Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà ► Critiques & avis sur le film
Critiques du staff sur le film Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà
Les critiques de nos experts et passionnés.
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75
La critique de Emmanuel G. : Event Horizon par Nhaïgraoo
Malgré un dénouement un peu poussif, Event Horizon est un film très fréquentable, et prouve que l'idée de transposer dans l'espace une bonne vieille histoire de maison hantée pouvait se révéler judicieuse...
On ne peut que regretter que cette solide série B nous ait été livré dans une version édulcorée. Un bon paquet du métrage originel (plus de 20 minutes si l'on en croit les rumeurs) est en effet resté sur le carreau, victime de l'auto censure du studio.
Quand au titre français, particulièrement crétin, il n'a pas du aider à la promotion du film...
Lire la critique complète de Event Horizon, le vaisseau de l'au-delà par Emmanuel G.
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Commentaires des membres (7)
L'avis de la communauté SciFi-Universe.
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70...dommage que le filme hésite entre 2 genres.
Ca pourrait etre le gentil film sf, mais trop de passage un peu hard pour etre tout public. (on s'étripe, on s'arrache tout ce qui est possible, on met du sang partout, et autres joyeusetées habituelles)
Vu que l'idée est quand meme bonne, ca aurait pu etre un bon film d'horreur. Mais du coup il aurait fallut en montrer un peu plus! (parceque la ce ne sont que de breve images)
Bref, c'est soit trop hard, soit pas asser.
Tant qu'on y été, j'aurait bien aimé voir la 2ème partie du vaisseau à la fin passer dans le fameux passage.
Dommage car les acteurs passent bien, les décors sont magnigiques, les lumieres originales, et le scénario est plutot bien trouvé. Pour ne rien gacher le dvd a une image tres bonne et les surrounds sont tres bien utilisées.
Un tres bon film tout de meme
david
le 11 juillet 2004 06h40 -
70Oui des nouveautés, du genre sièges accrochés aux plafonds et non au sol, consoles de navigation et intérieurs de cabine trés détaillés. Il y a beaucoup de travail dans la finition des décors du vaisseau en approche(avant de rentrer dans l'aspect gothique.)Effets d'apesanteurs trés reussis dans le vaisseau abandonné (boulons, bouteilles etc..). Sorties extra-véhiculaires d'un nouveau genre, (le moins mauvais des Star-Treks, reprend ce thème également à quelques mois d'intervales) et inspire aussi le film SUNSHINE. Affronter le possible -273 degré Kelvin sans casque est nouveau. Un brin de 2001 avec ses couloirs d'ordinateurs pleins de visions psychotiques. Mais ... l'internaute DAVID a raison, ça aurait pu être un film d'horreur et là, ça coince ! Dommage, le démon gâche même les acteurs (rires)
fantomas53
le 15 avril 2007 22h12 -
80Bon, je ne suis pas au csa mais l'interdire au moins de 12 ans, cest un peu léger tout de même.
on est certes dans la SF, plutôt de la bonne SF d'ailleurs, des bonnes et nouvelles idées, des supers décors, une bonne dose de flippe, mais c'est surtout l'horreur qui prime lorsque tout dégénère. le coup de l'équipier éviscéré au scalpel et suspendu tel une chauve-souris par des crochets dans la peau, brrr
Bref, un bon film à voir dans le noir toute seule.
decatmuche
le 11 juin 2007 23h55 -
70Excellent film que cet EVENT HORIZON.
Techniquement soigné, bénéficiant d'un bon casting et d'un scénario à la hauteur, ce long métrage de 1997 est sans doute le projet le plus personnel du réalisateur...et donc son plus réussi.
Amateurs d'ambiances lovecraftiennes et de gore sans concession n'hésitez pas à vous amarer à ce vaisseau.
FRAMETO
le 28 septembre 2008 20h34 -
70Le cinéma de SF est souvent à tort considéré comme un sous-genre un peu puéril. Pensez donc : des histoire de monstres dans l’espace, ça n’est pas vraiment du cinéma, ce n’est pas noble. Quand en plus ce cinéma est le genre de prédilection de Paul WS Anderson, inutile dire que le produit à l’arrivée ne peut que recevoir les foudres des critiques. Car en effet, il est de bon ton de taper sur Paul WS Anderson, comme il est de bon ton d’encenser Paul T Anderson à chaque bobine qu’ils pondent. C’est ainsi, certains ont beau tout faire, parce que c’est leur nom au générique, le film sera mauvais et inversement. Woddy Allen ? Comment se souvenir de 4/5 de ses films, mais dès qu’ils sortent ce sont les films de l’année ! Paul WS Anderson appartient à la catégorie diamétralement opposée. Dès qu’il fait un film, c’est une m… . Normal c’est Paul WS Anderson ! Il serait en quelque sorte un peu aux années 90/2000 ce que Ed Wood était aux années 50. Et pourtant, Paul WS Anderson mérite mieux que cela. Au milieu d’acteurs convertis metteurs en scène, quand ce ne sont pas d’anciens comiques ou autres personnages de télé « tendance », WS est une rareté : il a fait une école de cinéma ! Ce qui veut dire qu’il connaît tout des techniques pour faire un film, mais surtout qu’il sait ce qu’est un film avant tout, c'est-à-dire des images en mouvement (un film documentaire où s’épanouit des fleurs est du cinéma, sans acteurs, sans scénario, sans dialogue, sans rien, mais c’est du cinéma, « primaire » au milieu de la floppée de long métrage de fiction post « Citizen Kane » qui a réinventé le parlant). Eh oui WS sait faire un film, et si on peut lui reprocher que des produits apparemment sans intérêt et puéril (n’était-ce pas ce qu’on disait de Spielberg avant « la Couleur pourpre »), du moins il sait construire ses plans et les enchaîner. « Event Horizon » en est justement la démonstration.
Ce métrage horrifique sorti pendant la période phare de la SF de la fin des années 90, fait partie de ces films oubliés sur lequel on jette un regard condescendant. Forcément, huit techniciens enfermés dans un vaisseau hanté, ce n’est décidément pas sérieux. Oui, et alors, le film est-il mauvais pour autant ? N’a-t-il vraiment rien à dire ? Et est-ce interdit de prendre du bon temps tout simplement comme si on faisant un tour de train fantôme ?
A première vue, « Event Horizon » se présente comme un plagiat « d’Alien ». La structure est globalement calquée sur le chef d’œuvre de Ridley Scott : un groupe de sept techniciens sont envoyés loin de tout, explorer une étrange structure, le 8ème passager n’étant pas un monstre baveux mais le docteur Weir, concepteur du vaisseau. Une fois au contact du vaisseau tout bascule, le docteur, traité comme Ash, finira pulvérisé et, rideau.
Le vice est poussé jusqu’à copier certaines scènes. On assistera ainsi au réveil de l’équipage et au petit déjeuner. Comme dans « Alien », un des personnage se tient en retrait (Weir ici, Ash chez Scott) et il faut toute la poigne du commandant (Miller ici, Dallas chez Scott) associée aux explications du scientifique pour convaincre l’équipage du bien fondé de la mission. Nous avons droit ensuite à l’écoute d’un enregistrement mystérieux. Cette scène est présente dans la version director’s cut « d’Alien ». Enfin vient la rencontre et l’exploration du vaisseau par trois personnages (deux hommes et une femme) en combinaison dont l’un est victime d’un étrange phénomène.
Bien entendu, Weir finira par perdre la boule comme Ash, et ne sera même plus humain.
Le film est ainsi parsemé de multiples références à « Alien », mais aussi à d’autres films.
Si on est un tant soit peu titilleur, on se dira qu’on a déjà vu ça ailleurs et très bien fait. Oui, mais ce serait oublier que les remakes déguisés, les plagiats ou autres copies, si elles n’égalent pas toujours l’original, valent parfois la peine quand même. Et le cinéma n’a pas attendu Paul Anderson pour ça ! Le grand Cecil B DeMille faisant le remake des ses propres « dix Commandements », le gigantissime Ben Hur de William Wyler étant aussi un remake, quant à « Outland » qui est un plagiat du « Train sifflera trois Fois », il est la démonstration que Peter Hyams a du talent (oui, depuis il a fait « d’Artagnan » avec Castaldi et Tim Roth…). On ne compte plus les films où de grand metteur en scène en copie d’autre ( Brian de Palma et « le Cuirassé Potemkin » de Eisenstein dans « les Incoruptibles »). Bref, on ne peut pas reprocher à Paul Anderson ce qu’on ne reproche pas aux autres. Le tout étant que cela soit bien fait.
Pau WS Anderson étant un bon faiseur, s’il ne sait pas écrire une histoire et diriger des comédiens (voir « AVP » à ce sujet), il sait bien retranscrire le . « Event Horizon », qu’il n’a pas écrit, fait montre d’une excellente maîtrise. Passons sur les SFX qui sont à la hauteur pour se concentrer sur la technique de mise en images.
Le film démarre fort par une image cauchemardesque et va crescendo dans le démonstratif et le gore. A ce titre la fin se perd un peu comparé à la partie centrale. Le tout allié à des décors faramineux et à une photo aux petits oignons de Adrian Biddle (rien à voir avec sa photo ‘plan plan’ de « Aliens » ou le côté sirupeux de « 1492 »).
Paul Anderson montre, cache, suggère le décor et ces éléments, témoignant d’une folie passée et d’une folie en cours. Il allie à la fois le mouvement dans le cadre et le mouvement du cadre lui-même, pour propager un sentiment de malaise chez le spectateur qui, comme les protagonistes, ne sait plus ce qu’il voit. De cette absence de certitude naît la peur. Et cela est rendu possible par l’identification aux personnages.
Contrairement à « AVP », les personnages sont ici bien traités. Les connaissant bien, le spectateur partage peur et doute et souffrance. Le cas du Dr Weir est parlant avec ce retour en arrière sur le suicide de sa femme. Il finit par péter les plombs et son aveuglement à ne pas voir la réalité en face et à ne pas l’accepter sera symbolisé par son arrachement des yeux.
Weir comme d’autres sont tiraillés par le remord. Miller pour avoir laissé un compagnon brûler sur son vaisseau, une mère pour avoir « abandonné » sur Terre son enfant handicapé… Tous voudront se racheter en s’accrochant à ses illusions. Seul Miller affrontera la vérité en face (et l’illusion en même temps que le remord se dissipera) et se rachètera en finissant en martyr par sa propre volonté, et ne mourra pas en victime de son aveuglement. Seuls ceux n’ayant pas de remords, in rien à se reprocher, seront sauvés. Quoique l’un d’eux sera gravement amoché (mais il était trop curieux envers un pouvoir trop grand pour lui…).
Ainsi derrière son apparence de plagiat horrifique purement divertissant se cache donc une œuvre plus adulte sur le remord, le doute, l’angoisse, l’acceptation de la réalité. Le film entier tournant autour de la réalité et des illusions.
Il est porté par une troupe d’acteurs de renom incarnant leurs personnages avec conviction. En tout premier lieu Sam Neil. L’éternel Pr Grant de « Jurassic Park », candidat au rôle de James Bond, mari trompé de « la Leçon de Piano », campant parfaitement son rôle de savant fou au sens premier du terme. Il finira par se mutiler avec délectation tout en balançant ses répliques pour le moins ridicules avec le plus grand sens du métier, ce qui en est que plus jubilatoire (ce sont les pires dialogues qui révèlent les plus grands acteurs !). Laurence Fishburne, autre gigantesque acteur, campant parfaitement le capitaine Miller, tour à tour dur à cuire, autoritaire, confident, douteux, puis héroïque. Tous sont excellents dans leurs rôles.
Hélas, derrière un jeu sans reproche, les rôles sont parfois bancales, les répliques débiles et les scènes ridicules. « Event horizon » n’échappe pas à la règle.
En particulier il n’échappe pas à la règle du « black-faire-valoir-comique-qui-se-la-joue-et-balance-des-vannes-foireuses ». Il est expulsé dans l’espace en dehors de Neptune ? Il reviendra sur le vaisseau (dans l’atmosphère !) en vidangeant son réservoir d’air ! Le tout en balançant une réplique qui devrait être culte : j’arrive bande d’enc… ! Tout ça à un moment crucial du film, le climax où Weir est sur le point de zigouiller les survivants de sa folie destructrice.
Quant à « maman et papa ours » pendant une décompression explosive où un gars gerbe ses poumons…
Le ridicule ne tue pas, certes, mais il amoindrit un film qui était de bonne facture.
La dernière partie du métrage joue aussi la carte de la surenchère avec des flots de sang filmé au ralenti. On remarque l’hommage rendu à Stanley Kubrick et à son « Shinning », mais on perd ici l’aspect horrifique du psychologique pour de l’épouvante, si ce n’est de l’esbroufe, purement visuelle. De même, le retour du Dr Weir qui a miraculeusement retrouvé ses yeux (mais où et quand s’est-il fait toutes ses scarifications ?), tient de la grosse ficelle peu crédible, dans une orgie de sang, de vomi, d’asticots et de mutilations. Ce climax tombe hélas dans la facilité quand le reste du film exacerbait une tension continue.
La fin laisse aussi perplexe. La dernière scène est en effet complètement gadget. La grosse ficelle de la fausse fin où le personnage se croit encore dans une réalité cauchemardesque alors qu’elle faisait un cauchemar réaliste, juste avant son réveil a déjà été vue et revue. Quant au tout dernier plan, il veut nous faire croire que tout n’est pas terminé. Là aussi c’est du réchauffé un peu grossier, ce n’est pas tant cela qui soit gênant que le fait que ça ne colle pas à la résolution du film dans la scène précédente et le « suicide » de Miller. A moins qu’il ne faille comprendre par ce plan qu’il faille se méfier de l’eau qui dort et que les personnes bien sous tout rapport cache de profonds remords (le survivant, en particulier la femme n’ayant fait état d’aucun remord et étant restée très discrète sur les erreurs qu’elle a pu commettre dans sa vie, elle ne serait en fait pas aussi « blanche » que cela ?), et que quoique les autres fassent pour vous, vous restez la même personne ; avec vos doutes, vos illusions et vos remords et que tout cela un jour vous pétera la figure ? A méditer en attendant une explication de Paul WS Anderson en personne...
Alors, bon ou mauvais film ce « Event Horizon » ? Avec un sujet pareil, c’est évident que ce film ne pourra passer pour un « Out of Africa » ou un « Danse avec les Loups ». Pas le chef d’œuvre du siècle donc, juste un honnête fantastico-horrifico-science fictionnesque film de série B de grand luxe menée de main de maître pendant une heure et demi, tombant dans le ridicule le dernier quart d’heure (pourtant le plus jouissif !). Il est la preuve que Paul WS Anderson est un cinéaste de talent, un bon faiseur appliqué, capable de faire un film qui a du sens tant que le scénario est écrit par un autre et qu’il dispose de comédiens de talent capable de jouer sans être dirigés.
Paul WS Anderson (à l’époque sans WS) est un cinéaste intègre, techniquement doué. « Event Horizon » en est la preuve, à ce jour son meilleur film.
Il veut être un cinéaste total, écrivant ses films, ce qui n’est pas en soi répréhensible. Dommage pour « AVP », on aurait apprécié qu’il ne fût que metteur en scène, comme ici…
guitou
le 12 juillet 2010 09h21 -
80J'ai regardé ce film par hazard et j'ai vraiment aimé (sénario,acteur,décor etc)
Encore faut il aimer la science fiction
Un régal et n'a rien á envier au film Alien 1 ou 2
T.estamen.T
le 18 novembre 2010 07h35 -
80
Event Horizon est un film d'ambiance et il réussit haut la main dans ce domaine. On est pris dès le début dans cet univers malsain qui va chercher la noirceur tapie au fond de notre âme. Très efficace.
G7K
le 6 février 2018 17h20
8 avis sont disponibles pour une moyenne générale de 74 sur 100.