Critique Paris : New Eden [2019]

Paris : New Eden est le dernier jeu en date édité par Matagot. Il est jouable de 2 à 4 et propose des parties qui durent moins d’une heure une fois les règles assimilées. Il est considéré comme familial et jouable à partir de 10 ans mais j’y reviendrai.

Voici le postulat de base :  

Dans un Paris post-apocalyptique, la nature a repris ses droits. Dans ce contexte, il vous faudra rassembler et fédérer une communauté de survivants. Aménagez votre refuge, gérez votre approvisionnement et recueillez de nouveaux Bricoleurs, Combattants, Guérisseurs, Sages et Fermiers, en parcourant ce qu’il reste de Paris.

Durant une année, vous devrez construire votre refuge et surmonter divers événements qui ponctuent la vie des rescapés. La partie va donc durer quatre tours, correspondant aux quatre saisons, durant lesquels vous allez recruter et créer au fur et à mesure votre refuge. À la fin de l’hiver, le joueur qui a accumulé le plus de points de victoire gagne la partie. 

Je ne vais pas expliquer les règles en détails ici, ce n’est pas le but de cet article mais je vais tenter de faire ressortir le type de jeu qu’est ce Paris : New Eden. Il est présenté comme étant un jeu de dés mais ce n’est pas vraiment le cas. En effet, les dés représentent les survivants que vous allez recruter, ils sont générés pour l’ensemble des joueurs au début du tour et sont placés sur les lieux représentés sur le plateau. A votre tour, vous allez recruter « un dé » mais vous ne modifierez pas sa face. Vous le prendrez pour ce qu’il est, à savoir l’un des six types de personnage (joker inclus) qui vous permettront d’améliorer votre refuge. Donc, au début du tour, un nombre de dés indiqué sur chaque lieu est lancé puis disposé sur ce même lieu. Il n’y a donc pas de hasard à proprement parler puisque chaque joueur puisera dans un pool commun de survivants.

Chaque type de survivants vous donne un moyen différent d’améliorer votre refuge, et chaque lieu dans lequel vous irez le recruter vous propose un bonus unique. Une fois cette phase résolue, l’étape suivante va permettre aux joueurs d’améliorer leurs campements grâce à des cartes qui vont être disputées et remportées à la majorité. Ses cartes sont visibles dès le début de la manche et sont donc à prendre en compte lors du recrutement. Il y a de nombreux choix à prendre en compte et ces derniers vont impacter votre partie pour les tours suivants.

Tout ceci fait de « Paris : New Eden » un jeu que je ne peux qualifier de familial. Pour des néophytes ou de jeunes joueurs, la première partie pourrait s’avérer laborieuse. Pour les autres, après un premier tour à regarder une fois ou deux le livre de règles, le reste de la partie découlera de lui-même et en appellera certainement une seconde qui fera montre de tout son potentiel. 

Un dernier mot sur le matériel. Ce jeu est beau ! C’est subjectif mais c’est dit ! Le plateau, avec ses lieux, ses dés une fois posés dessus, donne une véritable envie de jouer. Les cartes d’amélioration du refuge dénotent un petit peu mais ce n’est absolument pas grave et il est aisé d’y faire abstraction.