Les meilleurs films science-fiction / fantastique de 2013
Découvrez les films qui auront marqué l'année pour le staff
Le Top 5 du staff de l'année 2013 :
Pas de doute à avoir sur Gravity qui fait quasiment l'unanimité chez nous et qui devient donc la réussite incontestable de 2013. Et si Star Trek Into Darkness n'a pas enthousiasmé le public français, chez nous il a assez emballé pour se retrouver en deuxième position, suivi de très près par Snowpiercer, Le Transperceneige. Le tout se conclue par Maniac et Pacific Rim.
Richard B :
" Au début j'étais parti sur une liste de 10 films sortis en salles françaises par nos distributeurs, mais avouons que des titres y apparaissaient alors que de bases ces derniers m'avaient convaincu sans m'enthousiasmer. Alors que cette même année, j'ai eu la chance de découvrir quelques perles dans divers festivals, notamment au Bifff et sa sélection 2013 particulièrement qualitatif (puisque 6 films de mon top ont été vus pour la première fois là-bas). "
01 - Gravity :
S'il est vrai que le scénario peut paraître improbable, il ne manque pas de fond et surtout d’éléments pour nous captiver sur toute la longueur du film. L'expérience cinématographique que nous offre Gravity est unique. Le spectateur est en immersion totale et, en cela, Gravity est une œuvre qui va immanquablement faire date. Il y a les films qui se contentent de copier une formule en esquivant toute forme de danger, qui sont plaisants, mais on oublie trop souvent qu’il y a ceux qui dépassent les limites et prennent des risques même si par la suite ils se montrent difficiles à étiqueter. Et si la réussite est au rendez-vous, comme ici, ils s'offrent une place au panthéon des œuvres qui marquent à jamais le cinéma. Il y aura un avant et un après Gravity, et Cuarón s'impose définitivement comme l'égal des plus grands réalisateurs.
02 - Ghost Graduation (film découvert en festival) :
Ghost Graduation (Promocion Fantasma) est une pépite d'humour et d'émotion. Javier Ruiz Caldera signe ici un film aussi fou qu'inattendu, nostalgique et moderne "une éclipse totale dans mon cœur", un film qui se découvre et qui devrait se revoir avec une facilité déconcertante. Et s'il existe des défauts, ne me demandez pas de les trouver, la magie dégagée par ce film est bien trop grande pour cela.
03 - Snowpiercer, Le Transperceneige :
Snowpiercer, Le Transperceneige, est donc indéniablement une pièce maitresse de la SF, une réussite à ajouter dans la filmographie de Bong Joon-Ho. Alors, certes, certains choix pourront déplaire - le film ne caresse pas toujours dans le sens du poil. Il n'empêche que voir un film de science-fiction post-apo faisant preuve d’autant d'ambition, de maîtrise et, de plus, qui ne prend pas le spectateur pour un idiot, ça ne se boude pas. Au contraire, on se précipite pour le voir, alors go, go, go !!
04 - Star Trek Into Darkness :
Si le "passionné" de cette franchise qui est en moi considère toujours le film de Robert Wise comme le meilleur Star Trek de par son approche métaphysique et contemplative peu ordinaire, ce Star Trek Into Darkness se situe juste à côté. Bien qu'ayant une approche tout autre, puisque bien plus centrée sur le panache, le fun et l'action, le film n’oublie pas de raconter une histoire solide basée sur des personnages importants. La promotion autour de Star Trek into Darkness laissait présager un bon film, il n'y a pas erreur sur marchandise, car chose peu courante pour le signaler, le film est encore meilleur que sa bande-annonce ! Si on peut regretter l'absence d'un ou deux choix qui auraient porté ce dernier à un niveau aussi emblématique qu'un film comme l'empire contre-attaque (on n'atteint donc pas ce niveau), Star Trek Into Darkness reste un de ses films qu'on n’est pas prêt d'oublier et qu'on aimera voir et revoir régulièrement. Longue vie et prospérité !
05 - The Man from the Future (film découvert en festival) :
Retenez donc bien le titre de "The Man from the Future", et croisez les doigts pour que ce dernier arrive vite dans les pays francophones, car s'il vient à débarquer en salle près de chez vous, ou finalement sortir en DVD, il est de ces films à voir et à posséder. Entre Retour vers le futur et L'Effet Papillon (version positive), le film de Claudio Torres nous propose une comédie sentimentale de science-fiction de très haute qualité, comme celles que l'on ne voit pas régulièrement
mais aussi :
06 - I declare war (film découvert en festival)
07 - Byzantium (film découvert en festival)
08 - Pacific Rim
09 - Rurouni Kenshin (film découvert en festival)
10 - Earthbound (film découvert en festival)
Et à part ça ?
- Une plus mauvaise année ils auraient été dans le top :
Tai Chi zero, Man of Steel, Le monde fantastique d'Oz, Jack le chasseur de géants, Maniac, You're Next, Oblivion
-Catégorie "Grosse déception, parce qu'il y avait du potentiel" :
Albator, Corsaire de l'Espace
-Catégorie "Mon dieu, qu'est ce que c'était nul !" :
Conspiration, Vanishing Waves, C'est la fin, Modus Anomali: Le réveil de la proie... Die Hard 5 (je sais, c'est hors sujet!)
-------------------------------------------------------------------------------------
Le Top DVD / DTV, par Nicolas L.
Année 2013 très fructueuse en séries B et en nanars désopilants, principalement grâce à l’hyperactivité de The Asylum, mais il ne faut pas pour autant oublié les contributions de New Horizons (la boîte de Roger Corman) ou CineTel, autres grands animateurs de la scène direct-to-DVD. Le grand gagnant est The lords of Salem , délire psychédélico-satanique de Rob Zombie, inédit en salles, devant Sharknado, perle nawak par excellence. Au palmarès, également, Frankenstein's army. Il m’a semblé juste de récompenser ce film qui, bien que n’étant pas un direct-to-DVD, n'a pas eu l'honneur d'une sortie dans les salles françaises. Attention, ce classement tient compte des dates de sortie du DVD français.
01 - The lords of Salem (Seven 7)
Que l’on aime ou pas The Lords of Salem, il serait injuste de traiter l’œuvre par le mépris. Tout comme il serait vraiment malhonnête d’accuser Rob Zombie d’avoir voulu se donner un cachet arty. Explorant ici un territoire presque inconnu (il s’était essayé au genre a travers ses clips), expérimentant une technique narrative plus axée sur le visuel, le cinéaste métalleux nous offre une œuvre psychédélique aussi géniale que gauche mais qui, surtout, démontre par l’image sa fascination pour le cinéma fantastique et ses icones.
02 - Sharknado (Free Dolphins) TOP NANAR!!
Sharknado arrive dans nos lecteurs DVD et nos téléviseurs précédé d’un buzz flatteur assez étonnant. Force est de dire que celui-ci est pleinement justifié tant le spectacle proposé par Anthony C. Ferrante tient ses promesses. Les fans de délires potaches et de crétineries filmiques apprécieront ce cartoon live stupide mais plutôt bien foutu (avec de nombreux effets gore) et interprété par des acteurs enthousiastes qui se sont volontiers entrainés dans le délire. L’un des tous meilleurs films de The Asylum.
03 - Frankenstein's army (Wild Side Video)
Malgré l’absence d’un scénario digne de ce nom, une entame de film vraiment laborieuse et une réalisation souvent perfectible, Frankenstein's Army mérite vraiment que l’on s’y intéresse de près. Principalement en raison de son impressionnant bestiaire composé de zombots (zombies-robots) convaincants, mais aussi de par son atmosphère craspec et foutraque qui évoque par moment, tout en restant résolument moderne, le cinéma d’horreur des années 80. Sûr, m’sieur, il y a un peu d’Herbert West dans ce Viktor Frankenstein.
04 - Spiders 3D (Metropolitan Films)
Avec Spiders 3D, Tibor Takacs nous propose une œuvre qui rend hommage, de façon modeste mais sincère, aux séries B SF des années 50. Petit spectacle d’horreur SF sans autre ambition que celui de nous divertir le temps d’un film, le métrage se situe, qualitativement parlant, bien au-dessus de toutes ces daubes qui garnissent les catalogues de distributeurs de direct-to-DVD. Les amateurs de «grand cinéma» vont surement détester mais les autres, ceux qui se régalaient, enfants, à visionner La dernière séance et ses séries B kitchissimes, apprécieront ce spectacle mettant en scéne la lutte entre des humains un peu crétins et des saloperies mutantes venues de l’espace.
05 - Cockneys vs Zombies (France Télévision)
Si Cockneys vs Zombies ne brille pas par l’originalité de son thème (on retrouve tous les codes narratifs propres à la comédie zombie depuis Shaun of the Dead), le jeune réalisateur Mathias Hoene parvient à tirer son épingle du jeu en y introduisant quelques éléments originaux au fort potentiel comique. La plupart des cinéastes essaient d’attirer le chaland sur un genre aujourd’hui usé jusqu’à la corde avec une surenchère « chicks & boobs », le jeune anglais les prend à contrepied en faisant d’un groupe de sympathiques vieillards les héros de son film. Le pari est réussi. On rit beaucoup.
Mais aussi:
06 - Invasion sur la Lune (Family Films)
07 - War of the Dead (Aventi)
08 - Kill Dead Zombie! (TF1 Video)
09 - Dead Mine (Warner Home Video)
10 - Dead In Tombstone (Universal)
-------------------------------------------------------------------------------------
Vincent L.
Cinématographiquement, l'année 2013 n'a quand même pas cassé des briquettes. Sans être d'un niveau catastrophique (on aura vu bien pire cette dernière décennie), peu de films parviennent à réellement se démarquer et à s'imposer comme de futurs classiques. Du coup, il faut finalement aller chercher du côté des Direct To Video pour réussir à compléter un top 10 qui ait un minimum de gueule.
01 - Gravity
En 1895, on raconte que des spectateurs ont pris peur en regardant L'arrivée du train en gare de la Ciotat des Frères Lumières. En 2013, certains spectateurs ont suffoqué en visionnant Gravity. Ce film, techniquement incroyable, propose une expérience absolument mémorable en terme d'immersion. En cela, il peut s'apparenter à une sorte de retour aux sources du cinéma, dans ce qui est finalement l'expression la plus simple et la plus mémorable de cet art : transporter le spectateur ailleurs, lui faire ressentir des choses nouvelles, utiliser la technique pour l'amener là où il n'a jamais été auparavant.
02 - Maniac
Bien que non dénué de défauts, Maniac n'en demeure pas moins l'un des remakes les plus intéressants de ces dernières années. Parce qu'il réussit à réinventer le film de William Lustig grâce à son changement de procédé narratif, il parvient à largement éviter le statut de remake bête et méchant (alors même qu'il raconte une histoire strictement identique). Ce faisant, Maniac (1982) et Maniac (2013) forment désormais un dyptique : deux façons de raconter la même histoire, chacun très ancrée dans son époque (dans les bons comme dans les mauvais côtés). Passionnant.
03 - Iron Sky (DTV)
Contrairement à ce que pouvait laisser penser son pitch totalement délirant, Iron Sky n'est pas tant une comédie potache qu'un vrai film d'aventure pulp. Si Timo Vuorensola n'a pas pour autant oublié d'agrémenter son scénario d'humour, il ne le fait jamais au détriment de l'histoire qu'il a choisi de raconter, et qu'il traite finalement avec énormément de sérieux dans sa manière de faire. Il en résulte un long-métrage vraiment réjoussant, bien rythmé, visuellement impressionnant compte-tenu de son budget, et qui se laisse parfois aller avec bonheur du côté de la satire politique. Certes, le tout aurait dû aller encore plus loin dans le politiquement incorrect (surtout compte-tenu du sujet évoqué), mais en l'état, malgré ses petites imperfections, Iron Sky n'en demeure pas moins une production de qualité.
Si la bande-annonce laissait présager un film sombre et dramatique, il n'en est au final rien du tout. Star Trek Into Darkness continue sur la voie tracée par son prédécesseur, se posant avant tout comme un spectacle pétaradant faisant la part belle au fun et à l'héroïsme débridé. Cela n'en rend toutefois pas le film moins bon, ce deuxième opus s'imposant indéniablement comme un blockbuster de qualité, porté par un scénario bien écrit et des comédiens qui font correctement leurs jobs. On notera toutefois que la qualité globale est considérablement amoindrie par le grand classicisme de l'histoire, qui réserve finalement assez peu de véritables surprises sur la durée. Cette réserve mise à part, il serait dommage de bouder ce film honnête comptant parmi les meilleurs blockbusters qu'Hollywood nous ait offert récemment.
05 - You're Next
Si You're Next ne révolutionne pas le genre du Home Invasion, il réussit astucieusement à en détourner les codes pour surprendre le spectateur. Le parti-pris est d'autant plus appréciable qu'en traitant le sujet avec sérieux, respect et honnêteté, Adam Wingard et Simon Barrett ne tournent pas le genre en dérision et ne tombent jamais dans le travers de la farce potache façon Scream-like. Il en résulte un long-métrage se situant à mi-chemin entre la comédie macabre et le film d'horreur très sérieux, jouant autant sur les décalages humoristiques que sur le suspens inhérent à la situation proposée. Une excellente surprise !
Mais aussi:
06 - Snowpiercer, Le Transperceneige
07 - Citadel (DTV)
08 - The lords of Salem (DTV)
09 - Pacific Rim
10 - Oblivion
Et à part ça ?
-Catégorie "Meilleur film de l'année, mais voilà, personne n'a eu les couilles de le distribuer" :
Dark Touch
-Catégorie "Blockbuster divertissant" :
Man of Steel, Hunger Games 2, Le monde fantastique d'Oz, Jack le chasseur de géants, Wolverine - Le combat de l'immortel
-Catégorie "Classique, mais efficace, mais classique quand même" :
Les dossiers Warren, Mama, Evil Dead
-Catégorie "Quelques grammes de romantisme dans ce monde de brute" :
Upside Down, Warm Bodies
-Catégorie "Grosse déception, parce qu'il y avait du potentiel" :
L'écume des jours, World War Z, Le Hobbit : La désolation de Smaug, Le Territoire des ombres
-Catégorie "Ils ont rangé leur talent avec leurs chaussettes" :
Les Âmes Vagabondes, After Earth, Dracula 3D
-Catégorie "Mon dieu, qu'est ce que c'était nul !" :
Sublimes créatures, La cité des ténèbres, Julia X, Carrie, la revanche
-------------------------------------------------------------------------------------
David Q.
Pas mal de blockbusters cette année avec des effets spéciaux encore plus impressionnants et proches de la perfection. Je trouve qu'il y avait aussi pas mal de surprises avec des films qui ne sont pas que des suites de franchises déjà installées (Gravity, Oblivion, Transperceneige, World War Z) et même si certains sont basés sur des livres, cette année était tout de même une bonne année pour aller au cinéma Voici donc mon Top 10.
01 - Gravity
Le film incontournable de l'année. Une 3D réussie, une histoire qui nous tient en haleine tout au long du film, des métaphores bien intégrées et des images ultra-léchées. C'est le film qu'il ne fallait pas rater en salles tant l'expérience à la maison doit être moins immersive.
02 - La Stratégie Ender
L'un des meilleurs romans de science-fiction adapté au cinéma avec brio. On retrouve bien l'ambiance du livre et toute la profondeur des actions stratégiques d'Ender qui semble toujours avoir un coup d'avance. La fin est superbe et les effets spéciaux bien engageants.
La suite tant attendue du reboot de Star Trek qui surfe sur les acquis de la saga et nous en met aussi plein la vue. Scénario intéressant et dans l'ère du temps pour une saga qui fait une cure de jouvence grâce à Abrams.
04 - Le Hobbit : La désolation de Smaug
Suite du premier Hobbit, on voit enfin le dragon dans toute sa splendeur. Les personnages sont moins attachants que dans le premier, l'histoire plus linéaire, mais dès qu'on rentre dans la salle du trésor, c'est un déluge visuel qui nous comble. Vivement la suite et fin.
05 - Oblivion
Bonne surprise pour ce film avec un Tom Cruise qui y croit et qui nous promène dans un monde à mi-chemin entre rêve et réalité. Très bon twist final pour ce film qui se laisse revoir pour en apprécier toutes les subtilités parsemées au gré du vent.
Mais aussi:
06 - Man of Steel
07 - Snowpiercer, Le Transperceneige
08 - World War Z
09 - Iron Man 3
10 - Monstres Academy
-------------------------------------------------------------------------------------
Gil P.
Oui je sais, c'est le classique et vous l'avez vu partout, mais on tient nous aussi à notre petit Top. D'abord parce que c'est l'occasion de relativiser (en bien et en mal) les films de l'année et ensuite parce qu'on ne note pas tout ce qu'on voit mais qu'on en pense parfois pas moins quand même. En 2013, j'ai été tout autant impressionné par quelques films concepts bien foutus que déçus par des grosses attente... alors ça donne quoi au final ?
01 - Gravity
Première fois de ma vie que je dis OUI à la 3D. Ici tout à fait essentielle et vraiment bien utilisée. Pour autant le film a quelques défauts mais la claque de suffocation qu'il provoque à la première vision, l'espèce de peur que l'on ressent d'emblée est à la hauteur des grands moments du cinéma. Un must malheureusement pas à voir en DVD. Profitez des immanquables rediffusions ciné (UGC en début d'année par exemple) pour le voir ou le revoir, après il sera probablement trop tard.
02 - Warm Bodies
Une comédie romantique en 2? Mon dieu.... mais oui c'est possible car le film est astucieusement rythmé, que le propos change un peu et que les zombies, c'est toujours une valeur sure.
03 - Maniac
Je suis bien obligé d'avouer que j'avais mal à la tête en sortant de Maniac. Le concept de vue intérieure étant particulièrement fatiguant pour mon pauvre cerveau... mais alors le concept!! j'ai vraiment marché à fond et j'ai eu peur de devenir un tueur après ça, car on s'identifie pleinement et quitte à faire une reprise, voila une belle manière de rendre le
Comme son prédecesseur, Stark Trek Into Darkness est une bombe d'artificies rondement menée, surfant sur une histoire connue de tous, on ne traine pas en présentation et le film est d'une efficacité ravageuse. Bon, ça aurait pu être autre chose, la bande-annonce vendait même un film hyper dark mais franchement vous vous attendiez à quoi? Excellent choix de méchant (tant le rôle que l'acteur) et toujours de l'action, de l'action et de l'action. Un vrai bonheur.
05 - Les dossiers Warren
Un grand classique mais très efficace du film d'exorcisme qui a su profiter d'un bon casting pour marquer les esprits.
Mais aussi:
06 - Monstres Academy
07 - Evil Dead
08 - Snowpiercer, Le Transperceneige
09 - Iron Man 3
10 - Wolverine - Le combat de l'immortel
Parce qu'il fallait bien conclure par deux films Marvel quand même ;)
Et à part ça ?
- Une plus mauvaise année ils auraient été dans le top :
Mama, Le monde fantastique d'Oz, Pacific Rim, La Stratégie Ender
Et je me dois de dire que je pique les catégories ci-dessous à Vincent avec presque les mêmes films...
- Catégorie "Blockbuster divertissant" :
Man of Steel, Hunger Games 2
- Catégorie "Quelques grammes de romantisme dans ce monde de brute" :
Upside Down
-Catégorie "Grosse déception, parce qu'il y avait du potentiel" :
L'écume des jours, World War Z, Le Hobbit : La désolation de Smaug, Albator, Corsaire de l'Espace
-Catégorie "Ils ont rangé leur talent avec leurs chaussettes" :
Les Âmes Vagabondes, After Earth, Dracula 3D
-Catégorie "Mon dieu, qu'est ce que c'était nul !" :
Sublimes créatures, La cité des ténèbres
-------------------------------------------------------------------------------------
Jonathan C :
Mon classement 2013 ne concerne que les sorties en salles françaises, sinon ça devient très fastidieux de faire son choix entre les DTV, les inédits et les festivals.
01 - Gravity
Sans surprises le premier de la liste. Une expérience sensorielle et émotionnelle unique, mais vous en avez déjà assez lu sur ce film.
02 - Trance
Exaltant, excitant, nerveux, original, fou, hype, trash, créatif, malin, jouissif, Danny Boyle !
Dans la lignée de ses premiers films, Boyle revient au film noir déjanté avec cette espèce de thriller mental tortueux (sur un pitch qui rappelle aussi bien Inception que The Cell ou, en même temps à l’affiche, L’Hypnotiseur), cérébral et complexe, chic et sophistiqué, mais aussi délirant, speed, conceptuel et ludique comme de la SF ou comme une pure série B d’exploitation, dont on retrouve ici une certaine violence graphique et too much. Ça commence d’ailleurs, en guise d’introduction, comme un vrai film de braquage. Totalement libre comme à ses débuts, Boyle s’amuse avec cette intrigue mouvante à tiroirs, aux rebondissements surprenants ou prévisibles, ou rien n’est laissé au hasard dans cette fausse invraisemblance onirique intelligemment représentée (le style du cinéaste s’y prête parfaitement). C’est un trip à ne pas trop prendre au sérieux (l’hypnose immédiate n’est pas très crédible) mais on s’y implique à fond, Boyle adressant au passage un sacré pied de nez au Inception de Nolan.
Ce ride jubilatoire, avec lequel Boyle démontre sa capacité hors-normes à créer des séquences en crescendo (et quasi-musicales) jusqu’à atteindre des pics d’intensité à couper le souffle (toute la dernière demi-heure m’a cloué au fauteuil), cache en fait le film le plus romantique et sexuel (cf. l’interprétation sur les poils pubiens) du cinéaste, peut-être même le plus émouvant. Ses thèmes (dépendance, obsession, fantasme…) finissent par refaire surface. Boyle va encore une fois au-delà du simple exercice de style et parvient de nouveau à surprendre avec cette série B transcendantale, ultra-stylisée et virtuose au cours de laquelle les sensations fortes mènent à une émotion inattendue.
03 - Pacific Rim
Avec cette commande, blockbuster colossal atypique et miraculeux dans le paysage hollywoodien actuel (d'autant plus qu'il ne compte aucune star dans sa distribution), Guillermo Del Toro met en image un fantasme de geek et/ou un rêve de gosse. Le cinéaste reste fidèle à son cinéma, insufflant sa sensibilité dans ces 180 millions de dollars tout en assurant un spectacle ultra-généreux et saisissant qui rivalise avec les Transformers de Michael Bay, dont il s'éloigne pourtant énormément par un premier dégré chevaleresque et un traitement plus sérieux qui n'empêche pas l'humour. Les combats entre les robots (les Jaegers) et les monstres (les Kaiju) relèvent du jamais vu à l'écran, et probablement ce qu'on a vu de plus impressionnant cette année au cinéma en termes de spectacle et d'effets spéciaux (encore un tour de force des studios ILM), avec le climax de Man of Steel. En dépit d'un scénario manichéen et prévisible qui n'échappe pas aux clichés, le cinéaste raconte son histoire avec force et passion, dans une esthétique flamboyante aux couleurs éclatantes. Pacific Rim est une expérience exaltante et jouissive.
Ma critique complète ICI
04 - Oblivion
Un superbe film de science-fiction adulte dans la lignée de ce que produisait le genre américain dans les années 60 et 70. Sorte d'héritier de Douglas Trumbull, se plaçant en nouveau représentant de la SF adulte, devenue très rare au cinéma, Joseph Kosinski adapte ici sa propre bande-dessinée et connaît donc parfaitement son sujet, là où il avait plus de mal à composer avec le scénario (dont il n’était pas l’auteur) vaseux de Tron : l'héritage.
Formellement, Oblivion frise le chef d’œuvre, les images de Claudio Miranda (fraichement oscarisé pour L'Odyssée de Pi) sont d’une beauté stupéfiante, les plans larges sont à couper le souffle (en Cinémascope, évidemment), la prod design est magnifique (décors, vaisseaux, costumes, armes, etc.), c’est tourné en partie en Islande et en Louisiane, et le réalisateur ne sombre pas dans la surenchère too much, préférant une épure iconographique typique des années 70. Comme les Daft Punk sur Tron : l'héritage, le groupe français M83 compose une bande-son épique à donner des frissons.
Mais cette fois, cette splendeur graphique à 120 millions de dollars est au service d’un scénario intelligent qui, entre sens du spectacle, romantisme mélancolique, récit d’anticipation et quête identitaire intimiste, sait multiplier les rebondissements et remises en question (enfin un blockbuster dont on ne sait déjà pas tout avant d’entamer le visionnage !) sans pour autant faire pencher le récit dans l’invraisemblable ou l’inutilement complexe. Les révélations avancent à un rythme parfait, entre contemplation et séquences d’action nerveuses, jusqu’au final intense. Pas tant d’action que ça (et même assez peu, en fait), mais beaucoup de scènes marquantes et une histoire mystérieuse intriguante et captivante de bout en bout. Impressionnant et parfois émouvant, Oblivion est un spectacle fort, à la fois simple, intelligent et ambitieux.
05 - Lone Ranger - Naissance d'un héros
Surement le blockbuster le plus frais et le plus audacieux de l’été. Lone Ranger, c’est une production Disney/Bruckheimer à 250 millions de dollars avec Johnny Depp mais qui se permet :
-d'adopter un ton schizophrène bizarre (on passe de la drôlerie à la gravité, du gag au drame…),
-de reléguer sa star Johnny Depp en sidekick maquillé du début à la fin (un peu comme dans Le Frelon Vert, autre série adaptée en film, le sidekick est l'ange-gardien d'un loser héros malgré lui) tandis que le vrai héros n'est pas interprété par une star (Arnie Hammer),
-d'être un western (genre qui, à la base, ne marche plus au box-office) à la fois mystique, historique et décalé,
-de ne pas faire dans la surenchère d'action et d'effets spéciaux (il n'y a de l'action qu'au début et à la fin),
-de laisser une part de mystère autour du personnage énigmatique de Tonto (pourquoi finit-il dans un musée ?),
-de laisser éclater quelques éclairs de violence (sur ce point c'est un vrai western)
-de développer un discours subversif sur l'Amérique (née dans le meurtre, la trahison et la corruption) et de remettre en question les fondements des États-Unis.
Pas étonnant avec tout ça que le film soit boudé par le public et par la critique. Peu d'action, une intro fun mais bordélique autour d'un train, une attaque d'indiens un peu expédiée vers la fin, et surtout un climax « de train » absolument démentiel, cartoonesque (ça ressemble aux morceaux de bravoure des Pirates des Caraïbes), spectaculaire, frénétique et virtuose (en termes de découpage et de mise en scène c'est peut-être ce que j'ai vu de meilleur dans les blockbusters de l'année) sur la musique galvanisante d'un Hans Zimmer en grande forme. Autre blockbuster mêlant western, fantastique et cartoon en adaptant une série au cinéma, Wild Wild West était beaucoup moins réussi.
La réalisation est blindée de plans iconiques/iconographiques marquants, d'images somptueuses. La mise en scène de Gore Verbinski est bluffante et le réalisateur impose définitivement un style bien à lui, à la fois bourrin et poétique, à la fois opératique et foisonnant, un cinéma très BD, grotesque, maladif et fantasmatique dont l'influence remonte aux vieux genres hollywoodiens. Lone Ranger, c'est Buster Keaton meets John Ford, c'est un mélange réussi entre du Michael Bay et du Tim Burton, c'est Little Big Man + Pirates des Caraïbes, c'est comme si John Landis ou Joe Dante avaient réalisé Le Soldat Bleu, c'est du Howard Hawks à la sauce Verbinski/Bruckheimer. Tout en multipliant les hommages et clins d'œil au western (dont il témoignait déjà une véritable passion dès Le Mexicain), par exemple une relecture du massacre de la famille dans Il était une fois dans l'Ouest (le classique de Sergio Leone était déjà cité dans Pirates des Caraïbes 3), Gore Verbinski concocte un western unique, jouissif, trépidant, personnel et brillant.
06 - Star Trek Into Darkness
Le top du blockbuster SF actuel ! Passé une première partie tranquille, l'action se lance et ça ne s'arrêtera plus une seconde jusqu'à la fin, au fil d'une intrigue bourrée de rebondissements façon serial (jusqu'à l'overdose), multipliant morceaux de bravoure (notamment la meilleure course-poursuite spatiale vue au cinéma depuis le dernier Star Wars, et un climax vraiment palpitant qui part comme un film-catastrophe pour finir en poursuite-baston évoquant un peu du Minority Report) et situations désespérées dans un souffle épique continu et revitalisant. Techniquement à la pointe de la technologie (c’est visuellement très chiadé), J.J. Abrams s'est intelligemment approprié la mythologie Star Trek, s'adressant à un nouveau public sans pour autant négliger les fans. Il livre là un superbe et véritable space-opera, notamment animé par deux excellents méchants sous les traits de Peter Weller et Benedict Cumberbatch.
07 - The Conjuring : Les dossiers Warren
Ultra-classique mais ultra-efficace, un nouveau petit classique du genre (maison hanté + possession) qui s’impose sans mal comme le film le plus effrayant de l’année et le meilleur film de James Wan, même si ça part toujours en vrille dans la dernière partie (très stressante). Le Insidious, Chapitre 2 du même Wan et au pitch beaucoup trop similaire (les deux films sont sortis à la suite, du coup ça a fait redite) était cependant beaucoup plus décevant.
08 - Evil Dead
A la fois fun et effrayant comme pouvait l’être le film de Sam Raimi, sans pour autant être « Le film le plus terrifiant que vous ayez jamais vu » (slogan marketing pompé sur l’affiche du Frontière(s) de Xavier Gens), cet Evil Dead cible aussi bien les vieux fans qu’un jeune public plus néophyte. Dans un exercice de style étonnement maitrisé pour un jeune réalisateur de 35 ans dont c'est le premier long-métrage, Fede Alvarez trousse un grand-huit horrifique généreux (les SFX et effusions gores/trash font franchement plaisir à voir, surtout au cinéma) sans grandes prétentions mais dans un premier degré qui n'empêche pas de s'amuser. On s'en souviendra pour une poignée de séquences d'anthologie (l'auto-amputation, le baiser dans la cave, l'affrontement final...). Mais le plus beau avec ce remake, c'est que son succès pourrait remettre en route le projet fantasmé d’un Evil Dead 4, ce que semblent d’ailleurs confirmer Sam Raimi, Robert G. Tapert et Bruce Campbell. Peut-être ce remake ne servait-il qu'à tâter le terrain et à rapporter de l'argent pour le VRAI nouveau Evil Dead à venir...
Ma critique complète ICI
09 - Snowpiercer, Le Transperceneige
Pas le chef d’œuvre annoncé, mais un vrai bon film de science-fiction. Le pitch, la révolte dans le train et la traversée progressive des wagons au fil des diverses castes sociales, est parfaitement exploité par un Bong Joon-Ho toujours aussi malin et cynique. Ca prendrait presque l’apparence d’un film à sketchs (un par wagon) si ce n’était pas aussi bien construit. Le cinéaste instaure un climat nerveux et tendu, et s’éclate lors de quelques séquences aussi improbables que jubilatoires. Une poignée de scènes spectaculaires sont aussi à retenir. On retrouve le ton décalé du cinéma de Bong Joon-Ho (cf. les personnages délirants de Tilda Swinton et de Kang-Ho Song), ce qui n’est pas toujours une bonne chose dans le sens ou, comme dans The Host, certaines notes d’humour sont malvenues. Mais le grain de folie apporte son originalité au film et le rapproche du cinéma de Terry Gilliam (auquel Bong Joon-ho adresse un petit clin d’œil via le personnage de John Hurt prénommé Gilliam). Dans le fond, c’est assez bien vu et ça se rapproche pas mal des films de science-fiction / anticipation des années 70 (petit clin d’œil à Soleil vert en prime).
10 - Mama
Avec Mama, le réalisateur Andrés Muschietti adapte en long format un court métrage qu'il avait réalisé en 2008. Présenté/produit par Guillermo Del Toro (comme sur L'Orphelinat, lui aussi Grand Prix du festival de Gerardmer, en 2008) et mettant en vedette la tendance (et c'est tant mieux) Jessica Chastain, encore une fois superbe, Mama est une histoire de fantôme à la fois classique et d'une redoutable efficacité (la Mama en question est particulièrement effrayante), partagé entre des fulgurances saisissantes, des élans de poésie macabre et des moments de tendresse émouvants autour d'un thème récurrent dans le cinéma d'épouvante ibérique : la maternité. On pense évidemment au cinéma de Guillermo Del Toro, mais Mama parvient à se forger une identité propre et marquée, révélant un jeune réalisateur plus que prometteur. Frousse assurée dans quelques séquences éprouvantes.
Spécial caca : Pas très normales activités, Le dernier exorcisme 2, Dracula 3D, Les Âmes Vagabondes, Upside Down, Percy Jackson: La mer des monstres et Les Schtroumpfs 2
Spécial découvertes en festivals (donc pas encore sortis en France) : Why Don't You Play in Hell?, Europa Report, Byzantium, Wolf Creek 2, Cheap Thrills, Real, Dark Touch
Spécial "ils seraient aussi dans mon top si je les avais pas déjà vus l'année précédente" : Citadel, Maniac, Universal Soldier : Le Jour du jugement
Spécial "bah moi je l'aime bien celui-là" : After Earth
Spécial animation : Monstres Academy
Spécial "Made in France" : L'Autre vie de Richard Kemp
Spécial "hors fantastique/SF" : Zero Dark Thirty, Django Unchained, No Pain no Gain, La Grande Bellezza, Rush, Mud, Prisoners, Cartel, Inside Llewyn Davis, Spring Breakers, Le Dernier Rempart, Du Plomb dans la tête, White House Down, La Chute de la Maison Blanche, Fast and Furious 6 et Le Loup de Wall Street
Publié le mardi 31 décembre 2013 à 09h00
à lire également
Fiches de l'encyclopédie de la science-fiction en rapport avec l'article
-
Gravity
1 fiche
Commentaires sur l'article
Les commentaires des membres sont désactivés temporairement car nous sommes en train d'optimiser cette fonctionnalité qui ralentit l'ensemble du site. Ils sont remplacés par les commentaires facebook. Merci de votre compréhension.
-
-
trop cool ça met plein la vue et les oreilles je m'imagine deja entrain de regarder ces films
lamomie, le 16 janvier 2014 20h05 -
-
j'attends de pieds ferme ces films
lamomie, le 16 janvier 2014 20h06