Bug ► Anecdotes du film
Cette page rassemble les anecdotes du film Bug, regroupées en différentes catégories.
Adapté d'une pièce de théâtre (Anecdote)
Bug est adapté d'une pièce de théâtre montée off-Broadway de 2004 écrite par Tracy Letts. Subjugué par la pièce - qu'il avoue avoir vue deux fois -, William Friedkin a aussitôt pris une option sur les droits d'adaptation.
Le réalisateur raconte : "J'ai été frappé par la puissance du texte, son originalité et son côté déstabilisant. C'était comme si la pièce touchait une corde sensible, elle stimulait mon intérêt de cinéaste. L'histoire parle de paranoïa. Tous les personnages en sont atteints, mais on découvre que cette paranoïa a une raison d'être... C'est aussi l'histoire d'amour torturée de deux personnages en pleine dérive existentielle. Et, au fil de cette dérive, ils vont se trouver, se rencontrer."
Le comédien qui interprète Peter, l'amant paranoïaque d'Agnès, est le même que celui de la pièce. De nombreux acteurs se bousculaient pour jouer ce rôle, mais William Friedkin a voulu garder Michael Shannon, même s'il fallait adapter sa performance théâtrale au format cinématographique.
Le fait que Michael Shannon ait joué la pièce des centaines de fois n'était pas toujours un avantage. Il raconte : "Repartir de zéro alors que vous connaissez tout par coeur n'est pas évident. C'est même une torture mentale ! Il faut perdre ses réflexes, jouer sans jamais rejouer, réinventer, déjouer les habitudes. Mais je suis infiniment heureux que William Friedkin m'ait fait confiance et n'ait pas offert le rôle à des comédiens renommés de cinéma. C'est souvent ce qui se passe lorsqu'une pièce est adaptée, et je dois avouer que cela aurait été dur. C'est un personnage qui m'a accompagné si longtemps..."
Paranoïa (Note de production)
Bug est un film sur la paranoïa. La présence des insectes n'est en fait qu'une métaphore de ce sentiment qui entoure les personnages. Ce thème traverse d'ailleurs toute l'oeuvre du réalisateur : "Je suis très porté sur les récits où les personnages se retrouvent au pied du mur, un peu à l'image de la mère dans L'Exorciste", commente William Friedkin.
Au fin fond de la Nouvelle-Orléans (Note de production)
Le motel où se croisent les différents personnages à été reconstitué dans un gymnase de la Nouvelle-Orléans. Le rythme régulier du tournage des scènes dans cet unique décor a renforcé l'atmosphère de huis clos du film : " C'était très intense. Nous ne voyions pas les caméras, nous ne ressentions pas la présence de l'équipe technique. Nous étions livrés à nous-mêmes, à nos personnages", raconte Harry Connick Jr. Dans cette ambiance étouffante de tournage, les tensions entre les personnages n'en étaient que plus vraies.
Friedkin sur le plateau (Note de production)
William Friedkin a fait storyboarder l'intégralité du scénario. Il a également organisé le plan de travail pour tourner les scènes chronologiquement. Cela ne l'a pas empêché d'intégrer d'éventuelles improvisations de ses comédiens. Ashley Judd se souvient : "William est un homme très ouvert. Il est sans cesse en recherche de ce qui peut servir l'histoire." Michael Shannon ajoute : "C'est un homme d'expérience, à la fois mesuré et passionné. Il respecte ses comédiens et les place en situation pour qu'ils aillent plus loin." Si les journées de tournage étaient relativement courtes, William Friedkin exigeait en revanche une concentration permanente et maximale. Gary Huckabay, l'un des producteurs, explique : "Contrairement à la plupart des réalisateurs, William Friedkin ne crie jamais "action !" Il attend simplement que les acteurs se sentent prêts et se satisfait souvent de la première prise. Il était l'un des plus âgés du plateau et pourtant, il était le premier au travail et le dernier parti."
Un nouveau virage dans la carrière d'Ashley Judd (Note de production)
Avec ce rôle d'une femme dépressive repliée sur elle-même, l'actrice Ashley Judd souhaitait aborder un nouveau type de personnage, différent de ce qu'elle avait pu faire auparavant. A l'image du scénario, elle s'est donnée corps et âme dans ce film sans faire de compromis. William Friedkin commente cette determination :"Agnes était un personnage très différent de tous ceux qu' Ashley avait pu interpréter jusqu'alors. Elle voulait étendre son registre, et j'avais moi-même très envie de travailler sur ce désir avec une comédienne."
Harry Connick Jr brouille les pistes (Note de production)
En apercevant le chanteur Harry Connick Jr dans un hôtel avec son épouse, William Friedkin a perçu en lui l'ambiguïté du personnage. "Etre systématiquement dans un registre proche de soi-même, ce n'est pas toujours exaltant. Ce film était pour moi le moyen rêvé de brouiller les pistes", commente-t-il. De plus, sa capacité d'improvisation dûe à son goût pour le jazz a été très bien reçue par le réalisateur. "Vous avez l'idée générale en tête, sa forme même, mais le reste est un voyage en territoire inconnu", précise l'acteur.
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