Ils parlent d'eux : Nobuo Uematsu au Tokyozone 4
Le compositeur de la BO de Final Fantasy 7 : Advent Children

Voici en exclusivité le reportage de notre envoyé spécial Cesba qui a été spécialement débauché pour l'occasion :)
Attention le texte qui va suivre peut contenir des spoilers sur FF7: Advent Children.
Tokyozone Du 1er au 3 décembre avait lieu la quatrième édition de Tokyzone. Il s’agit d’un salon sur la culture nipponne, ses mouvements artistiques et son influence sur les artistes européens. Cette année, l’évènement débutait très fort dans la salle de cinéma 1 du Centre Pompidou avec une conférence nommée « Influences des Jeux Vidéo dans les Créations Artistiques Contemporaines ». Y étaient présent trois créateurs : Keïko Courdy, Pierre Giner et… Nobuo Uematsu.
Si vous êtes de ceux qui ont bondi au plafond lorsqu’ils ont vu le titre de cette actualité, vous savez certainement qui est cette dernière personne. Pour tous les autres, je précise :
Nobuo Uematsu n’est autre que l’un des plus grand compositeur japonais de notre temps. C’est à lui qu’on doit parmi les plus beaux hymnes du monde vidéo ludique, notamment ceux de la saga Final Fantasy.
En tant qu’invité d’honneur de Tokyozone 2004, Monsieur Uematsu n’est pas venu les mains vides puisqu’il a été chargé par Square Enix, la boite développant le jeu, de présenter au public français une projection exclusive de Final Fantasy VII : Advent Children.

Advent Children est la suite du septième épisode de Final Fantasy, le premier de la saga à avoir été distribué en France. C’était en 1998, sur Playstation. Une suite… mais non pas sous la forme d’un nouveau jeu mais d’un long métrage d’animation. Si, si. Vous vous souvenez tous de Final Fantasy : Les Créatures de l’Esprit, qui n’a pas eu le succès escompté par la firme qui avait spécialement ouvert (puis fermé juste après avoir réalisé Animatrix : Final Flight of the Osiris) un studio à Hawaï. Trois ans plus tard, Squaresoft, devenu Square Enix suite à sa fusion avec l’autre géant du RPG nippon, récidive mais cette fois avec des ambitions biens plus humbles. Ce n’est pas le grand public qui est visé mais bel et bien les fans de la série, et plus précisément ceux du septième volet. Beaucoup espéraient voir débarquer une suite depuis longtemps, surtout lorsque la politique de Square à ce sujet a changé pour finalement sortir Final Fantasy X 2, la première suite officielle d’un épisode de la saga, qui ont tous la particularité d’être indépendants, il est bon de le préciser. C’est donc par surprise que Square Enix frappe et c’est tant mieux, car les fans purs et dur le prennent comme un grand hommage. Un rêve vient de se réaliser.
De ce rêve, j’ai eu le privilège d’en avoir un aperçu grâce à SFU et Tokyozone. La bande projetée lors de la conférence n’était autre que celle diffusée au derniers Festival du Film de Venise et Tokyo Games Show. Un grand honneur pour le public français, qui n’est pour une fois pas boudé.
Voici donc un résumé de l’évènement plus ou moins complet, tel qu’il s’est déroulé. Je tiens à remercier Ginerion et tout le staff de SciFi-Universe pour m’avoir offert l’opportunité de visionner ce petit miracle visuel (entre autre).

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C’est un peu plus d’une heure avant le début de la séance que je pénétrais dans le Centre Pompidou pour constater que les places étaient déjà toutes vendues depuis une heure et demi. Je commence donc à faire la queue dans une file d’attente improvisée, mise en place par les guichetiers dans l’hypothèse « officielle » – peu probable – que certains des chanceux qui exprimaient leur joie à l’étage au dessus se désistent. Fort heureusement, j’aperçois une quinzaine de minutes avant la séance une des (jolies) organisatrices de l’évènement et lui donne mon nom, qui se trouve en effet dans la liste des invités, Dieu merci. Je monte à l’étage après l’avoir remerciée pour rejoindre une bande de fans mi-surexcités, mi-incrédules, à juste titre.
Une fois arrivé dans la salle de ciné, l’enthousiasme est palpable. Les bavardages sont nombreux, et l’effervescence contenue. Je choisis de m’installer tranquillement au centre du cinquième rang puis observe finalement mon entourage. Sur l’estrade en dessous de l’écran est dressée une grande table occupée par six personnes ; Maître Uematsu trône au centre. A sa droite : Mesdames Shizuka et Tashiro, toutes deux traductrices ; à sa gauche : Eric Przyswa, Grand Vizir de Tokyozone, Keiko Courdi et Pierre Giner.
Tandis que les flashes d’appareils photo illuminent la salle et que je jette des coups d’œil aux alentours pour reconnaître quelques journalistes de la presse de Jeux Vidéo assis ici et là, Uematsu se lève avec un grand sourire et brandit son téléphone portable pour photographier en retour, bon esprit !
Cela inspire Eric : à cinq minutes de l’heure H, il prend le micro pour demander l’arrêt des flashes, la désactivation des téléphones ainsi que de ne pas s’asseoir sur les marches, de ne pas fumer et d’attacher sa ceinture. Chut… Ca commence.
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En tant qu’organisateur de l’évènement, Eric Przyswa prend la parole pour annoncer le menu. Un rappel du thème n’est pas du luxe et il le sait, c’est pour cela qu’il commence les hostilités par une question intéressante : « Le Jeu Vidéo, art ou industrie ? »
Le maître de cérémonie n’attend pas pour donner sa réponse à la question : Industrie, tout à fait. Il est inutile de rappeler que depuis quelque temps, les recettes annuelles de ce milieu égalent, voire dépassent celle du cinéma. Art, certainement.
Cela donne déjà un élément de réponse, ou plutôt un point de vue qui est certainement vrai : « Une industrie, certainement, mais pas encore de l’avis général ». Après une brève comparaison du milieu avec celui du Cinéma indépendant - ce qui est assez réducteur à mon sens lorsqu’on connaît des boites telles que Electronic Arts - c’est au tour des deux intervenants français de prendre la parole. Je ne vais évidemment pas développer les créations de ces derniers puisque comme moi et tout l’ensemble de la salle sur le moment, vous n’avez d’yeux que pour Uematsu-sama.
Pierre Giner présentait une vidéo intitulée Il voulait apprendre à piloter. Pas à décoller, ni à atterrir. Inspirée par les tristes évènements du 11 septembre 2001, elle nous montre un avion modélisé en 3D sous tous les angles, le tout entrecoupé des bruits d’un moteur, d’images de certains crashes et autres désastres et de quelques phrases, tantôt anecdotiques tantôt moralisatrices, sur la sécurité des appareils et des aéroports.
Je vous avoue que c’était assez déconcertant. Je n’ai toujours pas compris quel était le but de ce projet. En tous les cas, Pierre Giner est très enthousiaste à l’idée qu’on puisse simuler tant de choses sur un ordi, et va bientôt se lancer dans la conception d’un jeu vidéo basé sur les courses automobiles… et les accidents. Qui a dit Burnout ?
Aya Keiko Couri m’a davantage intéressée. Grande défenseuse du spectacle vivant, cette jeune femme qui a longtemps vécu au pays du soleil levant présentait AYA, une « installation performante en cinq modules ». A la base de ce projet, un background inspiré par Ghost in the Shell et Final Fantasy X : en 2060, sur une station spatiale en orbite de la Terre, dors dans une petite capsule cryogénique un petit garçon nommé Tao (oui, comme dans Les Cités d’Or ^^). Créé artificiellement, il ne vit que par la force de son esprit et cherche constamment à s’incarner dans un corps terrien pour ressentir les choses et tenter de trouver son « père ». Pour faire simple, il s’agit d’un spectacle interactif auquel le public est invité à participer. Sur les cinq modules de la station spatiale AYA sorti tout droit de l’imagination de Melle Courdy et sensés représenter chacun un sens et un élément, deux ont été reproduit sur notre bonne vieille planète. L’un au japon, l’autre à au Québec. Pour plus d’informations, un lien vers le site du projet se trouve en bas de page.
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Nobuo Uematsu Bonjour, je m’appelle Nobuo Uematsu… et je ne comprends pas le français.
C’est par ces mots que le compositeur prend la parole en se levant. Il annonce tout d’abord qu’il est ravi et honoré d’apprendre que son pays est une source d’inspiration pour les créateurs occidentaux et notamment français. Il se permet ensuite de donner sa réponse à la question posée quelque minutes auparavant par monsieur Przyswa : Pour lui et pour tous les membres de Square Enix, la réponse importe peu. Tous veulent avant tout partager un peu de leur être avec les joueurs. Grands fans de cinéma, leur but est de concevoir des jeux tout aussi forts que des films, émotionnellement parlant. Je me permets de dire que c’est gagné, vous ne m’en voudrez certainement pas. D’autant plus que je rajouterai les points visuels, musicaux, scénaristiques, et j’en passe.
Parce que beaucoup de joueurs actuels ignorent à quoi ressemblait les tous premiers épisodes de la saga, mais aussi et surtout pour le plaisir de tous, il propose une rétrospective grâce à un petit film nommé « The History of Final Fantasy » dans lequel s’enchaîneront des images de chacun des jeux. Je rajouterai quelques infos pour les novices.
Sur Famicom (Nes) 1987 – Final Fantasy : La toute petite société Squaresoft, constate le succès du jeu Dragon Quest (Enix), un RPG inspiré de Dongeons & Dragons. Les membres de la petite équipe, eux-mêmes fans de Sword and Sorcery, y voient une perche à saisir. Les bonnes ventes du jeu leur permettent de sortir du gouffre financier engendré par le manque de succès de leurs précédents jeux. (D’où le titre de ce « dernier ».) 1988 – Final Fantasy II : Le nouvel épisode sort dès l’année suivante. Ls graphismes sont plus maîtrisés, le jeu se vend bien. 1990 – Final Fantasy III : Premier gros succès commercial de Squaresoft, il sort également aux USA sous le nom de Final Fantasy. (Tout court.)
Sur Super Famicom (Super Nintendo) 1991 – Final Fantasy IV : La Super Famicom prends la succession de la série à partir du quatrième épisode. Bien que ces capacités soient encore peu exploitées, les graphismes sont plus fins et la possibilité d’utiliser des samples est enfin à portée. Le mode ATB (Active Time Battle fait son entrée.) Aux States, il devient FF II. 1992 – Final Fantasy V : Le cinquième opus ne fait que confirmer les multiples talents créatifs de Square qui à mis l’année précédente à profit pour connaître davantage la bécane. 1994 – Final Fantasy VI : Cet épisode marque un tournant. Série gagne ces lettres de noblesse dans le monde entier. Le scénario est considéré encore aujourd’hui comme étant le meilleur qu’un RPG est accueilli. Il est connu sous le sol ricain comme troisième opus. (Dès que les premières notes de War of the Magic, le mythique thème introductif du jeu se font entendre, la foule offre une ovation à monsieur Uematsu. Il nous apprend en retour que ce morceau a eu énormément de succès lorsqu’il a été joué par un orchestre au dernier E3 de Los Angeles.).
Sur Playstation (Forcément, à partir de là, la salle ne cesse d’être enthousiaste.) 1997 – Final Fantasy VII : Le divorce entre Square et Nintendo est consommé et le premier se réfugie dans les bras de Sony, qui est ravi d’accueillir la série. Changement radical de perspective puisque si la magie est toujours présente, le background est sensiblement différent : l’univers dit moyenâgeux caractéristique de 90% des produits Fantasy est délaissé au profit d’un futur technologiquement avancé et sombre, un peu à la K. Dick. L’équipe créatrice change en partie (Yoshitaka Amano, le Character Designer laisse sa place à Tetsuya Nomura…), mais le succès et la lourde attente font de ce septième volume un blockbuster du Jeu Vidéo. Le jeu sort aux USA mais aussi en Europe (Amen) sous son vrai nom. 1999 – Final Fantasy VIII : L’univers mis en place est une nouvelle fois Science Fictioneux, mais le design est plus lumineux et adulte. (Je peux vous assurer que voir la magnifique intro de ce jeu qui est mon préféré sur grand écran, c’est quelque chose, surtout avec Liberi Fatali dans les oreilles, rien de moins que LE thème orchestral le plus marquant du jeu Vidéo. Voilà, je l’ai dit.) 2001 – Final Fantasy IX : Un nouveau millénaire commence mais l’ère de la Playstation s’achève. Alors que la Playstation 2 se fait désirer, un neuvième épisode conclut le passage de la saga sur PS One. Revenant aux sources de la saga, FF IX délaisse la SF pour la Hight Fantasy à l’ancienne, dans le but de retrouver une ambiance similaire au sixième volume, toujours en pôle position dans le cœur des fans. La nostalgie est bien présente, ne serait-ce que par le le thème Melodies of Life et le design des personnages, de nouveau assez enfantin.
Sur Playstation 2 2002 – Final Fantasy X. Eh oui, et de dix ! Et là, c’est la claque. Les capacités techniques de la PS2 et le support DVD en mettent plein la vue. La 3D en temps réel explose les rétines et Uematsu revient accompagné de deux acolytes, pour la musique. Ce chapitre est le plus réussi en matière d’immersion et d’interactivité, et les créateurs s’en donne à grande joie, vu les possibilités qui leurs sont offertes pour au final pondre l’épisode le plus émouvant, selon Uematsu : « Si seulement les parents pouvaient prendre ce jeu comme exemple, ils comprendraient que le jeu vidéo n’est pas ce que croient les détracteurs » dit le maître. Et il a ô combien raison. Le joueur ne peut être que touché par le personnage qu’il incarne, perdu dans un monde qu’il ne connaît pas et qu’on ne connaît pas. Ici, Square fait très fort en créant un monde très différent des anciens opus, largement inspiré. C’est de la très grande Fantasy et pas banale qui plus est. 2003 – Final Fantasy XI : Avec la PS2, l’un des objectifs de Square, devenu Square Enix suite à sa fusion avec son ancien rival de toujours, était de proposer des fonctions On-line. Si FF X n’a pas pu tenir cette promesse, son successeur ne déçoit pas. L’avènement des jeux de rôles massivement multi-joueurs fait du dernier épisode en date un MMORPG afin d’attirer un nouveau public, entre autre. Le but est louable mais la concurrence est très sévère. FF XI réussit tout de même à s’imposer comme une référence, même si rien de très novateur dans le genre n’est au rendez-vous. C’est le nom du jeu et le savoir-faire de la firme que les joueurs achètent. (Ce n’est que mon point de vue.) Le jeu est aussi (et surtout) sorti sur PC, et est paru il y a quelques semaines seulement en France dans un coffret contenant les deux extensions déjà sorties au pays du soleil levant.
Voilà, pas de preview de FF XII , actuellement en développement sur PS2. Dommage, mais sachez que celui-ci a l’air tout aussi incroyable que le dixième épisode dans la recherche de l’univers et dans son système de jeu. Sans parler du staff créatif qui change énormément, mais qui à l’air de vouloir démontrer ce qu’il à dans le ventre. On ne parle pas non plus de tous les dérivés et des remakes de la série (Cristal Chronicles, Tactics…) car le temps des questions est venu. En effet, avant de passer au plat de résistance, Eric propose aux fans de poser des questions à Uematsu-sama… ou éventuellement à ses deux voisins frenchies. On ne se fait pas prier ; le micro circule de mains en mains. Voici un petit pot-pourri. Les réponses sont parfois étranges, mais c’est sûrement la traduction qui fait défaut :
Pourquoi avoir abandonné le thème de la saga dès le dixième épisode ? NU : Il n’y avait pas d’endroit où les mettre ! (Rires.)
Avec FF IX, on ressent comme le début d’une rupture avec le reste de la série au niveau musical, pourquoi ? Tout dépend de l’univers établi. Sa vision prime, la musique ne fait que suivre. Tout est question d’adaptation.
Quand offrirez-vous une représentation à vos fans français ? (La foule hurle son accord.) Pour 2005, il y a eu des propositions faites par les USA, l’Espagne, l’Allemagne et l’Angleterre. Pas par la France. Tout dépend des propositions qu’on nous fait. Je suis désolé, il va falloir attendre…
Votre personnage favoris ? Aeris, de FF VII. C’est un personnage qui me touche énormément.
Le morceau dont vous êtes le plus fiers, émotionnellement parlant ? Solo Piano, l’intro de Final Fantasy X.
Qu’est ce qui vous inspire ? La deadline !
Pensez-vous qu’un jour, les musiques de Jeux seront déghettoïsées et ne visera pas uniquement que les fans de jeux ? Les joueurs vieillissent. Sans le savoir ils transmettent un héritage culturel à leur progéniture, et ainsi de suite. La deuxième génération de fans de Final Fantasy est en train d’éclore. Patience…

Cesba
(Un grand merci à Rat pour les photos de la conférence qui illustre cet article, qu’il a bien voulu me faire parvenir. Les images issues du film proviennent d’un peu partout : le site officiel de FF AC, Gamespot…)


PS : Pour plus d’informations sur Final Fantasy VII et sur la saga en général, je vous invite à visiter Final Fantasy World, LE site francophone d’information sur la saga. Vous apprendrez ainsi que Advent Children(AC) n’est pas le seul média à fêter le septième épisode de la saga. Une préquelle sur téléphone mobile nommé Before Crisis(BC) vient de sortir (au Japon exclusivement) et un jeu d’action nommé Dirge of Cerberus(DC) vous mettra dans la peau de Vincent, sur Playstation 2. Un autre projet dont le nom de code est Crisis Core(Et oui CC) est en chantier mais on ne sait encore rien de lui. Remake du jeu ? Vous verrez bien !
Liens utiles :
  • Final Fantasy VII : Advent Children, le site officiel
  • Tokyozone.org
  • Uematsu's Music, le site officiel du copositeur
  • ki-keiko.net, le site du projet AYA
  • Final Fantasy World
    Photos et images :
    Signatures Conference







    Conference





    Cloud Cloud Kadaj




    Combat_Tifa Cloud&Tifa




    Turks Tifa&Vincent

    Auteur : Ginerion
    Publié le dimanche 12 décembre 2004 à 10h00
    Source : Cesba à Tokyozone
  • Fiches de l'encyclopédie de l'imaginaire en rapport avec l'article

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