Joe Dante, le Gremlins d'Hollywood > Les années 70

1976 : HOLLYWOOD BOULEVARD

La petite histoire : L’histoire nous conte l’arrivée à Hollywood de Gandy Hope, une jeune femme désirant devenir une grande actrice de cinéma. Engagée comme cascadeuse, chez « Miracle pictures », elle s’attire les faveurs du scénariste Patrick Hobby, ce qui ne plait pas du tout à Mary Mc Queen, qui voit menacée sa position de petite starlette.
Nous sommes encore en 1975, Jon Davison pari à Roger Corman qu’ils peuvent produire pour 60 000$ le film le moins cher de la « New World Pictures ». L’opportunité de ce pari s’offre à Allan Arkush et Joe Dante, qui ont ainsi à leur disposition 60 000$ et 10 jours pour faire un film - tout en précisant qu’ils ne peuvent pas arrêter leur travail de monteur de films d’annonces.
Allan Arkush et Joe Dante estiment que le seul moyen de faire un film en si peu de temps est d’utiliser une partie des stock-shots (série d'images issues d'archives) et, pour cette raison, ils décident de situer l’action du film dans une société de production ( on y trouve pour exemple une séquence de Death Race 2000). John Dante voit encore aujourd’hui « Hollywood Boulevard » comme un dessin animé géant où lui et Allan Arkush se « sont lâchés » dans tous les domaines, par peur de ne plus faire de film ensuite.



Les petits détails du film :
Hollywood Boulevard se voit être le début d’une longue collaboration entre l’acteur Dick Miller et le réalisateur Joe Dante. Côté acteurs on remarquera aussi la présence de Paul Bartel qui reviendra encore dans quelques Joe Dante - dont Piranha dans lequel il jouera le personnage de M. Dumont. Enfin, l’actrice Mary Woronov est revenue dernièrement faire une apparition dans « Looney Tunes: Passent à l'action ».

Les cinéphiles remarqueront que dans les fameux stock-shots on peut y voir des films « Crazy Mamma », « The big Bird Cage » ou encore « Death Race 2000 », sans oublier la première apparition de Robby le robot dans l’univers de Joe Dante.


1978 : PIRANHA

La petite histoire :
Enquêtant sur la disparition d'un jeune couple, Maggie, une détective privée qui a demandé à Paul de l'aider, va vider par erreur une piscine remplie de piranhas mutants résistants à l'eau de mer, et capables de détruire n'importe qui et n'importe quoi.... Ils n'ont que quelques heures pour avertir la population établie tout le long de la rivière, arriver au lac et fermer la digue afin d'empêcher les terribles carnivores d'atteindre l'océan...
Le pari d’« Hollywood Boulevard » étant réussi, Corman laisse le choix à Allan Arkush et Joe Dante entre « Rock 'n' Roll High School » et « Piranha ». Joe Dante, bien que préférant le scripte de « Rock 'n' Roll High School » décide de laisser celui-ci a Allan Arkush qui, étant fan de rock n’roll, mourrait d’envie de le réaliser. Joe Dante prit donc les poissons en amitié. Le film bénéficia d’un budget de 600 000$, un budget certes modeste, mais atteignant quasiment le double des budgets alloués habituellement par « New World Pictures ». Cela n’empêcha pas Joe Dante de douter du film de tout le long de sa conception, même s’il pense que le film avait quelques angles de réflexion intéressants, amenés par les idées politiques gauchistes du scénariste John Sayles.


Les petits détails du film :
Même si Joe Dante n’est pas particulièrement fan du projet « Piranha », cela ne l’empêche pas de rester fidèle à lui même en y incérant de l’humour et aussi de la nostalgie. Ainsi, on remarquera durant une séquence un passage avec une créature animée en images par images n’ayant aucun rapport avec le film, mais permettant au réalisateur de rendre un hommage aux techniques d’animation de Ray Harryhausen. De plus, « Piranha » fixe définitivement le gros de la famille Dante puisqu’on y retrouve encore une fois Dick Miller et Paul Bartel, mais aussi on y voit pour la première fois Belinda Balaski qui sera, elle aussi, une grande fidèle du réalisateur, ainsi que Kevin McCarthy et Shawn Nelson qui reviendra dans « L'Aventure intérieure» et « Gremlins 2 ».

Côté clin d’œil, à travers un écran de télévision on distinguera que des personnes regarde « The monster that Challenged the World » de Arnold Laven (1957)