très moyennes). Clairement, l'ambiance MadMaxienne est là, et ça fait bien plaisir !
La sensation est d'autant plus présente que les règles ont été adaptées à ce contexte post-apo : on a le droit à une différenciation entre combat à mains nues et tir, mais surtout à un système de jeu pour simuler des combats motorisés. La voiture que l'on conduit (une Dodge - attention référence subtile - "Interceptor") n'est pas un vague accessoire que l'on perd au bout de quelques paragraphes mais bien au coeur du jeu : elle est équipée et, surtout, elle doit être alimentée en carburant. C'est d'ailleurs là que ce trouve la grosse difficulté du jeu car si les combats sont bien équilibrés (ce qui est rare chez Ian Livingstone), la panne sêche vous promet quelques game over frustrants.
Et c'est là que l'on va trouver la plus grosse faiblesse du livre, dans cette agaçante marotte qu'a Ian Livingstone : mettre de l'aléatoire partout. Si Le combattant de l'autoroute n'est pas un one true path, il n'en est pas loin non plus. On a ainsi besoin de trois jerricanes pour finir l'aventure, et il y en quatre en tout dissimulés dans le jeu. Et, bien sûr, rien ne permet de savoir où ils pourraient se trouver. C'est certes assez logique vu le contexte (encore que c'est débile d'aller d'un point A à un point B sans avoir à la base le carburant nécessaire), mais ça dote le livre d'un côté random assez désagréable. Heureusement, l'aventure est très courte et peut se refaire sans déplaisir
La conclusion de Vincent L. à propos du Livre-jeu : Le combattant de l'autoroute #13 [1985]
Seul et unique Défis Fantastiques post-apocalyptique, Le combattant de l'autoroute est un bel hommage à Mad Max 2 qui satisfera sans soucis ceux qui veulent arpenter le bitume pour dégommer des punks. Le décors et l'ambiance permettent de passer outre les quelques défauts du jeu, au rang desquels on notera un facteur aléatoire beaucoup trop important. Mais bon, on est dans un livre de Ian Livingstone, ce n'est pas étonnant, et ça aurait même pu être bien pire !
On a aimé
- Du post apo bien référenciel,
- Une ambiance bien posée,
- Les voitures qui sont bien au coeur du récit,
- Un livre court et parfaitement rythmé,
- L'adaptation des règles.
On a moins bien aimé
- Ca reste quand même un gros donjon déguisé,
- Trop de choix complètement aléatoires.
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