Critique Umbrella Academy

Attention : possible spoiler de la saison 1

Alors que la saison 1 s’achevait sur une tentative de fuite de l’Umbrella Academy face à l’Apocalypse, la saison 2 s’ouvre sur… une autre Apocalypse. Celle-ci semble les avoir suivis dans le temps, en 1963 pour être précis. Mais avant de s’occuper d’elle, il faudra que Cinq retrouve ses frères et sœurs, largués à différents moments entre 1960 et 1963.

Des personnages hauts en couleurs

Au-delà d’un scénario parfois tiré par les cheveux et punchy à souhait, ce sont avant tout les personnages qui portent l’histoire. Si Luther est mis légèrement en retrait pour laisser la place à d’autres personnages, le casting a de quoi faire rêver : personnages queer (au moins 4) et racisés sont mis en avant, chose suffisamment rare pour devoir être soulignée. Alors que Vanya se cherche de bien des façons ; Cinq tente de maintenir la cohésion dans l’équipe tout en empêchant l’Apocalypse ; Diego fait face à un fort syndrome du sauveur ; et Allison s’engage dans la lutte politique pour faire valoir ses droits et ceux des personnes de couleurs. Une nouvelle saison qui, malgré des moments aussi rocambolesques que parfois absurdes, est soulignée d’un propos politique fort et d’un engagement puissant dans bien des causes. N’oublions jamais Klaus le magnifique, campé par un Robert Sheehan absolument parfait dans le rôle ; Ben qui, bien qu’effacé, reste toujours dans les esprits ; Cinq, dont l’interprétation d’Aidan Gallagher en fait un personnage aussi détestable que génial. On suit avec plaisir les aventures des personnages, et surtout, on découvre avec surprise ce qu’ils sont devenu dans ce passé devenu leur présent. Les retrouvailles sont jouissives et on adore !

Voyage dans le temps

1963 donc. Alors que Diego n’a qu’une obsession, empêcher le président Kennedy d’être assassiné, c’est Cinq qui aura la cohésion de l’équipe sur les épaules : les retrouver et les réunir, et tenter de sauver encore une fois le monde. Rien que ça.

S’il reste des petits soucis de cohérence, liées principalement au voyage dans le temps et à l’Apocalypse, le spectateur n’y fera probablement pas attention, car ce n’est pas le principal. Cette saison 2 est du grand spectacle, de l’audace dans le propos, dans la mise en avant des personnages et surtout dans sa construction. Du divertissement à grande échelle donc, qui s’achève sur un cliffhanger des plus troublants. De nombreux détails ne manqueront pas d’ouvrir mille possibilités pour la suite, en effet, une saison 3 est possible (et fortement conseillée) au vue de l’achèvement de la saison.